DEEP PURPLE Nîmes 29 juin 2022

Le cadre idyllique des Arènes de Nîmes est un bon choix pour un spectacle même si les vieux bancs et autres estrades de fortune dans les gradins, donnent l’impression d’un chantier en perpétuel travaux. Heureusement, mon hôte camping-caristes m’informera que l’arène est récemment classée UNESCO et va donc bénéficier d’une rénovation qui va rendre son lustre d’antan à ce lieu magique : “seule arène au monde intacte dans leur intégralité”, dixit.

Ce ne sera pas le cas de la scène qui ne pourra surélever et assembler les trois écrans, posés ainsi à ras le sol, donnant le sentiment d’un ”In Rock éclaté”. Bref, heureusement que le visuel n’a jamais été le point central d’un set du Pourpre. Mais cela rappelle que l’assemblage d’une scène n’est pas chose aussi simple à réaliser que cela peut en avoir l’air, même encore en 2022.

Après une bonne mise en oreille au Hellfest, j’étais curieux de découvrir une set-list élargie et de vérifier le regain de forme de Ian GILLAN.

Ce sera donc une double satisfaction. Ian GILLAN m’a paru bluffant à son âge, n’hésitant pas à tenir la note longuement. Il fera l’objet d’une ovation de la part du public mais aussi de la part de ses partenaires sur l’émouvant When A Blindman Cries. (belle version)

Roger GLOVER passera cette fois sans souci son solo sur Pictures Of Home. Ian PAICE ne fait plus de solo hormis sur un break … et en-a-t-il besoin pour démontrer encore son talent, surtout en son jour d’anniversaire ?

Simon McBRIDE est clairement une plue-value pour les titres rock du répertoire, notamment pour Highway Star et Lazy, et avec aussi un interlude succinct du solo de Child In Time inclus dans Picture Of Home, ce qui sembla surprendre Glover. Mais la présence de Steve MORSE manque pour les titres plus prog ou plus prenant comme When A Blindman Cries et Uncommon Man. Ce qu’on gagne d’un côté … Le bonhomme n’hésite pas à booster son complice des claviers. Clairement, il donne un coup de fouet au groupe même si parfois il s’égare dans quelques démonstrations techniques peu utiles de schredder ou si il balance direct Smoke On The Water sans intro. Un bon remplaçant en somme dont la bonne humeur et l’envie de s’éclater sont communicatives ! Mon voisin (anonyme) de barrière me dira qu’il le préfère à Steve MORSE. … heu ! oui et non ! J’oserai pas parler de ”massacre” sur l’intro de Uncommon Man, mais je ne suis pas persuadé que son solo soit dans la lignée de LORD pour laquelle cette chanson fut écrite en hommage. De plus, le son de sa guitare n’est pas aussi stellaire que celles de ses prédécesseurs. Alors certes, son côté punky n’est pas déplaisant ! Tout dépend ce qu’on aime le plus chez DP. Car c’est un peu ça qui fait son charme : ce groupe a touché à tellement d’univers musicaux …

Question set-list, on a droit à des nouveaux titres : Cinq sur les quatre derniers albums si on compte Caught In The Act dont l’intérêt me semble obsolète à mes oreilles. J’aurai préféré un titre plus récent au lieu de ce pot-pourri de reprises usuées. De plus, il génère un énième duo clavier-guitare qui n’apporte rien car le … énième de la soirée. Si on prend en compte aussi que Pictures Of Home et Time for Bedlam ont des grooves similaires, cette présence de Caught In The Act sera pour moi la seule fausse note niveau set-list. Si je me lasse de Space Truckin, indéniablement, le public s’éclate à l’entendre encore. Ses « come on » fédérateurs n’y sont pas pour rien. No Need To Shout passe bien le seuil de la scène avec son groove funky gagnant. La curiosité Nothing At All vaut surtout pour les solos de guitares et de claviers néo-classisant. J’avoue que c’était très plaisant à écouter live, bien que je me demande si le maintenir dans la set-list ne va pas lasser ? Il faut dire que les intro et duels solo divers risquent à terme de rendre banal ce titre, ce qui serait dommage. Là encore, le groupe y gagnerait à égaliser un peu le nombre de ses solos divers et de moins en moins variés. Les titres et leurs solos inclus, se suffisent largement à eux-mêmes. La bonne nouvelle est que GILLAN aura laissé tombé l’outro vocal de Time for Bedlam évitant ainsi une cassure dans le show, l’intro se suffisant à elle-seule.

Pourpre un jour, pourpre toujours !

En tout cas, cela fait plaisir d’entendre ces nouveaux titres. Il n’en manque qu’un de plus au final … C’est dire encore la version XXL de nos anciens …

Mon voisin conclura même que “ce fut LE meilleur concert de DP depuis 20 ans auquel il ait assisté, à raison de deux concerts par tournées “… Je n’irai pas jusque là mais je peux comprendre son engouement. Oui, ce groupe est encore bluffant !

Pourpre en feu !

Set-list :

Highway Star – Pictures of Home (avec courte insertion du solo de Child In Time) – No Need To Shout – Nothing At All – Solo McBride – When a Blindman Cries – Solo Airey – Lazy – Solo Mc Bride Uncommon Man – Time For Bedlam – Perfect Strangers – Space Truckin – Smoke On The Water – Caught In The Act – Hush – Solos – Black Night

Première partie : Ayron JONES

Si je n’achèterai pas leur album faute à une trop grande concurrence budgétaire, j’ai pris grand plaisir à assister au set de leur Rock Blues gras grungy. Les titres font mouches et ne sont pas dénués de soul par moments. Le bassiste ne sera pas avare en pauses invitatoires et rappellera un autre bassiste démonstratif du Pourpre, Glenn HUGHES. Ce concert énergique se cloturera par un délire sonore et un chanteur-guitariste se couchant sur les toms de la batterie, rendant celle-ci inutilisables. Un bon clin d’oeil à la California Jam en quelque sorte ! Rock n’ roll babe !

 

D’autres avis sur facebook

C’était un concert génial, je me suis régalé. Par contre, pas vraiment fan de la première partie.” Michel Hln

Quelques vidéos amateurs

joli bandanas 😉

Lazy & When A Blindman Cries

Smoke On The Water