(Pour écouter les versions studios des titres, cliquer sur leur nom / To listen to the songs studio version, clik on their name)
Troisième fois que le groupe anglais se produit au Cherrydon et pas que pour la ”petite” occasion mais pour fêter ses 40 ans d’existence ! Ils en ont de la chance les gens de la PACA alors que jamais la bande à Steve OVERLAND ne sera venu chez mon bon Sud-Ouest, pourtant empli d’influences anglaises. Et ils sont encore trois du line-up de 1984 (chant basse batterie), rejoint par Jem DAVIS (clavier) en 1995, puis par Jim KICKPATRICK depuis les années 2010.
Steve OVERLAND, en sus d’avoir une voix soul et velouté, a une tessiture vocale unique. Il fait partie des rares qui peuvent chanter le bottin en nous captivant. De plus, avec le temps, il module davantage qu’à ses débuts.
Combien de chanteurs peuvent se permettre de lancer un concert quasi a cappella comme il le fera ce soir ? Aussi, difficile de ne pas aller écouter live une telle voix !
Très vite la rythmique par une entrée en matière progressive vient l’accompagner. Le ferme mais caressant Digging Up The Dirt nous envoie le carton d’invitation. Ni une ni deux, on le signe de suite ! Oui, on est là ! Et on est bien !
L’hymne Tought It Out enfonce le clou. La soirée est lancée !
La section rythmique est carré de chez carré!
Le bassiste, Merv GOLDSWORTHY ex-SAMSON et DIAMOND HEAD, m’envoie un sourire que je lui rends bien, à moins que ce ne soit l’inverse, tant je suis heureux d’assister pour la seconde fois de ma vie au show de ce groupe qui a bercé mon adolescence dans les années 80 ; ou à moins qu’il ne soit ravi que je pose mon smartphone après avoir filmé l’opener pour que l’on soit davantage dans l’échange !? (à visionner en fin d’article)
On sait que les musiciens préfèrent qu’on leur renvoie une énergie et paradoxalement à mon geste, je suis d’accord avec cela, surtout pour shooter en qualité amateur. Mais que c’est bon aussi de revoir ces moments plus tard et ressentir à nouveau ce désormais souvenir(1).
(1) A l’heure où tout le monde filme chaque cm2 et chaque seconde, où les chaines de musiques se multiplient, où la Sacem et ces mêmes réseaux sociaux savent préserver les droits d’auteur, où les stades de sport ont des écrans géants, etc … il faudrait que les instances s’entendent pour autoriser les salles à filmer et diffuser leur programmation. Cela atténuerait cette ”armée” de smartphones brandis : autre sujet du livre Mémoire de Concerts.
Souvenirs avec un S ? car je suis aussi doublement ravi de voir le claviériste Jem DAVIS, ex-TOBRUK, groupe culte que je vénère aussi, à l’existence éphémère de deux albums plus un ”post mortem” et qui pour moi étaient du niveau des premiers BON JOVI et CINDERELLA ! Il sera d’ailleurs ravi que je le lui rappelle lors de la séance de dédicaces.
Ravi ? C’est l’autre mot de la soirée tant les sourires fusent de part et d’autres.
L’enjoué Jem DAVIS se déchaîne sur son keyboard au design d’Eddie VAN HALEN puis viendra se mêler à la fête sur le devant avec son clavier portable de même couleur.
Quant à Jim KICKPATRICK, il ne fait pas partie de cette catégorie de schredder mais ce n’est pas plus mal ! Car c’est bon d’entendre ces guitaristes à l’ancienne, sachant faire sonner et respirer les notes avec la mélodie qu’il faut ! Si tous les guitaristes jouaient et sonnaient pareil, ce ne serait pas intéressant ! Et si le groupe lui est fidèle depuis plusieurs albums, cela démontre un vecteur de qualité.
Et que dire de Steve OVERLAND ? Ce type est la classe personnifiée !
En plus de sa voix, il nous fusille de sourires et n’est pas le dernier pour aller taquiner ses pairs. Ses rides charmeuses doivent faire succomber ces dames? 😁
Un des grands moments d’émotions sera la ballade Story Of My Life, superbement introduite au piano puis progressivement par un duo quasi a capella piano/voix avec en final toute l’equipe au choeur ! Intense ! Quelle voix !! Ovations et frissons au Cherrydon !
Etonnament la set-list fait l’impasse sur le récent dernier album Old Habits Die Hard : priorité aux 40 ans ? Pourtant la tournée porte aussi le nom de l’album ? Il m’aurait bien plu d’entendre le power bluesy Black Water.
Elle aurait mérité aussi un titre à influence Rhythm&Blues comme le groupe peut en proposer par moment (se rappeler de la reprise de I Heard It Through The Grapevine) ou un qui poutre en plus au côté de l’anti-paralytique Hot Wired et ses ”hoho” entraînants – mais ce n’est pas trop le genre du Rock Fm de la maison – d’autant que Killed By Love ne m’a séduit que parce que pris dans l’ambiance.
Reste que la soirée sera une succession de hits. Comment résister aussi aux Someday, That Girl, Bad Luck*, etc … ? …
Car non ! ce soir, en France, nous avons bien eu de la chance* de recevoir cette formation !
C’est simple : si l’Amérique du Nord a Steve PERRY (JOURNEY) et Mickael BOLTON, l’Europe a … Steve OVERLAND !!
Epilogue
Pour le vieux sud-ouestiste que je suis, il est usant de devoir faire autant de route pour voir un groupe natif de l’île d’Albion qui ne se trouve qu’à seulement une heure d’avion de ”l’ancienne capitale mondiale du sport” : slogan qu’employaient les anglais pour définir la ville de Pau à la fin du 19e siècle. Ya pas que la PACA en France, y a le BAB aussi ! Bravo donc au Cherrydon d’avoir cette audace de programmation !
D’ailleurs, alors que l’aéroport de Pau se bat face à une menace de fermeture tous les 5 ans, enserré entre celui de Biarritz (1h en voiture) et celui de Tarbes (30mn), le livre Mémoire de Concerts ouvre (relance?) le débat sur la cohésion du territoire. Car si ”culture pour tous” il y a depuis les années 70, il dénonce que ce choix culturel n’est pas … par tout, cher Maxou*, même si tu prends le Taxi de Joe !* 😀(C’était ma minute pub et militante !)
Merci donc aussi au groupe d’être venu en France ! …
Dédicace
… Phrase que j’énoncerai à l’attention des musiciens lors de la séance de dédicaces à laquelle les 5 se sont prêtés avec enthousiasme. Après l’avoir félicité, et notamment sur le récent premier album de KING OF MERCIA, projet davantage heavy que FM, dans lequel il officie aussi, Félicie (nous sommes à Marseille, pays de La Femme du Boulanger 😏 de FERNANDEL), Steve OVERLAND, ravi, ne manqua pas de me rappeler la sortie à venir du second ; un Pro !
Ce qui m’a marqué sera son serrage de main à chacun des dédicaceurs. En effet, après m’avoir rendu l’affiche signée et que je m’apprêtais à m’éloigner déjà d’un pas et demi, il vint vers moi m’agripper par le bras pour me freiner et me tendit sa main ! Cela m’a agréablement surpris, moi qui préserve un minimum l’intimité des gens et d’autant plus de ses personnes publiques hyper sollicitées, pensant aussi qu’ils se préservent en tournée des risques de contamination de gastro et autres grippes ! … Une marque de plus de son immense classe ! Pro et … gentleman ! … (Se faire agripper par la main de Steve OVERLAND, je ne suis pas prêt de l’oublier 😄 !)
A noter que Jem DAVIS a signé en blanc avec le feutre d’un autre fan, pendant que j’avais moi-même prêté le mien à un fan qui avait proposé un stylo à billes … Solidarité et complicité entre fans ! 🤝✌️
En repartant guilleret, je croisais le roadie qui rangeait. A mon tour je lui tapotais sur l’épaule pour lui demander sa signature. Le gars s’étonne et refuse dans un réflexe de gêne, d’humilité et d’incompréhension ! Je lui dis alors que ce serait cool si j’avais la signature de toute la team. Je lui signifiais surtout que c’était lui qui au final, avait le plus bossé aujourd’hui 😄 et qu’il méritait aussi son moment de gloire 😄 (éclat de rire de sa part). C’était en quelque sorte mon hommage à son travail. Après tout, je viens de publier un bouquin-hommage aux acteurs de l’ombre, autant restez cohérent ! Cette démarche improvisée lui aura clairement fait plaisir : son rire, sa longue poignée de main et ses quelques mots de remerciement envers ma reconnaissance, ont validé et m’ont été aussi gratifiants. J’espère que cela cassera sa ”routine” quand il repensera à cette anecdote. Comme quoi, un simple geste, un simple mot, une simple minute fun, peuvent enjoliver nos journées et ce, gratuitement ✌️; un agréable moment de partage ! … En plus, il s’appelle Ritchie ! Un chouette prénom pour un grand fan tel que moi de R.BLACKMORE et R.KOTZEN !
Salutations aussi à Alan, sympathique anglais résidant à Antibes et ex-roadie de DIAMOND HEAD dans les années 80, venu saluer son ancien collègue, Merv GOLDSWORTHY. Ce qui a de plaisant dans un club, c’est que l’on peu discuter avec tout le monde et faire parfois des rencontres improbables, alors que dans une grande salle, on est vite attirer ou inviter vers la sortie.
Le groupe entamera une autre tournée en suivant, cette fois acoustique ! un aperçu avec cette version de That Girl.
(Portofolio et vidéos ci-dessous)
Line-up
Merv Goldsworthy basse, choeurs
Pete Jupp batterie
Steve Overland chant, guitare
Jem Davis claviers, choeurs
Jim Kirkpatrick lead guitar, choeurs
* Maxou, Joe le Taxi : ”il va pas partout” chansons de Vanessa PARADIS ! (On a les références que l’on peut 😁)
***
Première partie : DIRTY PINK
Ce groupe de reprises ambitionne de reprendre les hits MTVesques des années 80 ! Le jeu sera que vous retrouviez le nom des groupes de la setlist.
Mais après le début du quatrième titre, lassé d’être mitraillé longuement de stroboscope à chaque début de titres, j’irai épargné mes yeux dans la cour extérieure du club. Cet effet de lumière blanche hypnotique devrait être interdit ; je croyais d’ailleurs que cela n’existait plus !? Rouler face à un conducteur tous phares allumés est déjà pénible et dangereux mais subir aussi des appels de phares en soirée en continu, n’est pas moins désagréable, voire pour ma part insupportable. Reb BEACH, lui-même s’en était plaint quelques jours plus tôt. De là à dire que l’ingé-light n’a plus la lumière à tous ses étages, est une vanne que je ne prononcerai pas. 😁
Le chanteur quant à lui, a une voix lisse et plutôt intéressante, qui irait bien pour du Metal-prog ou du Fm. Toutefois, il éviterait des faussetés si le groupe arrangeait ou choisissait des hits en fonction de sa tessiture et de ses octaves. Car chercher à reproduire les mêmes notes que des originaux de chanteurs aux registres déjà différents entre eux, est un exercice casse-gueule. Je ne donne pas cher de la ”peau” de ses cordes vocales d’ici quelques temps. L’incident arrivant assez rapidement sur du Jon BJ puis du Joe ELLIOT, j’irai aussi sauver mes oreilles, en les faisant rejoindre mes yeux à l’extérieur ; mon gosier étant resté au bar pendant que ma vessie se soulageait aux toilettes… Oui : tout comme une set list de cover, je suis fait d’organes multiples et séparables 🤣 (Raymond DEVOS, sors de mes deux neurones!)
Bref, ce groupe méritoire à s’attaquer à de tels standards, gagnerait à effectuer quelques réglages. DIRTY PINK ? de ”Sales gosses” au potentiel à façonner, comme s’exclamait l’ex-sélectionneur envers ses joueurs de l’EDF Rugby.
Franck Andfurious U.
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