Salle La Route du Son – Pau Billère (64)
9 Mars 1985 – 16 mars 2024 ! Ce sera grâce au ”monsieur concerts” de la ville, le spectateur Jean-Jacques Berry, et plus modestement à mon travail d’hommages pour mon nouveau livre, que je ferai remarquer à l’organisateur, que cela fera 39 ans presque jour pour jour que SORTILÈGE ne s’est pas produit à Pau, et probablement ailleurs vu la séparation du groupe qui aura duré plus de 30 ans.
Incroyable ! Peu de présents ce soir doivent donc avoir connu la genèse du groupe et ce show d’époque. ”Zouille” lui-même, ne s’en souvenait pas ! Peut être que le ticket et un article de presse figurant dans ce livre ”Mémoire de Concerts – Ceux qui font chanter te saluent !” , (et peut être bientôt sur cette page fb si vous êtes sages) rafraichiront les mémoires ?
Car quand on porte le nom qui évoque le mysticisme, quand on redécouvre le percutant catalogue de cette formation aux trois albums des années 80 auquel on peut rajouter le récent Apocalypso, inclut dans mon Top Albums de l’année 2023, et quand nos tympans résonnent à nouveau par une des meilleures voix du genre au monde (oui tu as bien lu), sorte de croisement en mode super hero, entre les hurlements de Graham BONNET (RAINBOW, MSG, ALCATRAZZ) et les cris sur-aigus de Ian GILLAN (DEEP PURPLE, GILLAN, BLACK SABBATH), on ne peut qu’en conclure qu’il y a vraiment quelque chose qui cloche dans notre pays au niveau musical. (En aparté, je me demande si Christian Augustin ne serait pas le parfait coverman pour Child In Time ?)
Alors, certains diront que les productions-son des albums de metal français des années 80, laissaient à désirer et causes de succès commerciaux mitigés. Déjà, je les renvoie à écouter ceux de la même période des cadors internationaux. Et ils comprendront peut être pourquoi ce sujet de la production était le sujet majeur des interviews d’alors. Ensuite, ce son plus artisanal avait son charme et titille une nostalgie où la création musicale se faisait dans le prolongement des pores plutôt que dans celui des logiciels aux sons froids et impersonnels. Vieux con ? C’était mieux avant ? Mouais possible mais pas sûr !?
Bref, déjà les albums montraient tout le potentiel. Ma découverte live du groupe au Hellfest et sa performance consolidaient ce sentiment jusqu’à propulser leur prestation parmi les meilleures de ”mon” fest. C”est dire vu le plateau !
Il était donc exclu que je sois ”Ailleurs” pour ces retrouvailles à Pau, ”Crunch” ou pas.
Alors si le show eu du mal à décoller à cause d’un son moyen et aussi avec un Sacre du Sorcier au refrain ”celtique” et ses ”ho ho” dont je suis peu fan sans quelques verres alcoolisés dans le gosier qui te font dire ”je t’aime” à tout le monde, la voix du capitaine maintenait l’attention.
Ce sera pour Chasse le Dragon que l’alchimie du son sera trouvée pour ne plus nous quitter.
Les ”classiques” et nouveaux morceaux s’enchaînent à merveille, tantôt plus mélodiques (Toujours plus Haut), tantôt plus guerriers (Attila, Marchand d’hommes), tantôt épiques (Portes de Babylon et ses références orientales à RAINBOW et DEEP PURPLE), tantôt heavy rock’n’rollien (Vampire), tantôt poignant (l’ultime ballade Délire d’un Fou), et toujours fédérateurs, avec n’oublions pas de le signaler, des paroles qui touchent leur cible.
On peut aussi saluer cette forte présence de titres récents, et donc la marque de ne pas vivre que sur son passé, ce qui est une sorte ”d’hommage” au nouveau line-up, et au local et ex MANIGANCE, Bruno Ramos dont la qualité des solos incisifs, n’est plus à démontrer.
On espèrera ne pas devoir attendre 40 ans de plus pour les revoir sinon il faudra composer un titre portant le nom d’Immortalité. Ce qui est sûr, c’est que cette voix époustouflante et les hymnes de SORTILÈGE, sont eux désormais immortels. Et c’est une bonne nouvelle pour les prochaines générations.
En sortant de la salle, une seule formule me viendra à l’esprit : Manquer SORTILEGE, c’est sacrilège !
Interview pour Radio Païs émission Rock Stage podcast 212 mercredi
Quid des premières parties?
LIZ’ARD
Le groupe local de reprises LIZ’ARD nous permettra d’entrée d’aller tester le bar accompagné d’une ”bande son” bien connue avec du SCORPIONS JUDAS PRIEST DIO BLONDIE etc … Il faisait chaud dans la salle en ces premiers jours de pré-printemps, et ce sera avec compassion que l’on portera notre verre à la santé des musiciens qui portent spandex et perruques en gimmicks assumés !
HARSH
Nous étions nombreux à être excités de revoir les prometteurs HARSH, déjà venu en 2022 pour l’ouverture du show d’ANVIL (report ici). Hélas, nous étions tout aussi nombreux à en repartir déçu cette fois-ci.
La faute à un son inaudible : trop fort et sous mixant les voix ; mais aussi à un duel de solo de guitares éculé, deux reprises dans leur set list (Born To Be Wild) faisant déjà suite à un groupe de reprises, et ce même si Maniac, maintes fois reprise, est le single de leur nouvel album, et pour m’achever, un trop long délire à la STEEL PANTHER et ce sans les nichons, en picolant une bouteille de whisky à tour de rôle : poussif à souhait et totalement en décalage avec l’image de cette formation. A la place, on aurait plutôt aimer découvrir d’autres titres du nouvel album.
Bien que là aussi, on sait que ce hard rock limite glam à la SKID ROW, peut générer des clichés plus ou moins assumés et peut me faire douter de ma perception selon mon humeur du moment, mais lorsque les avis sont communs ainsi qu’avec celui du spécialiste du genre, Pascal, on conclura que, c’était un soir sans ; que la frontière entre le bon et mauvais goût est aussi fine qu’une coulée de whisky ou d’une pénalité de la gagne à la dernière minute d’un match (Crunch du soir) dont la réussite ou l’échec peut influer sur la suite d’une soirée plus enjouée ou plus amère. Bref ca ne se joue pas à grand chose. D’ailleurs, quelques spectateurs découvrant la formation parisienne, auront apprécié leur show ; comme quoi, ca se joue juste à quelques routines ou gimmicks.
On mettra cela sous le compte d’une erreur de jeunesse et d’un manque d’expérience, comme un passage obligé. Quoique les gars de STEEL PANTHER ne sont pas tout jeune …
On restera donc sur la bonne impression de notre première fois, et malgré des réglages à apporter, on conservera notre enthousiasme à les revoir une nouvelle fois.
Après tout, l’HARSH de Noé ne s’est pas faite en un seul jour! A revoir donc !
Reporting par Franck AndFurious Urban