DEEP PURPLE Zénith Paris 10 novembre 2010

Report et photos par Phil Lizzy

Autant vous le dire tout de suite , je m’étais décidé à me rendre au concert de PURPLE bien plus pour voir les potes que pour le concert lui-même compte tenu des dernières prestations (Olympia 2007 et Fête de l’Huma 2009) qui m’avaient laissé un goût particulièrement amer.
Mais bon, au vu et au lu des derniers compte-rendus publiés sur certains sites spécialisés, les impressions s’avèraient être globalement positives avec notamment l’apparition de deux titres assez inhabituels dans la set-list à savoir Hard Lovin’ Man en opener et Almost Human. L’interrogation concernait cependant, la présence ou non d’Highway Star qui, sur certains concerts, n’avait pas encore été interprété.

Arrivant tranquillement de la RN3 , très tranquillement même puisqu’il y a un mois et demie , en revenant du concert d’Ozzy OSBOURNE, je m’étais fait flasher à 55km/h sur un tronçon limité à 50km/h. Il est vrai qu’à cet endroit précis, les conducteurs sont tentés de rouler à une vitesse bien supérieure. Donc la prudence était de rigueur.

Parvenant enfin à mon but , et après une marche déterminée et endurante, je rejoignis quelques amis qui se tenaient en bonne place afin d’être au plus près de la barrière. Les discussions s’articulent naturellement autour de la tournée française en cours du groupe notamment sur cette “fameuse” set-list qui réserve, paraît-il des surprises ou bien des déceptions selon les points de vue.

Une demi-heure d’attente et donc la première partie nommée PUGGY monta sur scène pour délivrer un set énergique tendant vers une musique poppy que nous qualifierons de “divertissante” pour les plus âgés d’entre nous. Le batteur nous la fait à la BONZO du Muppet Show, secouant régulièrement sa longue mèche blonde et frappant sa batterie d’une curieuse façon. Le guitariste et le bassiste assurent cependant très bien leur job et au bout de 30 minute, l’affaire est entendue et le groupe prenant congé, remercie très chaleureusement et le public et DEEP PURPLE de les avoir accueillis sur leur tournée.

Quelques trente minutes plus tard , les lumières s’éteignent et ô surprise, c’est Highway Star qui déboule à train d’enfer montrant un groupe tout sourire. GILLAN ce que je craignais, chante bien et est en verve. MORSE, pour sa part , sur ce morceau en particulier, ne shredde pas trop, ce qui est appréciable. On poursuit ensuite avec Hard Lovin’ Man qui constitue la première surprise de la tournée en cours. Interprété dans une version de plus de 6 minutes, le titre prend de fait une certaine ampleur laissant libre court au MORSE qui exécute un solo bien enlevé. Guère plus. Vous savez les soli de MORSE et moi ……….Ca fait bien quatre.

Etonnamment Things Never Said passe à la trappe laissant la place à l’enchaînement ultra-efficace Maybe I’m A Leo et Strange Kind Of Woman. Le duo MORSE / GILLAN fonctionne bien. Retour sur le dernier album en date avec le morceau-titre Rapture Of The Deep et son intro orientale exécutés avec beaucoup d’à propos puis Fireball interprété en version turbo. GILLAN est vraiment très en voix sur ce type de titres qui n’exigent guère trop de montées vocales, se ménageant sans doute pour la suite. Silver Tongue extrait du très controversé Bananas, interprété avec une rythmique de plomb notamment sur l’intro du morceau, suscite manifestement l’enthousiasme dans le public. Pour ma part, hormis ce riff introductif, Silver Tongue n’a jamais été un de mes morceaux favoris et grand fut mon étonnement lorsque je le vis réapparaître dans la set-list de la tournée en cours. GILLAN laisse ensuite à MORSE le soin d’exécuter son Contact Lost ennuyeux au possible mais bon ça ne dure pas trop longtemps compte tenu du fait qu’il débouche immanquablement sur ce superbe titre qu’est When A Blind Man Cries encore magnifiquement interprété lors de ce concert parisien. Grand moment d’émotion. J’ai toujours regretté que le Maître ne le joue pas live.

Après cet intermède haut en émotions, le groupe s’embarque dans une interprétation pour le moins tonitruante de The Well-Dressed Guitar attestant de la cohésion parfaite. Les soli moulinette de MORSE m’escagassent, cependant, quelque peu. Parfois ça passe, d’autres non et là, ça ne passe bien.
Troisième surprise de la soirée après Hard Lovin’ Man et Silver Tongue, les accords d’Almost Human du très controversé Abandon se font entendre. Une version punchy en est tirée. On atteint la dernière ligne droite avec ce qui va suivre : Lazy est expédié d’une façon efficace sur un tempo à décoiffer un Philou en quête d’une nouvelle casquette, GILLAN en forme, oui je le dis et le répète, No One Came interprété avec classe. Petit break avec le solo de Don AIREY qui trouve le moyen de placer une petite Marseillaise pour ensuite délivrer une version dantesque de Perfect Strangers puis Space Truckin’ où l’on sent GILLAN faiblir et fatiguer sur ce titre incontournable. Cependant, pourquoi s’évertue t-il à continuer de l’interpréter si effectivement vocalement, il n’est plus en mesure de le faire ? Child In Time est bien passé à la trappe.

Après une brève introduction MORSienne dégagée de toutes les bribes des pseudo-reprises qu’il effectuait, j’en veux pour exemple, Stairway To Heaven du ZEP, You Really Got Me des KINKS etc… , le gratteux blond amorce (hé hé !!!) Smoke On The Water, déclenchant l’enthousiasme dans le public. GILLAN exhorte le public sur le célèbre refrain, public qui, très réceptif , répond spontanément. Bonne version , très bonne version même.

Le groupe sort de scène pour aller se rafraîchir , revient peu de temps après pour interpréter quelques mesures de Going Down qui dévient ensuite sur Hush et Black Night pour clore ce très bon concert parisien , me réconciliant pour le coup avec les prestations PURPLEliennes.

Set-list

Highway Star – Hard lovin’ Man – Maybe I’m A Leo – Strange Kind Of Woman – Rapture Of The Deep – Fireball – Silver Tongue – Contact Lost – When A Blind Man Cries – The Well-Dressed Guitar – Almost Human – Lazy – No One Came – Keyboards Solo – Perfect Strangers – Space Truckin’ – Smoke On The Water 

Going down / Hush – Black Night 

Alors que nous nous apprêtions à sortir de la salle , un pote du Forum PURPLE m’interpelle : “Il me reste un pass. Tu veux faire l’after ?” Ni une ni deux, j’accepte bien évidemment l’invitation et me présente en sa compagnie à l’entrée où sont postés deux agents de sécurité quelque peu bourrus, qui nous laissent entrer. Là , je retrouve deux autres potes déjà bien en place. Je suis comme un gamin, les jambes m’en tremblent. Me dire que je vais voir les membres du groupe me tétanise quelque peu, le groupe par lequel toute la passion que je véhicule depuis tant d’années, a commencé. Ce n’est pas rien tout de même. L’émotion (même à 48 ans) me gagne et monte même lorsque GLOVER descend l’escalier pour aller à notre rencontre.

Alors qu’il arrive devant moi, je balbutie quelques mots, moi le prof d’anglais qui d’habitude la ramène devant les élèves. Je suis cette fois-ci de l’autre côté. Arrivent ensuite Don AIREY et Ian PAICE . Putain Ian PAICE tout de même !!!!!!!!!!!! The Mule, Made In Japan , tout cela se bouscule dans mon esprit , j’ai presque envie de pleurer (j’en fais d’ailleurs part au pote qui m’a invité) , ce sont des mecs (GLOVER et PAICE qui sont donc présents) qui m’ont accompagné et qui m’ont construit dans mon parcours musical. C’est trop d’un seul coup !!!!!Les trois compères font preuve d’une gentillesse rare, disponibles, GLOVER me conseillant même un bouquin de Steven FRY à lire car nous parlions de cette belle langue qu’est la langue de SHAKESPEARE. Nous prenons bien évidemment des photos, ce qui me comble de bonheur. Arrive ensuite Steve MORSE, toujours le sourire aux lèvres qui se prête aux autographes avec une courtoisie rare. Même si je n’apprécie pas trop son style guitaristique, il n’en demeure pas moins qu’il est d’une grande gentillesse avec ses interlocuteurs.
Tous les bons moments ont une fin, les agents de sécurité nous signifiant qu’il est temps de partir. Je re-salue GLOVER avec qui j’ai donc pris le temps de bien discuter de choses et d’autres me disant avec humour via un p’tit éclat de rire qu’il ne sait pas où le groupe se trouvera demain. Pas bien grave. Moi, je me souviens que ce fut inoubliable.

 

 

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