WHITESNAKE 1987

Après 5 ans de boogie blues, 6 albums et un virage heavy opéré pour Slide It In (cf chronique 35ans), le cap sera désormais maintenu dans cette nouvelle direction musicale, puis accentué aussi vers les côtes américaines, plus glamour que les territoires pour champ de coton, dont rappelons-le, est principalement issu le blues ; un blues quasiment enterré pour ce huitième album. Ayant eu du mal à maintenir les salaires à plein temps l’obligeant même à rompre certains contrats, COVERDALE semble jouer le tout pour le tout en voulant séduire le marché US. Le manageur John KALODNER le convainc même de réenregistrer deux anciens titres déjà publiés, croyant en leur potentiel pour les ondes radio US : en version plus heavy pour le premier Crying In The Rain avec son solo dantesque et pour le second, Here I Go Again, une version plus fm sur laquelle les claviers envoient dans la tombe l’orgue hammond de Jon LORD. Ce titre sera vraisemblablement le seul single de l’histoire à bénéficier de deux clips promotionnels : fallait oser … et avoir du nez ! Chapeau à KALODNER. Car les relations en interne se tendront quand le chanteur devra […]

WHITESNAKE Saints & Sinners

Ce Saints & Sinners porte bien son nom tant on le sent swinguer entre deux envies, entre deux ères. Nous sommes en 1982 et le hard rock commence à riffer de plus en plus fort et de façon plus directe. La vague NWOBHM montre ses médiators au portillon, tout comme les premières ceintures cloutées. Les SAXON, DEF LEPPARD et autres formations allemandes comme ACCEPT, commencent à lever haut les poings. COVERDALE s’en fout encore, car lui, ce qui lui importe c’est de soulever haut les cœurs. Toutefois, pour ce cinquième album, ce malin sent le vent tourner mais il hésite encore à changer drastiquement les choses, du moins d’un point de vue artistique. Il le fera en 1984 avec Slide It In, puis encore plus fortement en 1987. Ici, il se contente de laisser tomber sa cravate british classieuse bluesy pour un look plus hard rockeur. Et invite ses partenaires à jouer plus rudement. L’entrée en matière avec ce riff de Young Blood l’atteste. Quel riff ! Quel son ! L’époque est au durcissement, alors le Serpent va durcir. (hum!) Mais durcir quand on n’a pas l’habitude de porter une ceinture cloutée, cela peut faire […]

WHITESNAKE Come An’Get It

En ce onzième jour d’avril 1981, se glissait dans nos écoutilles, un quatrième SERPENT BLANC affectueusement invitatoire nommé Viens Le Chercher ; doublement invitatoire avec sa pochette sulfureuse. Constitué de véritables perles de boogie blues rock, et dont le titre Du Vin, Des Femmes Et Des Chansons, pourrait résumer presqu’à lui seul l’état d’esprit de cette fine équipe, composée de LORD et PAICE, du solide Neil MURRAY et de la paire MOODY-MARDSEN. Mais ce serait faire peu cas de ses autres qualités. Car il n’en est pas moins dénué de soul et d’une certaine finesse comme peuvent en témoigner les sensuels Lonely Days Lonely Nights, Child Of Babylon, Till The Day I Die, trois nectars qui pourraient nous faire oublier les titres directs, voire coquins (comment ?) 🙂 tels que Hot Stuff et son solo clavier très … chaud, le LORDien Don’t Break My Heart Again (pauvre poussin lol) consolé par un solo lumineux du sous-estimé MARDSEN, l’insistant Hit An’ Run, ou les légers et plus dispensables Girl et Would I Lie To You. Il n’y a rien à jeter dans cet album avec lequel on ne peut passer qu’un excellent moment de distractions. Un […]

WHITESNAKE Live In The Heart Of The City

Ce 3 novembre 1980 sortait ce grand live qui suinte le boogie, le blues et la suavité ! La meilleure équipe du SNAKE pour beaucoup et donc la meilleure période avec un COVERDALE au somment de son sex-appeal vocal et visuel, même si plus tard comme beaucoup de femmes se perdant en chirurgie esthétique car trop délaissées par des conjoints ingrats et avares en compliments , il ira se fourvoyer à la mode kitchesque américaine de MTV. Heureusement, il nous a laissé ce monument de fun et tout simplement de bonne vie. Que des pépites oubliées par la version contemporaine du SERPENT BLANC comme Walking In The Shadows Of The Blues, Sweet Talker, Ain’t Gonna Cry No More Today qui résument à eux seuls le pouvoir hypnotique du SERPENT, etc … des brûlots rendant incandescentes toutes salles froides, avec aussi, un Ain’t No Love In The Heart Of The City déchirant et un Mistreated sur lequel Bernie MARSDEN arrivera presque à faire oublier Ritchie BLACKMORE grâce à un solo lumineux des plus inspirés et qui sera tout simplement la plus belle interprétation de ce solo classique de Maître Ritchie. … Bernie MARSDEN qui sera à […]

WHITESNAKE Ready An’Willing

Il y a des pochettes qui reflète bien la musique. A la fois simple, directe mais gardant un zeste de mystères suffisant pour attiser la curiosité. Ne dévoilant qu’une partie des visages, tel un joli décolleté, on désire y découvrir ses secrets,  voir quelles douceurs peuvent bien s’y cacher dessous. Cette métaphore n’est pas choisie par hasard tant la musique de ce serpent là est érogène. Les musiciens se font ardents en mettant notamment en avant la basse – un comble quand on a deux guitaristes, un claviériste et un chanteur de ce niveau. C’est dire l’espièglerie qui règne ici. En effet, cet instrument vient d abord vous inviter, puis vous charme à entrer dans ce repère un peu sombre qui vous noue la gorge. Puis mise en confiance, elle vous susurre de vous abandonner aux délices du streap-tease. Car tout dans ce disque est sensualité et vous appelle au bien-être, à casser vos chaînes, à la coquinerie au bon sens du terme. La musique se fait tour à tour swing, boogie, bluesy, esprit cabaret monté clandestinement derrière un vieux garage, et transpire l’érotisme comme sous une chaleur tropicale.  Madame ? Vous résistez ? Vous […]

WHITESNAKE Snakebite

Juin 1978, jour  de sortie inconnu, Snakebite est un EP qui fait suite aux deux albums solo de David COVERDALE.  Le désormais ex-chanteur de DEEP PURPLE, essaie de trouver son chemin dans le blues, en nous priant, par un Come On explicite, de le rejoindre sur ce qui va devenir son groupe : WHITESNAKE ! Le sympathique boogie Bloody Mary appuie cet élan, mais reste encore gentillet par rapport à ce qui va suivre. On surfe pour l’instant entre du FREE en plus rock et du Rory GALLAGHER ou du THIN LIZZY. Cet EP sera réédité en format vinyle 33t dans lequel sera rajouté des titres de ses albums solos précédents. Come On et la reprise Ain’t No Love In The Heart Of The City figurant sur le live d’anthologie à venir, aussi, ce disque si il a le mérite de présenter la nouvelle orientation et la nouvelle équipe avec un Bernie MARDSEN lumineux, ne s’adressera qu’aux collectionneurs. Venez nous éclairer sur ce disque sur sa page facebook consacrée Side A Bloody Mary (Coverdale) Steal Away (Coverdale, Micky Moody, Marsden, Neil Murray, Peter Solley, Dave Dowle) Side B Ain’t No Love in the Heart of […]

David COVERDALE Northwinds

Après un délicieux premier jet, White Snake (chronique), le désormais ex-chanteur de DEEP PURPLE, et futur créateur du groupe WHITESNAKE, publie une seconde merveille de soul et rhythm’n blues, avec un pointe de funk et de gospel (”Sing my sister, sing my brother” sur Give Me Kindness), et déjà quelques prémices boogie rock blues, qui fleurent bon les seventies, et donc toute l’ambiance qui va autour. Une atmosphère superbement retranscrite aussi par ces deux pochettes dont on ressent même le développement de la pellicule, à une époque où les logiciels ne venaient pas fabriquer ou travestir une vue avec sa force et sa fragilité, dans son instantané magique. Cette introduction qui devrait déjà vous donner l’envie d’aller humer les odeurs de feuilles humides et autres champignons de forêt automnales avec une telle musique de fonds, on œuvre là du côté des Joe COCKER, Rod STEWART, Stevie WONDER, et autres FREE et BAD CO’ de Paul RODGERS. Mais là, où ces artistes, pour ma part, se sont un peu égarés ou trop stylisés, le jeune David s’empare du meilleur de chacun, l’optimise, l’amène au niveau supérieur, et diffuse toute son aura, tant physique, musicale, que vocale. […]

David COVERDALE White Snake

Après le split de DEEP PURPLE, David COVERDALE se lance logiquement en solo. En effet, déjà à l’époque de la Mark III, il déclarait vouloir sortir des singles 45 tours sous son nom. Aussi c’est sans surprise que sort ce premier disque. Le chanteur de la Mark IV cherche une certaine reconnaissance en dehors de la formation qui l’a rendu célèbre, il composera ici seul 5 des 9 titres. Mais s’il reconnaît que ce premier jet est un projet assez ”timide”, il ne part pas tout de même seul dans cette nouvelle aventure. Il s’entoure de Micky MOODY qui a déjà une expérience discographique, de musicien de studio et de compositeur et dont le premier groupe de jeunesse était composé d’un certain Paul RODGERS encore inconnu. Autant dire, que MOODY est alors un des référents sur la place. Aux baguettes, il enrôlera Simon PHILIPS dont le premier contrat lui fut proposé à l’âge de 12ans. Là aussi, le Cov’ sait que ça va rouler vite, bien et frapper fort. Pour entourer ce beau monde et caler cette première, rien de mieux que de faire appel pour la production à quelqu’un qu’il connaît bien et qui […]

Roger GLOVER The Butterfly Ball

Satanée d’antenne télé mal réglée !! Ce 18 novembre 1974, une certaine grenouille, accompagnée de papillons et autres compagnons des bois, envahissaient nos écrans télé, pour nous faire patienter des interruptions de diffusions télévisuelles d’une des deux seules chaînes qui existaient alors : Antenne 2. Et oui, à l’époque, n’existaient pas les satellites, ni les multiples chaînes et les antennes sur le toit n’étaient pas encore généralisées : on réglait donc l’image en pivotant n’importe comment l’antenne apposée sur le téléviseur. Alors les soucis techniques de diffusions des émissions et films n’étaient pas rares. Voilà ce que le public français se souvient de ce dessin animée et sa célèbre bande-son chantée par Ronnie James DIO ! Ronnie qui ? Vous répondra le français lambda ! Peu importe, le fan Pourpre sait que Roger GLOVER est le compositeur de cette bande originale de dessin animée qu’on lui a commandée de composer. Si la chanson phare Love Is All est celle qui symbolise ce Butterfly Ball et celle que la grande majorité des gens ont retenue, c’est vite oublier les pépites chantées par Glenn HUGHES, puis David COVERDALE que sont Get Reading et Behind The Smile, qui […]

Jon LORD Windows avec David Coverdale et Glenn Hughes

Autant être honnête, ma faible culture en musique classique ne m’invite pas à vous proposer une chronique. Il en sera de même pour les autres projets de ce type de Jon LORD. Si l’un.e d’entre vous se sent l’envie de les chroniquer et nous initier au classique, vos écrits sont les bienvenus. Par contre si j’évoque ce live enregistré le 1er juin 1974, c’est principalement pour la présence de HUGHES et COVERDALE, et aussi du futur partenaire de PAICE et LORD, Tony ASHTON. Ce dernier viendra former le A de P.A.L pour un unique album qui révèlera l’imposture de ce duo pourpre vis a vis du disque Stormbringer et donc ”innocentant” Glenn HUGHES. J’en parle aussi dans le livre. J’avoue aussi que je n’ai pas l’album et que je l’ai peu écouté sur le net. Je vous joins juste ici les deux extraits vidéo dans lequel le trio de chanteur est à l’oeuvre. On peut s’imprégner de l’excellence vocale des remplaçants de GILLAN et GLOVER, chacun dans son registre si particulier et si complémentaire. Si COVERDALE est exquis, la finesse de HUGHES et sa mélodie vocale sont remarquables. Enjoy ! PS : Il est dommage […]