Glenn HUGHES Return Of Crystal Karma (R.O.C.K) + Live in South America

L’avantage de ces chroniques anniversaire, c’est qu’avec le recul, on prend conscience de certains détails qui peuvent gêner ou accentuer le plaisir d’écoutes, comme un cocktail qui a été savouré sur l’instant mais en découvrant plus tard quel était l’ingrédient qui nous a fait tant salivé. Pour moi certains de ses albums n’ont pas été évidents à saisir aux premiers cercles du 33t. Ce fut le cas pour The Way It Is qui mit du temps à devenir le masterpiece qu’il est devenu dans mes oreilles. Pour cet album fêté, le processus fut le même mais avec moins de succès auprès de moi. Et aujourd’hui je crois savoir pourquoi. Si on juge un album bon ou moins bon, c’est souvent à raison de la qualité des compos. Mais ici ce n’est pas aussi simple. Glenn HUGHES est un artiste à part on le sait, parfois même complexe à saisir mais non dénué de profondeur. Et comme pour certaines personnes dans la vie, il faut parfois gratter pour savoir ce que révèle telle personnalité ou telle création. Sa pochette illustre bien mon propos avec son côté mystique qui m’hypnotise et m’amène à me poser la question […]

Joe Lynn TURNER Hurry Up And Wait

Après les albums Nothing’s Changed, accès ballades bluesy-pop et son premier album de reprises très Old Classic Rock Blues, Under Cover, JLT relance sa carrière solo. Même si l’orgue Hammond reste Pourpre – quelle superbe ouverture LORDienne sur No Room For Love – le registre tourne autour du hard rock blues mélodique classieux entre AEROSMITH, CINDERELLA, FREE, et un zest de SURVIVOR et FOREIGNER. Pour cela, il s’entourera de fins limiers : Al PITRELLI (SAVATAGE, MEGADETH), Chris CAFFERY (SAVATAGE, John WEST, METALIUM) et pléthore d’invités dont Doogie WHITE venu faire quelques choeurs, Al GREENWOOD (FOREIGNER) et Jim PETERIK (SURVIVOR, PRIDE OF LIONS) à l’écriture. Les die-hard fans de la Mk II ont tendance à railler le chanteur de la Mk V. A croire qu’il les a pris au mot avec une voix éraillée qu’il porte depuis Slaves And Masters. Si il a perdu quelques aigüs, il a gagné en profondeur et en agressivité – c’est ce que l’on recherche souvent dans le hard rock – tout en puisant dans le blues, celui d’Otis REDDING ou de Joe COCKER. Il suffit d’écouter son cri écorché sur Sentimental pour comprendre que l’américain ne plaisante pas et qu’Alice […]

Glenn HUGHES The Way It Is

Après un Blues … hum … bluesy, un Feel, Stevie WONDERien et un Addiction très IOMMInesque, le fan que j’étais alors d’AOR (je le suis toujours mais moins exclusivement) espérait un retour à du HUGHES-THRALL, du DP et donc à du From Now On. En définitive, cet album m’apparaît être comme le plus swing, le plus jazzy, voire le plus world music (en toute relativité) que Monsieur HUGHES nous aura servi avec un tact qu’on ne peut refuser. Pour moi, l’invitation fut un camouflet. A l’écoute de ces premières notes, trop fermé d’esprit, j’aurais eu alors un rejet. Et pourtant … Ce The Way It Is est tout simplement devenu mon album préféré d’un chanteur à la palette de coloris trop complète et universelle, pour se contenter que du Pourpre… Mon préféré ? Oui et non car The Voice sait trop nous procurer d’émotions dans divers genres, qu’il m’est au final difficile de donner mon album favori. Peu importe, il faut savoir s’ouvrir pour apprécier ce qu’un artiste peut nous offrir. Alors mon attente et ma culture musicale n’étant pas encore prête, je partis faire un détour dans la salle de bain me passer un […]

BLACKMORE’s NIGHT Shadow Of The Moon

Grosse ”demi-surprise” quand en l’An 1997, Ritchie BLACKMORE lance cette nouvelle entité, sa troisième après DEEP PURPLE et RAINBOW. Celle-ci est axée cette fois, sur l’univers médiéval et donc une musique principalement folk. Le terrible Ritchie qui faisait exploser des ampli, met quasiment aux oubliettes sa Fender, pour se transformer en troubadour Richard, cœur de griffons. Coeur ? Oui parce que le chevalier propose sa muse à la place des grands chanteurs avec qui il a oeuvré jusque là. La douce Candice nous offrira une voix des plus … douces ! (merci mes vassaux, on m’applaudit bien fort!) … loin donc du côté hard-rock, blues & soul de ses prédécesseurs. Choix vocal un peu étonnant quand on connait la légende d’Excalibur (épée => rocher => rock ! Tu vois le truc ? Non ? Ben va voir un druide, il t’expliquera mais ne goûte pas à tout ce qu’il pourrait te proposer hein ?;) ) Demi-surprise ? Car on connaissait déjà sa passion pour la musique médiévale, déjà présente dans les partitions précédentes, que ce soit dans ses solos ou carrément dans des compositions ou reprises qui laissaient peu de place au doute quant à […]

David COVERDALE’s WHITESNAKE Restless Heart

L’un des meilleurs albums du SNAKE bluesy ! Un album dans la veine de Janis JOPLIN, il est pour moi l’album le plus roots de COVERDALE. Un COVERDALE qui retrouve sa voix de crooner et de blues rockeur, sans aucun plagiat vers Robert PLANT. En somme, retour au COVERDALE qu’on aime et du grand COVERDALE. 4 ans après le succès de COVERDALE-PAGE, mais après le clash de la tournée promotionnelle, le chanteur reforme son SERPENT BLANC pour une mini-tournée qui verra la sortie en bootleg, puis officiellement du Live In Russia 1994. Pendant cette période apocalyptique liée au Grunge, pragmatique, il constate que la scène classique des années 80 n’intéresse plus la nouvelle génération de fans. Aussi, il met en hibernation le serpent. Mais sachant qu’il peut compter sur une fan base fidèle qui espère un retour aux sources du blues, il reviendra proposer un album solo, ce Restless Heart écrit avec son acolyte du moment, un Adrien VANDENBERG revanchard. Malgré ce ”nouveau” concept musical et l’influence du boss, à l’instar du BLACK SABBATH Seventh Star, la maison de disque impose à la dernière minute que l’album sorte sous la jaquette WHITESNAKE et non du […]

Glenn HUGHES Addiction

Après Feel, un album soul funk qui perturbe sa fan-base Pourpre, le label tique un peu sur les ventes et demande à l’artiste de durcir le ton à nouveau. HUGHES va faire plus en sortant son album le plus sombre et heavy. Il va se replonger dans ses souvenirs les plus noirs, ceux de sa période drogue qui a failli lui coûter la vie et qui lui a pris 15 ans de sa jeunesse pendant laquelle il est tombé au fond des abîmes. Les paroles sont donc très personnelles et profondes d’autant que cette période a pris fin récemment. L’homme a donc envie de faire le deuil et se servir de cet album comme une dernière séance de thérapie, comme une confession, comme un avertissement aux plus jeunes et comme un pardon à lui-même et aux gens qu’il a pu blesser. Musicalement, on est même plus proche de l’esprit de BLACK SABBATH. D’ailleurs il ne manque que Tony IOMMI pour que ce disque soit davantage considéré ou qu’il atteigne une aura supplémentaire. Car The VOICE va se livrer complètement. Des paroles et des prestations vocales très prenantes voire déchirantes. Les poignantes ballades Talk About It, […]

RAINBOW Stranger In Us All

Après avoir quitté pour la seconde fois DEEP PURPLE en 1993, Ritchie BLACKMORE reforme son RAINBOW. Il aurait pu faire appel à nouveau à Ronnie JAMES DIO, lui aussi ”fraîchement” démissionnaire de BLACK SABBATH parti se réfugier dans une nouvelle carrière solo. Mais l’homme en noir, qui n’a plus l’envie de querelles d’égo, préférant plutôt que tout le monde suivent son égo à lui, préfère refaire appel dans un premier temps, à son autre ex-chanteur de RAINBOW et de … DEEP PURPLE, le docile Joe Lynn TURNER. Malheureusement pour ce dernier, lors des répétitions, le guitar-hero n’est plus satisfait de la voix de son ancien ”esclave”. C’est dommage car cette mue vocale est au contraire bénéfique. Sa voix devient plus rauque, donc plus rock dans un esprit à la Paul RODGERS ; un RODGERS que BLACKMORE voulait recruter en 1973, va comprendre Ian ! BLACKMORE préfère rester dans une veine plus lyrique, plus lisse, un peu à la DIO, ce qu’il trouvera auprès d’un chanteur quasi inconnu dénommé Doogie WHITE (LA PAZ, MIDNIGHT BLUE) et qui possède une autre qualité, celle de connaître beaucoup de chansons de terroir (qui a dit de chansons à boire?). […]

GLENN HUGHES Feel

Troisième album sous son nom depuis son grand retour, après un Blues (1992) fait sur commande pour le producteur, Mike VARNEY et un From Now On (1994) sonnant davantage Pourpre et qui aurait pu être une suite logique au Hughes-Thrall (1982), voire au Face The Thruth de John NORUM (1990) … et pour cause Pat THRALL y est crédité, on aurait pu s’attendre à un enchainement naturel vers ce classic rock classieux et un zest fm auréolé de mauve pour Feel. Perdu ! On retourne ici vers l’esprit de Play Me Out (1977) en plus calibré radio, mais toujours dans la soul et le funk. Bien que HUGHES nous ait vendu la présence ici aussi de son ancien acolyte d’ASIA si ces compo sonnent bien plus pour les radios, les arrangements eux sont loin du style fm de l’album culte Hughes-Thrall. Sur Redline, la patte de THRALL aurait pu faire illusion si l’arrangement choisi s’était tourné davantage vers le FM : Il restera orienté sur le seul funk. Glenn HUGHES réalise ici en quelque sorte l’album de ses rêves : celui de la carrière solo qu’il aurait aimé réellement emprunter au milieu des Georges MICKAEL, […]

Glenn HUGHES Burning Japan

Ce 31 août 1994 sortait ce qu’on appelle une tuerie avec ce live de The VOICE ! Lors d’une discussion précédente à ce sujet, l’ami Eric Penot ciblait sur sa page fb : ” Probable Top 10 de mes Live préférés. Et sinon, c’est le titre d’ouverture. Une puissance inégalée pour moi. Un truc de ouf, le clavier est magistral, le batteur est branché en triphasé…Le chant est irréel…Peut être la seule fois où l’on entend dans un Live le frontman demandant au public de se calmer…. Devant des Japonais de surcroît ! C’est culturellement intéressant. A jouer fort, moi je déchire les rideaux à chaque fois !” … A ce Maître Penot, je lui tins en réponse à peu près ce langage : ”Un des plus grand live de l’histoire qui n’a qu’un défaut, celui de ne pas porter le nom d’un groupe ! Amen ! ” … Franck And Furious Puis vint s’exprimer sur la page Facebook de l’article, d’autres renards alléchés et avisés flattant ainsi ce live : ”Dans mon top 5 des live du genre. GH stratosphérique et Europe moins Joey Tempest au top de leur forme ” Emmanuel Pitchelu ” […]

Glenn HUGHES From Now On

Après deux participations de remises en confiance avec John NORUM pour les excellentissimes Face The Truth (1992) et l’album solo Blues (1992), Glenn HUGHES ressort de l’enfer en 1994 pour nous présenter son véritable renouveau depuis Play Me Out en 1977. Entre ces deux périodes, on dira que le temps pour lui est en quelque sorte parti en fumée (smoke) : deux allusions pour les néophytes, à sa carrière dans DEEP PURPLE et à la drogue, qui l’a fait errer pendant toute la décennie des années 80 et plus ; décennie traversée musicalement dans des projets dans lesquels sa participation sera hélas éphémère mais pas moins essentielle, que ce soit pour HUGHES-THRALL (Hard funk FM), PHENOMENA (AOR), BLACK SABBATH (Heavy mélodique) et à un degré moindre, Gary MOORE (Hard Rock classieux). Pour se redonner confiance, THE VOICE va délaisser sa basse pour se consacrer totalement à l’écriture et au chant. Imaginer un loup qui n’a pas mangé depuis plusieurs jours et qui de surcroit est blessé dans sa chair et son âme … inutile vous faire un dessin : le chant sera monstrueux ! Une habitude le concernant ! Ecoutez donc ses passages époustouflants sur Into The Void […]