Avant-propos

Ligne éditoriale

Pour éviter quelques déceptions ou incompréhensions, voici quelques précisions en sus des chapitres ”Synopsis”, ”Personnes interrogées & Sommaire” et ”Genèse du livre” à lire avant celui-ci.

 

Neutralité sur le choix des acteurs invités

M’installant dans la région du Béarn en 2000, c’est sans à priori, avec un regard neutre et curieux que j’aborderai les acteurs locaux dans son ensemble.

N’étant ni mandaté, ni journaliste ni biographe, ce seront ma passion pour la musique, pour les aventures humaines, les encouragements de lecteurs sur mes chroniques, et les bons retours des participants, qui me pousseront à me lancer dans cette démarche et ce, dans une certaine improvisation.

Improvisant ? Oui mais pas sans cap !

 

Livre non exhaustif

Les acteurs ainsi présents sont ceux que j’ai trouvés et qui ont accepté de témoigner. D’autres n’ont pas répondu à l’invitation ; d’autres encore n’ont pas été sollicités, soit parce qu’ils étaient trop âgés (période Covid), soit par la crainte d’une redite, soit par la difficulté de trouver les coordonnées, même si beaucoup m’ont communiqué les noms des uns et des autres. La démarche, à ma grande surprise, a fait boule de neige – logique au pied des Pyrénées (rires).

Bien qu’argumentée de recherches et de la trentaine de personnes interrogées, il paraît difficile de brasser toute son histoire en profondeur. Car tout traiter, et tout bien traiter, aurait été une mission aussi périlleuse que gravir le Pic du Midi d’Ossau par sa face Nord, l’hiver, sans guide, et chaussé de tongs.

Par exemple, lorsque les Amis de la Chanson Populaire m’ont ouvert leur archives, la masse de leurs documents et souvenirs pourrait alimenter un livre complet. Idem : conter avec précisions l’histoire de la musique Classique locale, exigerait un travail colossal et une expertise plus fine, à la fois individuelle et vraisemblablement aussi collective.

Aussi, c’est après avoir découvert l’existence de spectacles musicaux que j’estimais ”marquants”, dans le sens, qui va au-delà du cadre dun concert ou du simple ”j’ai aimé”, que je me lancerai, j’avoue à tâtons et au fil des rencontres, dans ce projet de livre. …

 

Pas un lexique

Il n’était pas question de réaliser seulement un lexique des artistes ni des festivals majeurs de la région, même si vous pouvez en retrouver un grand nombre. Car cela n’aurait eu qu’un intérêt limité et surtout, cela aurait été mission impossible de tous les lister.

Il n’était pas réellement question aussi de convier les artistes régionaux car ils bénéficient déjà de tribunes par ailleurs : internet, magazines périodiques et divers médias, même si il y a des exceptions (voir plus bas).

 

Les acteurs de l’ombre

Mon intérêt pour les créations ”d’entreprise”, l’organisation en général et les difficultés pour pérenniser un festival, s’orientait davantage vers les acteurs de l’ombre, ceux à qui l’on donne peu la parole, ces techniciens qui font chanter ! D’autant que je me suis rendu compte que, malgré la presse et internet, peu de témoignages sur les genèses existaient et ce, même chez les acteurs, eux-mêmes très discrets sur leur parcours, probablement par pudeur, ou par culture d’une période où l’on n’archivait pas autant qu’aujourd’hui.

 

Tous styles musicaux, tous corps de métiers

Du fabricant d’instruments au redistributeur de droits d’auteur, il m’importait d’interroger un acteur par métier et un représentant de chaque style musical.

Je me suis toutefois attelé à sélectionner un représentant qui pouvait porter plusieurs casquettes, en axant les entretiens sous plusieurs angles : l’origine de leur passion, la présentation de leur métier, son évolution à travers les décennies, puis le déclic pour organiser un spectacle musical, et enfin l’histoire de ces évènements.

 

Au 20e siècle avant internet

Présenter cette épopée de pionniers ne pouvait se faire qu’avant l’ère d’internet. Le propos se tiendra donc à partir de l’après-guerre, quand ces bâtisseurs démarraient d’une page blanche, lors de la seconde partie du 20e siècle, ère de la création, et principalement autour des années 70 et 80. L’ère moderne, ère de la gestion, est néanmoins évoquée dans une démarche de constat de l’évolution.

 

Un propos universel et non que local

Bien que certaines soient narrées, il m’a semblé important de ne pas privilégier des histoires qui ne concerneraient que l’échelle du ”quartier” et n’intéresseraient qu’un comité d’un ”entre soi”. J’ai fait en sorte que ce livre puisse interpeller le lecteur des quatre coins de France et non pas que ceux de la Navarre. Ces derniers pourront donc être déçus que n’apparaissent pas des personnalités ou des évènements locaux qui les ont marqué eux, mais qui n’auraient pas trouvé le même écho chez le lecteur Alsacien, Breton, Corse ou Picard, etc …

 

Quels spectacles et quels artistes alors mettre en avant ?

De nombreuses anecdotes sont partagées par les témoins. Mais peu d’artistes régionaux ont été sollicités. Sans leur faire offense ni sans minimiser leur talent, l’adage ”Nul n’est prophète en son pays” a hélàs, maintes fois fait ses preuves. Ce livre est là pour rééquilibrer un peu les mérites. Mais ne soyons pas naïfs ni hypocrites : c’est le ”bling bling”, le ”people”, l’exotisme, qui attirent le lecteur. Alors pour mettre en lumière ces acteurs de l’ombre, il fallait aussi les éclairer par des anecdotes sur des vedettes connues du plus grand nombre de francophones, et non pas qu’autour des sommets pyrénéens. Produire un festival de taille conséquente qui attirerait un public extérieur, uniquement qu’avec des artistes locaux, aussi doués soient-ils : je ne donne pas cher de sa pérennisation. D’ailleurs qui en a fait ? Je n’en vois pas … mais chiche !

Les quelques artistes mis en avant, l’ont été car ils offraient une corrélation, directe ou indirecte, avec une particularité de la région : Balavoine avec le Cercle Anglais, Manigance avec le Fort du Portalet, Crucified Barbara avec le futur roi de Suède, Popa Chubby avec les spécialités culinaires régionales, Michel Polnareff avec les châteaux de Pau et Nérac, etc …

 

Du deux en Un : Visite touristique !

Particularités de la région ? Alors, pour rendre le projet encore plus pointu (comme un pic), allier ces récits déjà exceptionnels aux sites touristiques locaux tout aussi remarquables, me paraissait être le ”gave” à suivre.

Car, au-delà de la qualité d’un spectacle musical, ce qui optimisait l’ambiance était aussi son cadre : villa, château, site naturel, lieu populaire etc … Parfois, ce cadre lui-même, ou bien des composants du concert, amenaient à faire des parallèles avec des personnages historiques.

Alors, l’idée d’ajouter une sorte de visite guidée de ces sites me paraissait naturelle. Ma démarche suivait ainsi le même sens que ces organisateurs qui investissent ces lieux patrimoniaux afin d’en partager l’histoire, la beauté, et aussi leurs aménagements parfois liés à l’organisation de concerts.

Au sein des entretiens et des reporting, il y avait matière à faire du ”deux en un” via une présentation succincte, résumant ce qu’un Office de tourisme ou un Wikipédia pourrait présenter ; une façon de (re)découvrir une ville, un bâtiment, un site… bref, une façon de parler musique tout en (re)visitant l’histoire de la région.

 

L’âme de l’auteur, le fil conducteur

L’histoire appartient à ses acteurs et témoins. Je me suis évertué d’être le plus invisible possible. Néanmoins, vu tous les divers sujets abordés il m’a semblé utile de placer des passerelles ou des interludes entre eux.

De plus, bien qu’ayant des goûts éclectiques, il est difficile d’être pointu sur des thèmes que l’on ne maîtrise pas. L’accent se porte donc davantage vers mes connaissances : le Blues, le Rock, le Metal … plutôt que la musique Classique ou la musique Hip-hop, même si bien présentes, notamment avec des anecdotes et interviews inédites.

 

Interviews, reporting, articles, pensées, poèmes

Enfin, au départ, partant à l’aventure avec mon baluchon et mon capuchon de crayon, le temps d’obtenir de la matière en interviews, j’ai commencé à rédiger des articles, pensées et reportages de concerts ayant évidemment un rapport avec les thématiques choisies (région, genèse, relations humaines, métiers de la musique) ; articles qui en parallèle, m’aidaient à peaufiner un plan de travail au départ nébuleux. Aussi, quand le flux des rencontres m’amena à une trentaine d’entretiens, la question se posa de maintenir ces articles. Certains, ceux intitulés les ”pensées”, émettaient une opinion plus personnelle de votre serviteur ; opinion qui devenait alors de plus en plus facultative. Cette part d’opinions étant en définitive minime, les ôter n’aurait pas changé ni la taille ni le tarif du livre. Le travail étant fait, la décision de les maintenir fut prise. Chacun fera le tri, libre de les lire ou pas.

Ce travail de liaison a donc été orienté par mes quelques connaissances et influences musicales. Comme tout livre, il reflète un peu l’âme de son auteur.

 

Un auteur éditeur ? Un côté inédit ?

A ce jour, je n’ai su convaincre les maisons d’édition du secteur. Malgré ”l’intérêt de ma candidature” (expression connue), elles argumenteront, pour la majorité d’entre elles, une estimation de rentabilité insuffisante. Aussi, je vous soumets ce travail en autoédition, le fameux ”Do It Yourself” (Le faire soi-même).

Philosophant qu’à chaque mauvais côté, s’en cache un bon, la bonne nouvelle sera d’en déduire que vous tiendrez là dans vos mains et votre esprit, un inédit ; un objet (culte?) qui devrait plaire aux collectionneurs de raretés, et surtout qui va dans le sens de cette ère pionnière. Ce n’est pas moi qui le sous-entend, ce sont eux qui semblent n’avoir jamais édité une telle thématique.

 

Une invitation, un patrimoine à transmettre

Ce sujet étant infini, au bout de six cents pages, il a donc fallu acter la fin du ”Requiem”, tout en sachant que je laisserai ”au bord de la partition”, des récits et des acteurs importants.

Certains lecteurs pourront donc être frustrés ; d’autres trouveront le livre trop dense. Les plus mélomanes et curieux apprécieront la démarche, son cheminement et ce melting-pot musical, sorte de pot-pourri. J’espère donc que les témoignages vous satisferont.

Le côté incomplet du livre laisse donc la porte ouverte à des passionnés en herbes et en musique, pour des suites sur des thématiques plus ciblées telle une franchise, quelle soit départementale ou dans un genre musical précis, ou autres. Car par les témoignages de ces pionniers, ce livre pourrait servir de base pour tout ”étudiant” en événementiel, ou pour tout futur créateur de festival. Dans l’univers montagnard, ce livre défriche le chemin, le balise probablement aussi un peu, en toute modestie.

Car, bien qu’il s’y approche, il ne faut pas le concevoir comme une encyclopédie, un livre d’histoire ou une thèse, mais plutôt comme une jam improvisée, ou une ballade en forêt, dans laquelle des ”cailloux ont été semés” et où vous vous promenez à votre guise, à votre rythme et en ne sillonnant pas tous les sentiers. Une «ballade» en sifflotant … qui je l’espère, fera de vous « des gens heureux »* 😉

A l’heure où il semblerait que nous soyons à un carrefour sociétal (quête de sens, intelligence artificielle, …), il peut être bon de se retourner sur notre passé, sur les fondations. Le parcours de ces ”aventuriers” du spectacle, souvent précurseurs, le mérite, et nous apprend.

* Gérard Lenorman « La Ballade des Gens Heureux »

 

ps : Ce livre ne bénéficie à ce jour d’aucun mécène. N’étant pas encore imprimé, il est encore temps d’y apposer des logos ainsi que sur le site internet. L’aide apportée aidera entre autres, à financer un troisième visuel. Vu les principaux départements contés, l’idéal serait que le prix soit abaisser à 64€ et 65cts (les deux tomes). N’hésitez pas à me contacter.

 

Ces rouge, jaune et bleu sont les couleurs des blasons régionaux.

Premier visuel : Tableau par Le Seuil de l’Art ; second : patchwork par F.U. ; troisième par ?

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