BLACK SABBATH Seventh Star avec Glenn HUGHES

Ce 28 janvier 1986 apparaissait dans la constellation d’Apollon, une septième étoile ! … ”BLACK SABBATH featuring Tony IOMMI” : Cette appellation, ajoutée à la pochette où seul le guitariste pose, laisse entendre qu’un truc cloche ici ! En effet, cet album devait être une réalisation en solitaire du guitariste. Sa maison de disque fera pression pour y adjoindre le nom de BLACK SABBATH, pour des raisons commerciales évidentes. En 1986, BLACK SABBATH n’est plus que l’ombre de lui-même. Quand on imagine de quelle noirceur peut être l’ombre d’un truc qui est déja noir, c’est tout dire ! (mouahahaha, on applaudit bien fort ma vanne). En interne, le seul truc de clair qui traîne dans les parages, c’est de la poudre blanche. (Le guitariste le reconnaîtra bien plus tard) ! Tony se fâche avec Geezer parce que l’un veut parler en £ alors que l’autre entend engranger davantage de $ … bref, on ère dans la profondeur obscurité ! BS se cherche et est caricaturé par la presse pour ses moult changements de personnel. OZZY est parti, DIO aussi et la blague (bonne ceci dit) avec GILLAN a tourné court. Aussi, le guitariste à la […]

PHENOMENA avec Glenn HUGHES

En 1985, Glenn HUGHES a un pied chez Gary MOORE pour enregistrer Run For Cover et l’autre dans la seringue. Contrairement aux albums novateurs Play Me Out et Hughes/Thrall, je n’irai pas jusqu’à dire que le chanteur a cette fois inventé  l’expression ”avoir une épine dans le pied”. Mais l’image tend à exprimer la période trouble dans laquelle baigne alors cet artiste. Au point où il plantera le guitariste irlandais pour aller enregistrer aussi cet album du frère de son pote de TRAPEZE. Bref, Glenn HUGHES ne sait plus trop où il habite. Pourtant, si il n’est qu’invité dans ce projet des frères GALLEY, The VOICE va encore explorer son chant dans un univers nouveau : celui de l’AOR pur, et dans un style vocal que l’on pourrait qualifier de métallique dans le sens noble du terme, en somme, clair comme le son du crystal. C’est simple : si on parle encore de ce disque comme d’une référence (encore un album culte) et si les compositions d’orfèvre ne laissent place à aucune contestation, il n’empêche, qu’on le doit beaucoup à la prestation éblouissante de Glenn HUGHES. Si les autres PHENOMENA qui suivirent furent de grande […]

RAINBOW Bent Out Of Shape

Troisième et dernier album de RAINBOW avec Joe Lynn TURNER au chant ! Considéré comme le meilleur des trois, BLACKMORE poursuit sur la voie du FM empruntée à partir de l’album Down To Earth.  Ici, le son de claviers est encore plus prononcé et la batterie se fait de plus en plus linéaire, signe d’une volonté d’aller à l’essentiel. Le coté FM ne se matérialise pas uniquement dans des mélodies accessibles, (Can’t Let You Go, Desperate Heart, Street Of Dreams) mais aussi dans la durée des titres dont un seul dépasse les 5 mn. On est encore à l’époque de la K7/LP mais on est loin des titres épiques qu’au moins un des albums précédents comportaient encore, même avec TURNER (Eyes Of Fire et Difficult To Cure, voire un No Release pour sa durée ou un Midtown Tunnel Vision pour son intensité). Toutefois si l’épique est exit, Ritchie BLACKMORE n’en oublie pas d’où il vient en proposant deux jolis instrumentaux : l’un amené par David ROSENTHAL (Snowman) qui comporte un esprit médiéval (la partie de clavier aurait pu être joué à la flûte) mais aussi un son SF qui vogue en ce début des années 80, […]

BLACK SABBATH Born Again avec Ian Gillan

Ce onzième album du SAB’ voit le départ de Ronnie James DIO et l’arrivée de Ian GILLAN dans des circonstances vaporeuses. Ce nouveau bébé pourtant au look fort adéquat pour le genre musical et le groupe, fut conspué à sa sortie : d’abord pour un mixage peu professionnel, mais qui au final sonne bien pour les nostalgiques des craquements de vinyle et autres soufflements de K7 et surtout pour une fusion avec l’ex-chanteur de DEEP PURPLE, considéré contre-nature. A l’époque, le fan de hard rock est plutôt fidèle et goutte peu au changement des line-up qui l’ont fait rêver et pour lequel il s’est dévoué cornes et armes. Je ne sais pas si le fan d’aujourd’hui est moins fidèle, plus ouvert d’esprit ou résigné (rayez vos mentions inutiles), mais on va dire qu’il s’est plus ou moins habitué à tous ces changements depuis, un peu comme les divorces familiaux devenus (trop?) courants désormais. Aussi, quand on connait la suite de l’histoire du SAB’, ses fans ne vont pas être au bout de leurs peines. J’en parle dans le livre. (qui a dit : quel livre?). Passons donc les débats passionnels de l’époque et avouons qu’aujourd’hui […]

WHITESNAKE Saints & Sinners

Ce Saints & Sinners porte bien son nom tant on le sent swinguer entre deux envies, entre deux ères. Nous sommes en 1982 et le hard rock commence à riffer de plus en plus fort et de façon plus directe. La vague NWOBHM montre ses médiators au portillon, tout comme les premières ceintures cloutées. Les SAXON, DEF LEPPARD et autres formations allemandes comme ACCEPT, commencent à lever haut les poings. COVERDALE s’en fout encore, car lui, ce qui lui importe c’est de soulever haut les cœurs. Toutefois, pour ce cinquième album, ce malin sent le vent tourner mais il hésite encore à changer drastiquement les choses, du moins d’un point de vue artistique. Il le fera en 1984 avec Slide It In, puis encore plus fortement en 1987. Ici, il se contente de laisser tomber sa cravate british classieuse bluesy pour un look plus hard rockeur. Et invite ses partenaires à jouer plus rudement. L’entrée en matière avec ce riff de Young Blood l’atteste. Quel riff ! Quel son ! L’époque est au durcissement, alors le Serpent va durcir. (hum!) Mais durcir quand on n’a pas l’habitude de porter une ceinture cloutée, cela peut faire […]

HUGHES THRALL 2 – Démos interview live rares & bootleg

Qui dit démos, dit souvent mixage du son et/ou compositions non finalisés, ou compos considérées comme ne collant pas à l’ambiance et/ou au niveau d’un album précédent.  Ici, le son de clavier n’est pas le même donc on peut supposer que Peter SCHLESS n’est pas encore intervenu à ce stade-là, ni probablement le producteur réputé Andy JOHNS !? Les écueils étant donc nombreux pour en faire une analyse, je vous laisse donc le soin de juger par vous-mêmes. Vous pourrez toutefois comparer la démo Always avec ce qu’elle est devenue sur sa version officielle, figurant sur l’album From Now On Pour la promotion du disque, une courte tournée aurai lieu aux USA en première partie de SANTANA. Se mêlera au duo Tommy ALDRIGE à la batterie et Jesse HARMS au claviers. En 1987, on leur proposera d’enregistrer un titre City Of Crime, pour le film-comédie Dragnet avec Tom HANKS et Dan AYKROYD. La chanson sera diffusée en boucle sur MTV avec comme fond visuel l’extrait de film avec les acteurs qui rappent et HUGHES qui assurent le refrain accompagné par un bon riff de THRALL. On pourra aussi les apercevoir un court instant dans ce […]

HUGHES THRALL

“5 ans plutôt”, je me demandais si Glenn HUGHES n’avait pas inventé le Funk-Prog avec son premier album solo Play Me Out  !? Je me demande ici, s’il n’a pas inventé aussi le Funk-Hard-FM !? … Inventer ou pas, le débat reste ouvert. Il a assurément poussé les curseurs comme peu l’ont fait. En s’alliant avec l’acolyte de Pat TRAVERS, à première vue, l’ex-chanteur de TRAPEZE, pensait probablement s’assurer de produire un album qui aurait une bonne base de Rock Blues funky, modernisée si on écoute la carrière ”solo” de Pat THRALL ; Ecoutez Automatic Man et vous comprendrez ce qui va suivre ! Cette modernité assez progressive et qui rejoint totalement le délire de Play Me Out en nettement plus Rock Hard, va donner un mix exceptionnel avec le bassiste. Le choix de s’associer avec Pat THRALL paraît donc cohérent si on veut rester dans l’esprit “funky-évolutionnaire” de l’album précédent. Mais un ingrédient va s’inviter dans cette mouture apportée par le guitariste américain. On ne sait pas si cette patte est du à l’ambiance West Coast américaine qui règne alors autour de 1982, avec les cartons dans les charts des TOTO, BOSTON, JOURNEY et […]

WHITESNAKE Come An’Get It

En ce onzième jour d’avril 1981, se glissait dans nos écoutilles, un quatrième SERPENT BLANC affectueusement invitatoire nommé Viens Le Chercher ; doublement invitatoire avec sa pochette sulfureuse. Constitué de véritables perles de boogie blues rock, et dont le titre Du Vin, Des Femmes Et Des Chansons, pourrait résumer presqu’à lui seul l’état d’esprit de cette fine équipe, composée de LORD et PAICE, du solide Neil MURRAY et de la paire MOODY-MARDSEN. Mais ce serait faire peu cas de ses autres qualités. Car il n’en est pas moins dénué de soul et d’une certaine finesse comme peuvent en témoigner les sensuels Lonely Days Lonely Nights, Child Of Babylon, Till The Day I Die, trois nectars qui pourraient nous faire oublier les titres directs, voire coquins (comment ?) 🙂 tels que Hot Stuff et son solo clavier très … chaud, le LORDien Don’t Break My Heart Again (pauvre poussin lol) consolé par un solo lumineux du sous-estimé MARDSEN, l’insistant Hit An’ Run, ou les légers et plus dispensables Girl et Would I Lie To You. Il n’y a rien à jeter dans cet album avec lequel on ne peut passer qu’un excellent moment de distractions. Un […]

GILLAN Future Shock

Ce Future Shock de l’équipe GILLAN est à la fois une frustration et une grande réussite. Alors qu’avec ce ”troisième” album, une telle dénomination, les expérimentations prog-jazzy du Ian GILLAN BAND et ”deux” albums aux sons assez novateurs grâce à un Colin TOWNS créatif, on pouvait s’attendre à une suite dans la recherche d’une certaine modernité, dans l’imagination d’un futur. Ce sera plutôt un choc de constater un léger retour en arrière, un retour vers le rock n’roll. Un RN’R certes durci, punky, mais on oscille ici vraiment en terrain connu. Dès l’ouverture, on œuvre sur un boogie vitaminé que n’aurait pas renié le WHITESNAKE de la même époque. La suite, The Lucitania Express, Sacre Bleu, Bite The Bullet pourraient être intégrés dans le répertoire de MOTORHEAD avec leur côté RN’R punky. Le hurleur de Speed King prend plaisir à revenir à ses sources, celles de la période du rockàbilly des années 50-60, celles d’ELVIS et de Jerry LEE LEWIS avec notamment la reprise d’un succès des années 60, le très bon boogie New Orléans. Et puis les duels TOWNS-TORME ne sont pas sans rappeller ceux de LORD-BLACKMORE à la différence du son futuriste du […]

RAINBOW Difficult To Cure

Lorsque jeune adulte, je m’achète le magazine hors série HARD ROCK BIBLE, je ne pensais pas en voir de toutes les couleurs !! Car si je connaissais DEEP PURPLE, RAINBOW n’était encore qu’un nom pour moi ! Aussi, quand j’entendis sur le CD-compilation joint, cette reprise de Russ BALLARD, ce fut le coup de coeur pour ce refrain et ces jeux de guitares si mélodiques et cette voix si haut perchée ! I Surrendeeeeerrrrr !  Combien de fois me suis-je explosé les cordes vocales en essayant de chanter ce refrain trop aigü sur mes allers-retours quasi quotidien Agen-Marmande du temps de mon ”pioniquat” la nuit en tant que maître d’internat à Agen et mes études le jour à Marmande ! Tu t’en fous ? ok ! Mais je n’abandonnerai pas cette chronique pour autant 😉 Donc oui, je partais sur la route de l’Arc-En-Ciel avec ”l’avantage” de découvrir cette orientation de Ritchie BLACKMORE faisant appel à l’ex-FANDANGO, Joe Lynn TURNER au chant, et non Ronnie James DIO ou même Graham BONNET. Comprendre que je partais donc sans à-priori, dégustant mon premier album de RAINBOW, l’appréciant brut, comptant, sans connaître son passé encore plus lumineux et […]