L’avantage de ces chroniques anniversaire, c’est qu’avec le recul, on prend conscience de certains détails qui peuvent gêner ou accentuer le plaisir d’écoutes, comme un cocktail qui a été savouré sur l’instant mais en découvrant plus tard quel était l’ingrédient qui nous a fait tant salivé. Pour moi certains de ses albums n’ont pas été évidents à saisir aux premiers cercles du 33t. Ce fut le cas pour The Way It Is qui mit du temps à devenir le masterpiece qu’il est devenu dans mes oreilles. Pour cet album fêté, le processus fut le même mais avec moins de succès auprès de moi. Et aujourd’hui je crois savoir pourquoi. Si on juge un album bon ou moins bon, c’est souvent à raison de la qualité des compos. Mais ici ce n’est pas aussi simple. Glenn HUGHES est un artiste à part on le sait, parfois même complexe à saisir mais non dénué de profondeur. Et comme pour certaines personnes dans la vie, il faut parfois gratter pour savoir ce que révèle telle personnalité ou telle création. Sa pochette illustre bien mon propos avec son côté mystique qui m’hypnotise et m’amène à me poser la question […]
Catégorie : Glenn Hughes
Informations sur DEEP PURPLE FAMILY (news, chronique, report …) et ici un des ses 14 membres : Glenn Hughes et ses divers projets et collaborations : Tommy Bolin, Hughes/Thrall, Gary Moore, Phenomena, Black Sabbath, John Norum, Brazen Abbot, Kotsev’s Nostradamus, Aïna, H.T.P, Black Country Communion, The Dead Daisies, Joe Satriani, John Sykes, Steve Vai, Doug Aldrich, Roger Glover… en rapport avec le livre Deep Purple La Maison des Légendes 396 pages A4 (essai biographique, chroniques, illustrations, lexiques, interviews, … )
Glenn HUGHES The Way It Is
Après un Blues … hum … bluesy, un Feel, Stevie WONDERien et un Addiction très IOMMInesque, le fan que j’étais alors d’AOR (je le suis toujours mais moins exclusivement) espérait un retour à du HUGHES-THRALL, du DP et donc à du From Now On. En définitive, cet album m’apparaît être comme le plus swing, le plus jazzy, voire le plus world music (en toute relativité) que Monsieur HUGHES nous aura servi avec un tact qu’on ne peut refuser. Pour moi, l’invitation fut un camouflet. A l’écoute de ces premières notes, trop fermé d’esprit, j’aurais eu alors un rejet. Et pourtant … Ce The Way It Is est tout simplement devenu mon album préféré d’un chanteur à la palette de coloris trop complète et universelle, pour se contenter que du Pourpre… Mon préféré ? Oui et non car The Voice sait trop nous procurer d’émotions dans divers genres, qu’il m’est au final difficile de donner mon album favori. Peu importe, il faut savoir s’ouvrir pour apprécier ce qu’un artiste peut nous offrir. Alors mon attente et ma culture musicale n’étant pas encore prête, je partis faire un détour dans la salle de bain me passer un […]
Glenn HUGHES Addiction
Après Feel, un album soul funk qui perturbe sa fan-base Pourpre, le label tique un peu sur les ventes et demande à l’artiste de durcir le ton à nouveau. HUGHES va faire plus en sortant son album le plus sombre et heavy. Il va se replonger dans ses souvenirs les plus noirs, ceux de sa période drogue qui a failli lui coûter la vie et qui lui a pris 15 ans de sa jeunesse pendant laquelle il est tombé au fond des abîmes. Les paroles sont donc très personnelles et profondes d’autant que cette période a pris fin récemment. L’homme a donc envie de faire le deuil et se servir de cet album comme une dernière séance de thérapie, comme une confession, comme un avertissement aux plus jeunes et comme un pardon à lui-même et aux gens qu’il a pu blesser. Musicalement, on est même plus proche de l’esprit de BLACK SABBATH. D’ailleurs il ne manque que Tony IOMMI pour que ce disque soit davantage considéré ou qu’il atteigne une aura supplémentaire. Car The VOICE va se livrer complètement. Des paroles et des prestations vocales très prenantes voire déchirantes. Les poignantes ballades Talk About It, […]
GLENN HUGHES Feel
Troisième album sous son nom depuis son grand retour, après un Blues (1992) fait sur commande pour le producteur, Mike VARNEY et un From Now On (1994) sonnant davantage Pourpre et qui aurait pu être une suite logique au Hughes-Thrall (1982), voire au Face The Thruth de John NORUM (1990) … et pour cause Pat THRALL y est crédité, on aurait pu s’attendre à un enchainement naturel vers ce classic rock classieux et un zest fm auréolé de mauve pour Feel. Perdu ! On retourne ici vers l’esprit de Play Me Out (1977) en plus calibré radio, mais toujours dans la soul et le funk. Bien que HUGHES nous ait vendu la présence ici aussi de son ancien acolyte d’ASIA si ces compo sonnent bien plus pour les radios, les arrangements eux sont loin du style fm de l’album culte Hughes-Thrall. Sur Redline, la patte de THRALL aurait pu faire illusion si l’arrangement choisi s’était tourné davantage vers le FM : Il restera orienté sur le seul funk. Glenn HUGHES réalise ici en quelque sorte l’album de ses rêves : celui de la carrière solo qu’il aurait aimé réellement emprunter au milieu des Georges MICKAEL, […]
Glenn HUGHES Burning Japan
Ce 31 août 1994 sortait ce qu’on appelle une tuerie avec ce live de The VOICE ! Lors d’une discussion précédente à ce sujet, l’ami Eric Penot ciblait sur sa page fb : ” Probable Top 10 de mes Live préférés. Et sinon, c’est le titre d’ouverture. Une puissance inégalée pour moi. Un truc de ouf, le clavier est magistral, le batteur est branché en triphasé…Le chant est irréel…Peut être la seule fois où l’on entend dans un Live le frontman demandant au public de se calmer…. Devant des Japonais de surcroît ! C’est culturellement intéressant. A jouer fort, moi je déchire les rideaux à chaque fois !” … A ce Maître Penot, je lui tins en réponse à peu près ce langage : ”Un des plus grand live de l’histoire qui n’a qu’un défaut, celui de ne pas porter le nom d’un groupe ! Amen ! ” … Franck And Furious Puis vint s’exprimer sur la page Facebook de l’article, d’autres renards alléchés et avisés flattant ainsi ce live : ”Dans mon top 5 des live du genre. GH stratosphérique et Europe moins Joey Tempest au top de leur forme ” Emmanuel Pitchelu ” […]
Glenn HUGHES From Now On
Après deux participations de remises en confiance avec John NORUM pour les excellentissimes Face The Truth (1992) et l’album solo Blues (1992), Glenn HUGHES ressort de l’enfer en 1994 pour nous présenter son véritable renouveau depuis Play Me Out en 1977. Entre ces deux périodes, on dira que le temps pour lui est en quelque sorte parti en fumée (smoke) : deux allusions pour les néophytes, à sa carrière dans DEEP PURPLE et à la drogue, qui l’a fait errer pendant toute la décennie des années 80 et plus ; décennie traversée musicalement dans des projets dans lesquels sa participation sera hélas éphémère mais pas moins essentielle, que ce soit pour HUGHES-THRALL (Hard funk FM), PHENOMENA (AOR), BLACK SABBATH (Heavy mélodique) et à un degré moindre, Gary MOORE (Hard Rock classieux). Pour se redonner confiance, THE VOICE va délaisser sa basse pour se consacrer totalement à l’écriture et au chant. Imaginer un loup qui n’a pas mangé depuis plusieurs jours et qui de surcroit est blessé dans sa chair et son âme … inutile vous faire un dessin : le chant sera monstrueux ! Une habitude le concernant ! Ecoutez donc ses passages époustouflants sur Into The Void […]
GLENN HUGHES L.A. Blues Authority volume II
1992 sera l’année de la renaissance pour le bassiste-chanteur. 15 ans après son premier et dernier album solo Play Me Out et des participations dans divers projets de qualité et pas des moindres, mais hélas non abouties faute à Dame Cocaïne qui l’empoisonne depuis ses années Purplienne, l’heure a sonné, non pas de rejoindre Dame La Faux qui l’a pourtant invité plus d’une fois, mais de rejoindre le monde de la musique. Jugez plutôt des carrières gâchées dans HUGHES/THRALL, PHENOMENA, Gary MOORE, BLACK SABBATH,… Si certains ont su se prémunir de ces artifices dangereux, tous n’échappent pas à ces poisons : Tommy BOLIN y succombera, quand au mieux, cela aura nuit à la santé et aux relations des Toni IOMMI, OZZY, … la liste est longue. Heureusement, le point de non retour n’a pas été atteint et la vie nous a fait profiter de ce talent exceptionnel. En 1991, il sera invité à chanter un titre pour la compilation tribute L.A Blues Authority I. Séduit et sentant l’icône revigoré sainement, Mike VARNEY, lui propose d’enchainer un L.A Blues Authority II. Je ne sais si c’est le producteur ou le chanteur qui a proposé de faire […]
John NORUM Face The Truth avec Glenn HUGHES
Après son départ en plein triomphe d’EUROPE, le guitariste suédois n’a pas tardé avec un premier album solo sorti avec deux ex-MALMSTEEN, Goran EDMAN et Marcel JACOB et celui avec DOKKEN. Voulant échapper au gros cirque du business lié à l’album et son hit intergalactique The Final Countdown, sa motivation première fût de revenir à ses sources, celles de DEEP PURPLE, Mickael SCHENKER et THIN LIZZY. Et il va se faire plaisir avec Opium Trail, une excellente reprise addictive du dernier cité qu’il interprète aussi très bien vocalement, dans un ton très voisin à celui de Phil LYNOTT ou plutôt celui de John SYKES (ex T.L, WHITESNAKE). Exit aussi les claviers dominants : ça envoie direct dans du très bon hard rock ‘‘direct dans ta face’‘ avec le ravageur mais pas moins mélodique, Face The Truth. Quel solo ! Quel riff ! Quel titre ! … Riffs acérés et mélodies accrocheuses seront la formule gagnante tout du long de ce disque. L’instrumental Endica lorgne du côté de SCHENKER et rappelle ô combien John NORUM est un guitariste sous estimé. Il va le démontrer aussi sur un des joyaux de cet album, sur l’éblouissant Time Will […]
BLACK SABBATH Seventh Star avec Glenn HUGHES
Ce 28 janvier 1986 apparaissait dans la constellation d’Apollon, une septième étoile ! … ”BLACK SABBATH featuring Tony IOMMI” : Cette appellation, ajoutée à la pochette où seul le guitariste pose, laisse entendre qu’un truc cloche ici ! En effet, cet album devait être une réalisation en solitaire du guitariste. Sa maison de disque fera pression pour y adjoindre le nom de BLACK SABBATH, pour des raisons commerciales évidentes. En 1986, BLACK SABBATH n’est plus que l’ombre de lui-même. Quand on imagine de quelle noirceur peut être l’ombre d’un truc qui est déja noir, c’est tout dire ! (mouahahaha, on applaudit bien fort ma vanne). En interne, le seul truc de clair qui traîne dans les parages, c’est de la poudre blanche. (Le guitariste le reconnaîtra bien plus tard) ! Tony se fâche avec Geezer parce que l’un veut parler en £ alors que l’autre entend engranger davantage de $ … bref, on ère dans la profondeur obscurité ! BS se cherche et est caricaturé par la presse pour ses moult changements de personnel. OZZY est parti, DIO aussi et la blague (bonne ceci dit) avec GILLAN a tourné court. Aussi, le guitariste à la […]
PHENOMENA avec Glenn HUGHES
En 1985, Glenn HUGHES a un pied chez Gary MOORE pour enregistrer Run For Cover et l’autre dans la seringue. Contrairement aux albums novateurs Play Me Out et Hughes/Thrall, je n’irai pas jusqu’à dire que le chanteur a cette fois inventé l’expression ”avoir une épine dans le pied”. Mais l’image tend à exprimer la période trouble dans laquelle baigne alors cet artiste. Au point où il plantera le guitariste irlandais pour aller enregistrer aussi cet album du frère de son pote de TRAPEZE. Bref, Glenn HUGHES ne sait plus trop où il habite. Pourtant, si il n’est qu’invité dans ce projet des frères GALLEY, The VOICE va encore explorer son chant dans un univers nouveau : celui de l’AOR pur, et dans un style vocal que l’on pourrait qualifier de métallique dans le sens noble du terme, en somme, clair comme le son du crystal. C’est simple : si on parle encore de ce disque comme d’une référence (encore un album culte) et si les compositions d’orfèvre ne laissent place à aucune contestation, il n’empêche, qu’on le doit beaucoup à la prestation éblouissante de Glenn HUGHES. Si les autres PHENOMENA qui suivirent furent de grande […]