Reb BEACH And The Bad Boys – Cherrydon Marseille 14 octobre 2024

Marseille n’étant ”qu’à” 600 km de Pau, ce sera la première fois que je me rendrais dans la jolie salle du Cherrydon.

D’une capacité d’accueil d’environ 300 personnes, sa déco est tout simplement celle rêvée d’un gick. Les murs sont tapissés de vinyles, de portraits d’artistes musicaux et cinématographiques.

Beaucoup de couleurs dans cette salle pour une soirée pourtant ”blanche” (Le Serpent Blanc) ; j’aurai donc bien fait de porter mon tee-shirt de RAINBOW (arc-en-ciel) pour être en osmose avec la salle.

Le mur de l’arrière-scène est lui occupé intégralement par un écran géant, rien que ça. Autant dire que les maîtres des lieux ne se moquent pas de nous. Ce soir, ce sera un concert de DEF LEPPARD qui nous fera patienter jusqu’à l’arrivée des BAD BOYS. (Je suis curieux de savoir quelle vidéo introduira la venue à ne pas manquer la semaine prochaine, de FM et ses Vieilles Habitudes ?)

Je profite d’être le premier sur les lieux pour échanger quelques mots avec l’hôte : un passionné et fan, enthousiaste de reprogrammer la bande à BEACH déjà venue en 2022, preuve qu’elle a apprécié l’accueil, qu’on se le dise !

Le nombre de venue en France de WHITESNAKE en 44 ans d’existence, doit se compter sur les doigts d’une main (dessinée par une IA : comprendre avec 6 doigts) ; et que dire de WINGER !? Zéro ? Une fois ? It’s Not Enough ! (Ce n’est pas assez).
Alors autant dire que cette date unique près d’Aubagne, était une aubaine (mouarf).

Walking In The Shadows Of The Blues ?

 

Il faut saluer d’ailleurs la passion et le courage de l’équipe du Cherrydon pour avoir pris un tel risque financier. Car si les deux groupes cités sont déjà craintifs de se produire dans notre pays musicalement peu éclectique, que penser alors de cette affiche que l’on peut considérer comme celle d’un tribute-band ? … même si il s’agit d’un tribute-band plus que légitime car composé de membres officiels des groupes honorés ? Mais combien de compos de Reb BEACH dans la set-list ? 2-3 !

Tooth and Nail non joué 

Mais peu importe ! Car il s’agit bien ici d’une formation cinq étoiles.
Tout d’abord session-man pour divers artistes reconnus dont The BEE GEES, Reb BEACH triturera ses cordes auprès d’Alice COOPER, DOKKEN, BLACK SWAN et les deux multi-platines déjà cités. Quel CV ! 

Perso, je n’allais pas manquer cette dream-team, tout comme des fans Grenoblois venus d’aussi loin.

J’étais aussi curieux d’entendre l’autre membre de WHITESNAKE, Michele LUIPPI. Initialement prévu pour faire les choeurs, il prendra au final le lead, suite au forfait du chanteur Fabio DESSI, pour cause de grippe.

Je t’ai vu !

Contrairement à notre hôte qui ne tarissait pas d’éloges à son égard, j’étais un peu sceptique sur le fait que la voix plutôt lisse du claviériste, ce soir bassiste, doive se frotter aux voix rocailleuses de Kip WINGER et de David COVERDALE. Car il me semble difficile de reproduire l’expressivité de ces deux cadors – il n’y a que ce crooner de COVERDALE pour balancer un ”love” dans quasiment chacune de ses chansons, sans paraître ridicule et mieux, sans nous en lasser ; le Cov’ est une sorte de Julio IGLESIAS du hard rock. Toutefois, Michele LUIPPI s’en sortira haut la main ! logique pour un italien habitué à parler avec les mains ! (vanne poussive je sais). Notre hôte aura donc été de bons conseils sur ce chanteur, lui aussi oeuvrant au sein de multiples groupes.

Parlare con le mani ? Un concerto che mi piace molto ! 

Après un premier titre de chauffe, le cantore fera entendre son magnifique lyrisme et son explosivité. Il n’hésitera pas à rajouter quelques ingrédients soul, trop rares à mon goût tant les frissons furent au rendez-vous à chacun de leurs passages. Si sa voix n’est pas sans rappeler celles de Ray GILLEN (BADLANDS, PHENOMENA) ou de Mark BOALS (MALMSTEEN, RING OF FIRE), ses octaves dans les aigus auraient fait applaudir un des maitres du genre : un certain Glenn HUGHES, ex-acolyte vocal de David COVERDALE dans DEEP PURPLE.
Glenn HUGHES nous a habitué à interpréter lors de ses tournées ”GH performs Classics Songs DP Mk III&IV”, des titres initialement chantés seul par David COVERDALE au sein de DP. Passé donc l’effet de surprise d’une voix lisse à la place d’une voix rocailleuse, Michele LUIPPI s’en tire magistralement sur des compos au registre pourtant plus bluesy. Mon sondage public d’après-show et les ”hourra” de fin de titres, signeront une unanimité vis à vis du chanteur, tout comme vis à vis des autres membres. Bref, il mériterait d’être chanteur-lead dans un super-groupe, d’autant qu’il n’est pas dénué de charisme ni avare en sourires.

Le claviériste, Enrico VARISCO, plutôt réduit à un rôle d’accompagnant, aura même reçu un pousse levé de la part du patron pour un solo d’accompagnement au sein d’un titre ; solo apparemment non prévu, vu la réaction de surprise de BEACH.

Le batteur, Paolo CARIDI, aura droit à son solo tout d’abord plutôt PAICEien dans les roulements puis ALDRIGEien quand il forcera davantage sa frappe.

Il bénéficiera de l’admiration du chanteur-bassiste, qui se ”plaindra” sous forme de plaisanterie si il peut aussi faire un solo de basse ; ce qui fera marrer les musiciens 🙂


Les BEACH’ s Boys sont vraiment bad

Reb BEACH ne monopolisera pas la scène et laissera à son complice six-cordistes, Khaled ABBAS, le soin d’effectuer quelques solos dans un total esprit du SERPENT BLANC version 1987 et du style tapping de Joël HOESKSTRA.

 

Mais il est clair que celui qui a mis son nom en haut de l’affiche et qui est le directeur musical de WHITESNAKE, est l’attrait principal. Observer d’aussi près le jeu d’un musicien habitué aux grandes salles, ne se refuse pas ; d’autant que, même si sur deux solos le boss semble grimacer d’insatisfactions (sur l’instant, il ne m’a pas paru pourtant faire de fausses notes !??), je trouve que son jeu se bonifie avec l’âge.

”Red” BEACH !


Je ne me remets toujours pas de son solo pour la sublime ballade It All Comes Back Around que j’aurai aimée entendre ce soir et issue de l’album Seven de WINGER : mon Top Albums 2023 (lire mon Top ici puis la chronique de 7). Évidemment ses autres prestations sont tout aussi bluffantes par ailleurs, dont aussi sur les deux premiers et derniers BLACK SWAN (chronique ici). Ce sera donc un régal de le voir shredder tout du long avec cette once de mélodie qu’il faut. Seule coquetterie de ma part, j’aurai préféré un solo sans tapping pour Fool For Your Loving, plutôt donc en mode version Bernie MARSDEN que celle de Steve VAI. L’ensemble reste du pur kiff.

 
Étonnamment, peut être par la virginité de mes oreilles sur ce titre, mon meilleur moment aura été son instrumental Black Magic (à écouter ici) tant le riff groovy et le refrain hyper mélodiquement accrocheur, capteront tous néophytes.

Oui Monsieur ! … Oui Messieurs !

La set-list est quant à elle, un défilé de hits !! Tout simplement jouissive ! Même si j’aurai apprécié davantage de titres de WINGER à la place de ceux de DOKKEN et un titre de Flesh & Blood (chronique à lire ici), seul album de WS sur lequel RB compose ! Idem : même Is This Love m’aura embarqué alors que je m’en étais lassée et que seule la voix du COV’ sauvait. Il faut reconnaître que la rareté live chez nous, exponentialise probablement le plaisir et laisse de côté toutes envies de chicaneries.

Si ils en ont l’envie et si le public suit, ce super line-up nous honorerait à notre tour, à composer un album.

Inutile de vous dire donc que les absents ont eu tort, et plutôt doublement vu l’âge des protagonistes et leurs soucis de santé (Reb a eu des problèmes l’obligeant à interrompre la tournée avec WS, et Doug ALDRICH a un cancer qui voit son ex-compère de WHITESNAKE le remplacer au sein des DEAD DAISIES).
Je conclurai comme j’ai introduit : De ce genre de soirées, I Can’t Get Enough (= Je ne peux pas en avoir assez : chanson de WINGER) …
Merci à l’organisation et au groupe, c’était une Sacrée Soirée !

Epilogue

La fin de soirée voit l’intéressé se soumettre avec engouement au jeu des dédicaces et selfies (une trentaine sauf pour votre serviteur, dernier à se présenter, et qui pourtant aura fait le photographe pour certains ; le bai$é : compte-toi ! sic! ”It’s Good To Be Bad ? J’aurai quand même mes dédicaces ; ”Quoi ma gueule, qu’est-ce qu’elle a ma gueule?“😄 En tant que tenancier de la boutique bénévole DPF(r)ancophonie, j’aurai aimé échanger quelques mots, tant pis ! C’est toujours “ceux qui font” qui … (Cf le nom de mon second livre 😉)

Dédicace RB

Pendant ce temps, le DJ nous balance les hits du metal des années 80 (Motley, Vh, Gn’r, BonJovi, …) qui maintiennent la bonne humeur et l’envie de revenir. Mais bizarrement, je m’étonne sur le pourquoi d’autres titres de WINGER et WITHESNAKE ne sont pas diffusés pour rester dans la thématique de la soirée, ou carrément des titres de FM, annonçant la prochaine soirée !? oui parce que si ce soir, on a eu les Bad Boys, avec FM, on aura Bad Luck (à écouter ici) ! 🙂 Bref, mon côté pointilleux ou COLOMBO ? … Quoiqu’il en soit, Ici Je Reviendrai ! (Here I Go Again)

Photos supplémentaires

Au concours de grimaces de guitaristes, Reb est probablement Champion Olympique 🙂

Cherrydon Club avant l’ouverture au public

Superbe vue sur la montagne pour y siroter un verre 

Au milieu des disques rayés des Derek and The Dominos, Hendrix, … le spécial vinyle poilu à l’attention des soeurs Citrouille (clin d’oeil perso à des fans toulousaines) 😉

Auteur : Franck AndFurious U.

Live1 In My Dreams (Dokken)

Live2 Here I Go Again (Whitesnake)

Joli report qui me fait regretter encore plus de ne pas avoir pu faire 100 kms ce soir là.
Et merci de souligner l’excellence de Michele LUPPI sous utilisé au sein de WS (évidemment) alors qu’il est un très très bon chanteur. Je l’ai découvert au sein de VISION DIVINE, le groupe d’Olaf Thörsen, un maestro en Italie 🤩” Alain Busseuil