1/13 Show Me
Intro solo guitare en mode caquetement de poule … Non je déconne ! quoique ! … Je rembobine ! …
Intro nerveuse qui accroche bien l’oreille qui rappelle celle de Ted The Mechanic. La fin de l’intro monte d’un cran avec l’arrivée de GILLAN qui se lie à Simon MCBRIDE puis GLOVER pour une montée limite à la Highway Star. Excellente intro qui nous met en appetit et nos pieds dans les starting block.
Puis ça explose avec un couplet qui jaillit telle une éruption volcanique, via un RAP funky nerveux (Any Fule Poule? Kno That, Almost Human) boosté par un p’tain d’énorme riff, une rythmique guitare-clavier … percutante. Un mi-tempo vif, couleur Pourpre écarlate !
Le flow vocal est captivant, qui donne de suite envie de bouger. L’invitation est lancée. L’originalité est que GILLAN ne se fait pas rageux mais crooner machiavélique en tenant chaque phrasé par des gimmicks subtils et dynamiques (des ”mmm, mumm, haha, hé hé”, et même un ”come on baby” auquel on répond ”Yes” de suite … Il joue même sur la phonétique s’approchant d’un ”kiss my ass”). C’est d’ailleurs ce qu’il fera sur tous les autres titres tel le maître d’orfèvre rusé qu’il est.
Le refrain se fait plus planant vocalement, doublé par la guitare mais sans toutefois perdre en groove . Puis après un autre couplet-refrain, s’enchaine un pont encore plus lyrique, doté de claviers s’approchant de la sonorité de choeurs façon Our Lady, mais suffisamment sous mixés pour ne pas rendre pompeux le passage comme pouvait l’être cet illustre ancêtre. Jusque-là tout baigne. L’excitation est à son paroxysme.
Puis arrive le drame avec un solo clavier au son de maternelle. Le ”bleu” essaie de rattraper le coup de son DRH mais difficile de choper le pompon sur ce manège infernal. Heureusement, après trois échanges (de haut niveau), le duo finit en symbiose, ce qui permettra à la guitare de noyer le son Bontempi du ”vieux qui débloque” (cf réplique du film Des Hommes d’Honneur). Rendez-nous l’orgue HAMMOND ! ( Y a-t-il dans les paroles de la chanson une explication à ce choix de son ? Prochaine étape : remplacer Don AIREY ? … La suite de l’album annihilera cette question … mais …)
Le final reprend l’intro mais avec cette fois l’appui d’un son clavier (nettement) plus adéquat. Ouf ! On a failli ”glisser chef” ! (Film La 7eme Compagnie : on a les références que l’on peut😁)
Au final, ce premier plat est un quadruple saut périlleux vainqueur ! Énorme dynamique sur laquelle les bras vont se lever et les têtes bouger.
Les titres en comparaison pourraient rendre sceptique certains quant à mon enthousiasme. Mais ici, il y a un ”p’tit quelque chose en plus” (film d’Artus). On ressent un titre plus abouti et surtout avec McBRIDE, on retrouve ce son britannique qui nous est si cher. D’autant que si Steve MORSE avait américanisé le son – et à l’époque, il faut se souvenir comme cela avait reboosté le groupe … et le public jeune – pour le jazz progueux qu’il est, il est celui qui a un son hyper saturé, le plus gras qui soit pour ce style, que l’on pourrait confondre avec un doomer ou un grunger, le Tony IOMMI du prog en somme. Et c’est probablement ce son qui a irrité ses détracteurs.
Aussi, ici, on retrouve pour nos oreilles une sonorité plus organique, plus naturelle, plus fluide … et une énergie qui donnent très envie d’écouter la suite, avec tout de même le dilemme d’avoir aussi envie de réécouter ce Montre Moi, qui nous a bien montré que, décidément, DP ne cessera de nous étonner. Quel début !!! Une version live serait bienvenue ! 👀 👊💪🤘☢️👽 Vos avis ?
Alain Busseuil : Voilà un excellent titre pour débuter un album.
Fred Petz : Effectivement, ça donne le ton (excellent) du reste de l’album. Idem : le son de synthé m’irrite un peu.
Xav Muzyk : Pour faire court : un titre qui annonce la couleur (Purple bien sûr) !
2/13 A Bit On The Side !
Ca enchaîne direct avec un riff rock aérien trouvant la complicité du batteur, pour un titre mid-tempo mais groovy à souhait.
La rythmique, saccadée, se fait à la fois discrète mais invitatoire, bien en mode fondation avec un GLOVER qui ne s’en laisse pas compter non plus. J’adore aussi le p’tit riff discret de l’irlandais finissant les vers. (On les connait gros buveurs mais ici il n’y a pas de faute d’orthographe 😁)
Le refrain est prenant, mélodique, lyrique et nous envole, aidé par un PAICEY comme on l’aime.
Don AIREY s’invite avec un son encore discutable mais un solo largement acceptable, accompagné par une voix fantôme de GILLAN bienvenue, jusqu’à ce que MCBRIDE et PAICE sifflent la fin de la récré par un échange : Riff-guitar (plus autoritaire que celui introductif) + break solo batterie x 3 ( = 5 étoiles) dont je raffole (miam!). MCBRIDE relance par un simple mais judicieux riff prolongé (excellente nouvelle idée ; comme quoi, pas besoin de shredder pour dynamiser un titre et captiver les oreilles). Son solo est d’ailleurs exquis de feeling : en progression, ajoutant une pointe de sonorités à la SATRIANI (notes qui tremblotent : un guitariste saurait mieux vous définir : vibrato?🤔) par endroits sans aller tout du long sur ce terrain, puis en restant audible sans schredder vers un style accrocheur (à la MORSE ?🤔😁)
Le refrain revient, puis le couplet se fait judicieusement plus intimiste avec une rythmique qui me semble plus discrète, (GLOVER ici seul alors qu’il semblait doublé par le guitariste sur le premier couplet !? 🤔). Cette variation quasi a capella (j’exagère le trait) donne un autre plus à un titre direct, court, sans pont.
Cette somme de détails, pourtant fluides, enrichit ce morceau, ne le rend pas lassant. Un exemple de plus ? écoutez le phrasé tout du long. Le chanteur n’a pas besoin de moduler, hurler, blueser ; il a fait un gros travail d’accroches par les syllabes via un choix de lettres adéquat pour pulser le morceau ( q d t … ). Quel pro ! … même si il clôturera avec sa merveilleuse voix … vermeil!
Au jeu des comparaisons nébuleuses 😁, y a un p’tit côté Living Wreck quelque part … mais petit 😁 ! Quoiqu’il en soit, une seconde entrée en matière qui ne rate pas la cible.
Alain Busseuil : Un des meilleurs titres de l’album
Chris St Ray : Excellent riff qui reste dans la tête. Pour le solo ”tremolo”, il doit tenir la poignée vibrator tout en attaquant au médiator main droite et en glissant plus ou moins main gauche. Les courtes interventions en fin de phrase sont un peu sa marque (cf intro Show Me ou refrain If I Were you).
Xav Muzyk : Il en a encore sous le pied Paycey ! Petite double caisse, pas super rapide, mais qui donne un groove sympa. J’aime bien le son Moog à la Colosseum. D’ailleurs Airey est très en avant dans tout l’album (ndFAF : discret sur I’ll Catch You)
François Lefevre : Dans le top3 de l’album et qui passe très bien sur scène, contrairement à Bleeding Obvious
3/13 Sharp Shooter
Ambiance Into The Fire avec un riff d’intro lourd, contrebalancé par un couplet … guilleret, esprit 50′, pour un pré refrain de nouveau heavy dans l’esprit de No Need To Shoot.
Le refrain, plus planant esprit prog, rejoint l’idée du pont de Show Me, choeur en plus, mais mixage à la Rapture Of The Deep, l’album. C’est à dire avec un bruit de perceuse ou d’acier aiguisé, donc ça coince chez moi ici. Le pré refrain vient conclure le passage (oui on ne sait plus trop qui freine sur le pont ou qui ponte sur les oeufs 🥴🙃. Mais cela en fait une omelette originale.)
Don AIREY sort un nouveau solo de la matrice mais a téléchargé le programme ASIA ou YES. Bref le talentueux claviériste aux milles sessions ne sait plus trop où il habite et se croit sur Mars et non chez DP. Le final clavier me rappelle un final déjà entendu chez la MK VIII.
Simon MCBRIDE, quant à lui, distille encore un très bon solo avec des petits détails accrocheurs. … Marrant mais en rythmique sur ce titre, il a épaissi son propos et sonne comme … Steve MORSE.
Si cette troisième plage est celle de l’album qui me convainc le moins, il n’empêche que le mélange de ces trois ambiances différentes (années 50′, heavy et prog) en fait un morceau intéressant, voire jovial, et surtout qui ne casse pas la dynamique de l’album. De plus, la question n’est pas de savoir si vous préférez l’omelette baveuse ou pochée, aux cèpes, aux pommes de terre ou autres, … puisqu’ici vous aurez de toute façon une portion de chaque … le souci sera donc d’aimer les omelettes… un plat qui reste … universel ;
Un titre qui aurait pu se trouver sur Rapture Of The Deep, Turning To Crime voire A.Band.On ou un album solo de Gillan.
4/13 Portable Door
Un entrain façon Picture Of Home (en moins rapide) et Time For Bedlan ne peut décevoir. Bien que l’effet de surprise le rendrait moins accrocheur que ses deux prédécesseurs qui bénéficient de l’atout de l’ancienneté, il s’invite dans la playlist des bons goûts.
MCBRIDE se veut modérer et c’est très bien. Un mid tempo cool et court pour le meilleur, qui n’est pas sans rappeler aussi Strange Kind Of Woman ou Black Night ! Sur le solo, je revois d’ailleurs le trio BLACKMORE GILLAN GLOVER exécuter quelques pas de danses type Madison sur le Perfect Stranger dvd Sydney ! Le petit plus original sera cet apport d’un riff aux sonorités rockabilly ici bienvenues.
Un titre qui en somme reprend des recettes, rajoute quelques bonnes sauces et qui colle parfaitement à l’ambiance de l’album. Il se déguste donc avec plaisir. Et c’est ça qui est fort ! Cette porte ci (de devant), on l’ouvre aussi ! (comme avant 😁 et en riant, poils aux dents – clin d’oeil à Knocking At The Backdoor pour les néophytes)
Alain Busseuil : Un vrai single réussi en fait …
Fred Petz : Déjà un classique finalement !
Voici un Rock’n’roll qui poursuit la lancée de Portable Door ! Un Rnr que l’on dira de classique mais qui lui aussi nous bluffe par à la fois sa ”simplicité” et ses ingrédients qui font mouche comme cette intro solo en jumeau claviers-guitare, reproduite durant ces 4mn, le refrain encore type RAP funky, ”encore” dans le sens ”c’est bon Chérie !”, deux solos parfaits avec un son clavier plus proche de l’Hammond, et le phrasé de GILLAN ; un GILLAN qui se sent à nouveau jeune homme, voire complètement dingo, ”MAD”, en propulsant le titre par un cri tout en progression puis en explosion à la fois grollé et aigu (Qui fait ça à part lui? Mike Patton ? … Au passage, ce cri est volontaire et non subi par une limite vocale). S’imaginer la pochette de The Japanese Album des années d’or GILLAN 78-82.
Bref encore une bonne prestation où on ressent encore l’osmose entre les 5 ! C’est fluide ! Ca swingue ! 3eme titre sur les 5 premiers que j’aimerai bien entendre live !
6/13 If I Were You
Ballade swing bluesy typée Gary MOORE (mais aussi … Steve MORSE, que l’on pourrait insérer entre Walk On en plus swing et Haunted en moins FM, et proche aussi d’un Don’t Make Me Happy.
GILLAN excelle dans le genre où sa voix se fait crooner et suave. (Heu ! mon petit singe me demande dans quoi il n’excelle pas niveau chant ?). Son interprétation ici avec une diction encore géniale, se fait paradoxalement posée mais incroyablement touchante avec aussi un refrain des plus gracieux. Le pire, c’est que ce n’est pas sa meilleure prestation sur cet album (cf l’autre ballade entre autres). Ce type est incroyable de talent et de classe. ELVIS et SINATRA seraient fier.
Et que dire de ce titre ” Si J’étais toi ..” qui ouvre le bal du passé, des regrets, des conseils, de la nostalgie et de l’espoir, … bref plein de sujets et d’émotions qu’un intitulé comme celui-ci laisse entrevoir …
Etonnamment le solo semble jouer par Steve MORSE et évoque Sometimes I Feel Like Screaming. Très beau solo de MCBRIDE qui gagne définitivement son galon Pourpre. En parlant des ex, dommage que Ritchie n’aimait pas assez le blues : j’aurai bien aimé l’entendre sur ce registre, même si il s’y est approché avec talent par moments. Mais place au présent avec Simon le bon ! 😁👍(Duran(t) tout ce temps, qu’avons-nous fait mon cher Duran(d) ? …)
Puis chose inhabituelle chez DP, de sublimes choeurs viennent clôturer, intimement, tout en progression. (En fait la voix de GILLAN doublée). Et là encore des choeurs tout en retenus, ce qui rajoutent paradoxalement encore plus d’émotions. Frissons garantis !
Pour cette raison (les choeurs), on ne devrait pas l’avoir dans une set list, à moins que AIREY et/ou MCBRIDE y improvisent un solo ou qu’une chorale locale s’implique, comme sur le Live In Olympia’96 pour lequel Jon LORD avait convié la section cuivre de Canal+ ? (Interview dans le livre)
De plus, des violons (au claviers) viennent porter ce final. Et DP aime bien les orchestres …J’imagine pas le moment d’émotions en live avec choeurs et orchestre !! 🤩 Allez chiche ! Aujourd’hui tout peut se faire !
Ce morceau va dans le sens espéré vu l’âge de nos magiciens. Inutile de surjouer du hard rock, un album rien que de ce type de blues, voire même que de ballades m’irait largement tant ces gars là définissent LE talent ! Car comme déjà dit, une ballade encore plus belle est à venir …
Et DP prouve encore ici, que l’on peut composer de magnifiques slows sans que la confiture FM dégouline.
Bref une somptueuse ballade de plus chez cette légende Pourpre ! Classieuse!
Fred Petz : Moi qui ne suit pas trop ballade, j’avoue que la fin est superbement touchante. La voix de Gillan est sublime tout au long du morceau. De toute façon, il est au top dans tous les registres sur l’album entier.
Chris StRay : Mention spéciale pour les petites phrases de McBride qui entrecoupent les couplets … et les refrains.
7/13 Pictures Of You
Pépite mélodique de bout en bout !
Sans comparer mais à situer entre un Perfect Strangers, un I’ve Got A Number, un Solitaire voire un King Of Dreams ou un No Good Luck, … Bref dans la catégorie des titres radiofriendly, avec un riff cousin à celui de Thruth Hurts !
Ces ”photos” là sont prenantes. Quel refrain !!
Ian GILLAN éclabousse de toute sa classe. Le morceau s’intensifie au fur et à mesure, et embarque tout autant.
Le pont, avec un GILLAN, élégant puis en mode espiègle, Joker, … appuie la chanson via un bon riff de MCBRIDE, qui rend honneur à l’esprit du morceau par un solo façon slide sans le bottleneck mais en doublant sa guitare en mode twins-guitars, une première chez DP. Là aussi, c’est bien joué ! Pas de schredd, c’est fin, c’est exquis, c’est tout simplement étoilé !!
Bravo ! On le veut sur scène !
Xav Musyk : Dès la première écoute, le refrain m’est resté en tête
Chris stRay : Un petit air de 16th Century Greensleeves adouci, pour les riffs cousins ? Le clavier à la fin fait penser au thème de l’Exorcist!
Alain Busseuil : Second single qui rentre bien dans la tête, bonne mélodie mais le final qui commence ambiancé, unique moment sur ce disque dense, type Pink Floyd, est coupé bien trop tôt au mix. Dommage ! un titre qui aurait pu avoir son 6/5 avec une belle pièce musicale allongée… de plus enchainé au titre le moins bon du disque.
8/13 I’m Saying Nothing, …
est avec Sharp Shooter, probablement le morceau le plus dispensable musicalement et on pourrait même s’étonner de sa position.
Pourtant, Ian GILLAN semble nous raconter une histoire même si le titre dit le contraire : y aurait-il du Raymond DEVOS en lui ? Celui-ci n’est pas à une surprise près. AIREY n’a probablement pas tort de le traiter de génie dans Rock Hard France Mag. D’ailleurs, il n’y a pas d’intro musicale, le chanteur démarre direct.
Pas grand chose à dire ici ?
Etonnamment ce titre m’embarque pour une simple et agréable promenade, alors que j’aurai eu tendance à passer à la plage suivante. Ces mecs sont des sorciers.
On notera un riff et couplet à la I’ve Got Your Number et le retour du solo d’AIREY qui s’était fait discret sur les deux pépites précédentes, pour un nouveau duel clavier-guitare assez tranchant. MCBRIDE sort ici un son plus épais, plus strident façon YES période Trevor RABIN (Owner Of A Lonely Heart) et n’oublie pas de lancer quelques riffs d’accompagnement dans les couplets pour lesquels il semble inspiré.
AIREY en remet une couche avec talent sur le final. Un AIREY légèrement sous-mixé tout du long.
Le pont flirte avec l’esprit cabaret (sans le piano, dans une certaine aisance, légèreté vocale) …
GILLAN rehausse de ses vocalises notamment sur le final, appuyé par AIREY donc, mais aussi PAICEY qui joue de ses cymbales avec nervosité et subtilité. On voit là son côté jazzy.
Des détails qui nous raccrochent inconsciemment à la ligne centrale.
Un morceau ”moyen”, rock et parfois légèrement funky donc entraînant, qui est tout de même très cool et plaisant à écouter.
Ca frôle le statut de “filer” mais ça glisse parfaitement !
Titre rock’n’roll, récréatif, avec un riff à la Smoke en plus rapide façon Strange Kind Of A Woman, Black Night, et qui rappellerait aussi … WHITESNAKE (Fool For Your Loving ; Ian GILLAN allant même jusqu’à fredonner un ”mumm” comme David COVERDALE ; Et si GILLAN devenait le nouveau chanteur de WS? lol blague de fans). Pour nous français, ce riff me rappelle celui du générique de l’émission culte ”C’est pas Sorcier” ; doublement culte car rare générique typé hard rock en France ! Très vite le chanteur à la voix Panthéonesque, très expressif, reprend la main pour un refrain à la fois cool et enjoué, qui fait son effet avec un Mister Universe crooner et taquin (”Oye!”). Cela me rappelle un peu justement la période du groupe GILLAN (78-82) durant laquelle, arrivaient à se marrier à la fois la légèreté et la sophistication, notamment ici par un accompagnement clavier dans la même veine que ce que distillait Colin TOWNS. Nous bénéficions ici de 3 excellents solos, funs ; mélodique pour le premier de MCBRIDE, voire quasi lyrique à l’instar du chanteur, puis davantage dans un esprit blues rock pour un second solo incisif, limite en mode Ramschakle Man. Il ne schredde pas, ce qui permet de garder le côté fun et léger : bien joué !
Don AIREY nous offre un solo à 3 tiroirs dans le même esprit, loufoque dans le bon sens du terme, avec plein de petits détails gimmicks marrants et variés sur lesquels on pourrait imaginer un gars qui s’apprête à trébucher mais qui se ressaisit quand il le veut tel un clown faisant son numéro de pitre ; la dernière partie rappelle les sonorités des premiers YES et de … Colin TOWNS, comme pour nous dire ”On reste old school et à la fois moderne quand on veut et comme on l’entend”. Les solos inspirés et mémorables, semblent donc suivre les paroles. Bravo!
Le tempo et l’expressivité collent donc parfaitement au concept des paroles. Une classe à la James BOND ! Un chouette titre swing … décontractant ! … A ranger au côté d’un groupe fan : EUROPE avec le titre Days Of Rock’n’roll.
Laurent Pineaud : ”Très bon titre bien Deep Purple, on n’en demande pas plus. Et paradoxe musical dans cette époque insipide, c’est carrément rafraîchissant!”
Alain Busseuil : Très bon titre qui m’a emballé dès la première écoute
Fred Petz : Un de mes préférés ; efficace, simple mais pas si simple que Coverdale aurait pu chanter
Xav Muzyk : titre le plus convenu avec Portable Door. Le magnifique solo de Hammond me fait oublier la mélodie du refrain qui, pourtant, peut faire penser à Strange Kind Of Woman
Chris St Ray : la fin du solo d’orgue, partie sans les autres, évoque un plan que Jon Lord jouait live sur Difficult To Cure avant d’enchainer son solo : peut-être un clin d’oeil subtil … ou pas.
On pourrait presque enchaîner avec Let’s The Music Talking, pour ce rock endiablé qui ravira les danseurs ; jumeau de Cascades, I’m Not Your Lover et 69 avec le côté heavy en moins qu’amenait MORSE, et un côté plus moderne que le très (trop) old school 50′, What The What.
AIREY modernise aussi par ses effets Stars Wars, ici plus valuesques, ce R’n’r passe partout.
PAICE s’énerve bien dessus et ca fait du bien.
GILLAN, lui baigne dans son univers et s’amuse comme un jeunot avec notamment un passage à l’octave supérieur (dernier couplet façon Space Truckin‘) en mode dingot ! (Excellent)
Un détail qui ne nuit absolument pas à ce boogie revigorant et judicieusement rajeunit. Car on est loin de l’enchaînement électrocutant Step By Step/What The What sur Whoosh! où on passait la porte du temps des années 2100 aux années 1950 cassant l’homogénéité de l’album, et ce même si c’était le concept de la pochette.
… Ce Now You’re Talking n’aura aucun mal à faire parler de lui en bien, et à fédérer les foules.
Titre équipier roots qui aurait pu être un bonus avec une mélodie de riff qui rappelle celle du Hard to Handle de Otis Redding, en moins rapide.
C’est un morceau pour GILLAN en mode blues cabaret, limite à la The DOORS avec ce côté cool non chaland.
Steve MCBRIDE sort un p’tit solo trankilou déjà entendu … chez son prédécesseur.
Et AIREY se met encore en mode Star Wars, bien que cela sonne plutôt bien ici.
Un titre sympa qui s’écoute bien et qui n’altère pas l’ambiance générale, mais pour lequel on ne créerait pas un forum de discussion pour le réclamer.
Troisième et dernier titre dispensable sur 13 : beau score !
Très belle ballade bluesy avec un refrain légèrement lyrique, à situer entre Walk On, Clearly Quite Absurd voire Wasted Sunset ou encore If This Ain’t The Blues … et sur laquelle le chanteur et le guitariste rayonnent ; Don AIREY se faisant ”simple” accompagnateur, tout comme PAICE ; quant à GLOVER : il est tellement sous-mixé quasiment tout le long de cet album, que vous me direz ce qu’il joue exactement.
GILLAN reste magistral dans ce registre, cassant sa voix jusqu’au murmure par moments se laissant aller à l’émotion, puis la laissant voguer dans un certain lyrisme pour le refrain, poussant même la note. Attention ! Risque de larmichettes !
MCBRIDE propose une prenante intro à la Gary MOORE et un très joli solo qui me rappelle un peu un autre THIN LIZZY, John SYKES.
Reste que si cette ballade s’invite bien dans la cour des grandes de DP, elle n’égale tout de même pas celles citées. Néanmoins l’album aurait pu s’arrêter magnifiquement là, tant elle nous ”aura capturé”. Bravo ! Un grand moment d’émotions… à revivre live !
Xav Muzyk Effectivement dans la lignée mais pas à la hauteur des titres cités, pour ma part ce sera le morceau que j’écouterai le moins à mon avis. Glover est plus mixé en avant sur d’autres titres (à moins que ce soit mon oreille de bassiste qui parle, même si généralement un bassiste est souvent (à tort !) sous mixé
Chris St-Ray Les 2 premières phrases du refrain peuvent être remplacées par…”One too many wasted sunset, one too many for the road”mais sympa surtout le solo garymoorien !!!
Thierry Huort Pour l’instant, c’est un des titres que je préfère. Gillan passe une telle émotion, il est juste…je ne sais ce qui sous-tend ce titre, certains pense à Bron…quoiqu’il en soit…Mc Bride fait preuve d’un incroyable feeling…d’ailleurs sa prestation sur cet album est franchement parfaite, avec présence et retenue… Les autres sont un peu en retrait, Don Airey ne tente pas de solo laser game..et effectivement un peu plus de présence de la basse de Glover aurait sans doute apporter encore de la profondeur… J’adore !!
Alain Busseuil Très belle balade pour moi aussi. Un plaisir qui me berce. J’aurais aussi aimé que ce titre conclue l’album
Départ instrumental façon DREAM THEATER de très bon goût, qui excite les oreilles ; puis ça coince un peu avec un couplet funky rap sauce A.Band.On un peu usité et qui me casse l’envol de l’intro gagnante. Idem avec un pont planant qui suit.
Heureusement, la partie suivante me reconnecte ; d’abord par un retour du couplet RAP avec une attaque plus nerveuse du chanteur, puis surtout un passage vocal planant, limite parlé, presque susurré à la David BOWIE, comme si GILLAN nous mettait la main sur l’épaule en voulant nous dire quelque chose de profond. Intense !
AIREY se consacre à un accompagnement et un doublage de la guitare qui solidifie le tout.
Le final plutôt instrumental revient sur l’esprit du thème de l’intro façon DREAM THEATER, YES et Rapture Of The Deep sans son côté oriental.
Par contre, ce côté prog semble un peu trop chargé pour son public. Et il est étonnant que le groupe l’ait joué avant la sortie de l’album. Bien qu’il soit agréable à l’écoute, il y demeure trop de références pour en faire un classique : sûr qu’il ne restera pas dans ma set list mais avec eux, il ne faut douter de rien …Vos avis sur la page Facebook
Alain Busseuil : Un titre qu’on aurait pu penser époustouflant mais dont on finit vite par se lasser. Bon sans plus. Avec près de 6 minutes j’aurais apprécié plus d’ambiance que de densité m. Dommage… Et comme toi je regrette que l’album ne finisse pas sur Soldier of Fortune...heu je me mélange les pinceaux
Thierry Huort En fait c’est à l’image de l’album, on a l’impression que cela va décoiffer, sortir des sentiers battus, mais on revient vite en terrain connu… Alors, cela flatte notre recherche de la madeleine de Proust…mais pas de magie…je trouve que la production y est pour beaucoup, reste le talent de Mc Bride qui trouve ici des terrains favorables pour nous montrer un jeu très british , riche.. Donc un bon album mais pas la rupture qualitative des changements de Mark. J’avoue que, malgré des écoutes répétées, j’ai encore un peu de mal à être totalement enthousiaste. Mais je persiste…
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