GLENN HUGHES L.A. Blues Authority volume II

1992 sera l’année de la renaissance pour le bassiste-chanteur.

15 ans après son premier et dernier album solo Play Me Out et des participations dans divers projets de qualité et pas des moindres, mais hélas non abouties faute à Dame Cocaïne qui l’empoisonne depuis ses années Purplienne, l’heure a sonné, non pas de rejoindre Dame La Faux qui l’a pourtant invité plus d’une fois, mais de rejoindre le monde de la musique. Jugez plutôt des carrières gâchées dans HUGHES/THRALL, PHENOMENA, Gary MOORE, BLACK SABBATH,… Si certains ont su se prémunir de ces artifices dangereux, tous n’échappent pas à ces poisons : Tommy BOLIN y succombera, quand au mieux, cela aura nuit à la santé et aux relations des Toni IOMMI, OZZY, … la liste est longue. Heureusement, le point de non retour n’a pas été atteint et la vie nous a fait profiter de ce talent exceptionnel.

En 1991, il sera invité à chanter un titre pour la compilation tribute L.A Blues Authority I. Séduit et sentant l’icône revigoré sainement, Mike VARNEY, lui propose d’enchainer un L.A Blues Authority II. Je ne sais si c’est le producteur ou le chanteur qui a proposé de faire un album complet, mais Glenn oeuvrera donc seul au chant, accompagné par pléthores de guests habitués aux albums tribute du boss de SCHRAPNEL dont je vous laisse découvrir la liste ci-dessous, avec tout de même la surprise d’y voir le guitariste de MOTLEY CRUE. Pour soigner son retour, il se concentrera même uniquement sur le chant, confiant la basse sur quelques titres au flamboyant Tony FRANKLIN.

Si ce retour tant attendu par ses fans se suffit à lui-même, certains pourront s’étonner du style musical choisi pour relancer sa carrière. On aurait pu s’attendre à de la diversité et évidement des morceaux soul et funk ou alors à du Purple, mais on a aura ici un album 100% blues rock, même si évidemment, on pourra y apprécier la touche du chanteur. Car c’est oublier que Glenn HUGHES est un grand fan de Paul RODGERS et que ses prestations vocales dans TRAPEZE sont davantage à puiser chez le chanteur de FREE que du plus attendu Stevie WONDER. Pour bien maîtriser le genre, le ressuscité fera appel pour co-composer, à un spécialiste découvert par VARNEY, le guitariste Graig ERICKSON au jeu influencé par Stevie Ray VAUGHAN.

Mais si pour moi le blues est un genre assez répétitif, heureusement ici on œuvre plutôt dans du blues-rock avec un groove et une certaine originalité dans les compositions. Pour les inconditionnels du style, je dirai que les titres s’expriment entre le côté brut d’un SRV et le côté swing d’un Robert CRAY. L’album est varié et sort donc un peu des sentiers habituels du genre, avec notamment les deux premiers titres qui sont plutôt même hard-blues. Le premier dévoile un Glenn revancHARD ; un blues ZEPPELINien, dont le titre annonce la couleur : “Le Garçon Peut Chanter Le Blues” ! Et le bougre le crie haut et fort … et excellemment bien ! Le second groove à mort avec le magicien bassiste de BLUE MURDER. Ce second crie du coeur enfonce le clou pour bien annoncer le retour : ‘‘Je Suis L’Homme” … qui est maître à nouveau de son destin (?), semble nous dire celui qui aura eu besoin d’aller en centre de désintoxication pour se sauver et qui aura perdu presque deux décennies ; une affirmation comme pour se donner du courage à repartir de l’avant et fuir définitivement cet enfer.

Bluesy peut-être ? mais l’homme n’a pas oublié la suavité qui l’habite : Life Of Misery et Right To Live sont des moments veloutés de compassion. Ce Droit De Vivre est d’ailleurs un titre co-écrit par un autre doué de la suavité Richie KOTZEN et seul autre guitariste avec qui il aura co-composé ici. ”Beaucoup Trop d’Amour A Donner’ est une ballade à la sensualité pure et rare : un délice et une demande d’aimer à nouveau comme une demande de pardon pour ce passé dont il aura reconnu dans sa biographie et en interview, avoir fait souffrir autour de lui, dominé par le démon de la drogue. Il est dommage que cette ballade aux paroles universelles ne soient pas inclus dans ses set-list plus régulièrement.

Certains morceaux sont davantage standart mais non dénués de finesses. Hey Buddy ! clien d’oeil à Mister GUY pourrait s’intégrer à la play-list des écoles de danses de rock niveau débutant par son rythme lent et marqué.

Le blues pur What Can I Do For Ya semble être un aveu de devoir chanter le blues pour se relancer et qu’il doit en passer par là. L’homme semble donc bien conscient de sa situation et de ce qu’il faut faire pour avancer. Ayant reconnu s’être réfugié dan la Foi, on peut imaginer que le livre en question dans Have You Read The Book pourrait être la Bible !?

Les musiciens présents ici semblent entendre son appel à la rédemption et appuient le savoir-faire du duo de compositeurs. Tout le monde n’a pas l’opportunité d’avoir le soutien d’autant de musiciens renommés et d’une telle qualité ; preuve peut-être que chacun salue le retour du fils prodige, ou plutôt pour la très grande majorité d’entre eux, du père prodige.

Si l’artiste démontre encore ici qu’il n’a rien perdu de ses qualités vocales, que ce soient ses nuances subtiles ou ses foudroyants hurlements, Blues prouve qu’il semble avoir retrouver la sérénité et l’envie d’en découdre à nouveau ! Il confirmera et se rassurera par la même occasion la même année en participant à l’album indispensable de John NORUM, Face The Truth.

Un cri de délivrance à la fin de The Boy Can Sing The Blues, évacuera sa frustration et annoncera sa renaissance par un ”It’s good to be back = C’est bon d’être de retour” …. Et oui ! Que c’est bon de l’entendre à nouveau. ! Le futur semblera confirmer qu’il aura tiré un trait sur cette époque sombre, en nous délivrant des albums régulièrement et des tournées de plus en plus abouties et fréquentes !

The Voice is back ! Il est bien de retour avec ce Blues relanceur, un prémices à BLACK COUNTRY COMMUNION qui arrivera presque 20 ans plus tard !?

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I’m the Man et Tony Franklin à la basse, rhaaaaaaaaaaaaaa!” Stan W Decker

” Un des albums qui a influencé mes goûts en musique” Philippe Leroy (LP signé ci-dessous)

Titres (auteurs) – intervenants

1 The Boy Can Sing The Blues  (Hughes, Erickson, Mike Varney) – Norum DeMartini

2 I’m The Man (Hughes, Erickson) – Franklin Norum DeMartini

3 Here Come The Rebel (Hughes, Erickson) – Kendall

4 What Can I Do For Ya?  (Hughes, Erickson) – Franklin Kotzen

5 You Don’t Have To Save Me Anymore  (Hughes, Erickson) –  Franklin DeMartini Kendall

6 So Much Love To Giv (Hughes, Erickson) –  Franklin

7 Shake The Ground (Hughes, Erickson) – Franklin Housholder

8 Hey Buddy (You Got Me Wrong)  (Hughes, Erickson, Franklin, Varney) – Franklin Pesco

9 Have You Read The Book?  (Hughes, Erickson) – Franklin Housholder  Mars

10 Life Of Misery  (Hughes)

11 Can’t Take Away My Pride  (Hughes, Erickson) –  Mars

12 A Right To Live  (Hughes, Kotzen) – Kotzen

Artistes

Glenn Hughes – Vocals, Bass  sur les titres  1, 3, 10, 11, 12

Craig Erickson – toutes les Guitares Rythmiques

Tony Franklin – Bass 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9

Gary Ferguson – Drums

Mark Jordan – Keyboards

John Norum – Guitar Solos 1, 2

Warren DeMartini – guitar solo  1, 2, 5

Mark Kendall – Lead Guitar  3, guitar solo  5

Richie Kotzen – Lead Guitar  4, 12

Darren Housholder – Lead Guitar on track 7, guitar solo on track 9

Paul Pesco – guitar solo 8

Mick Mars – guitar solo  9, Slide Guitar 11

Producteur Steve Fontano Glenn Hughes

Label Shrapnel – Amazon CD / LP / K7

Sortie ??/ ??/1992

Retour à la discographie de Glenn Hughes

Album en écoute ci-dessous

Morceau dans la play list qui est écourté !!?? le voici en entier

avec Pat THRALL

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