Ian GILLAN One Eye To Morocco

Quand Ian GILLAN se dore la pilule entre deux dates Pourpres, il s’occupe à écrire quelques chansons cool.

Loin de la grosse production et des joutes vocales de ces précédentes œuvres hors DP, en mode vacancier, le sexagénaire s’offre une récréation musicale dans la lignée du disque GLOVER-GILLAN Accidentally On Purpose et des JAVELINS (en mieux). Le bassiste étant absent pour cause de raisons familiales, le chanteur fera appel à ses autres fidèles partenaires, Steve MORRIS et Michael Lee JACKSON.

Détendu, on l’imagine siroté un bon cocktail en bord de piscine entre deux prises. Il n’est donc pas question ici de hard rock. Les solos se font même rares, mais inspirés (The Sky Is Falling Down), laissant place à des cuivres des plus doux. Le jeu et la sieste se font autour du rock blues boogie world et sans prétention de battre des records de watts, bien au contraire, le but étant de scruter cet horizon en toute quiétude.

Mais qui dit sans prétention, ne veut pas dire sans talent ni sans conviction. Non ! Sur la trentaine de titres écrits, les meilleurs semblent avoir été retenus. Et c’est du tout bon, un régal ! La caresse d’une brise estivale sur la chaise longue sur laquelle on fait fuir tous stress.

Si le titre d’ouverture avec son saxophone charmeur nous invite à un voyage oriental en totale cool attitude, tout s’enchaîne avec une bonne humeur communicative. Quelques rock bluesy veloutés qu’auraient pu écrire un Tony Joe WHITE ou un Chris REA, nous invitent à aller piquer une tête dans cette piscine ou cette mer chaude (No Lotion For That, Don’t Stop, Texas State Of Mind). Un rock chambreur (Change My Ways) vous pousse à couler votre voisin ou à faire une bombe pour arroser les pins-up qui peaufinent leur bronzage. Bref vacaaaaaaaaannnnnnces !!! Plouf ! On se demande même pourquoi cet album est sorti ici en mars et non en mai-juin à l’approche du tant attendu soleil de juillet-août ?

Il ne faut donc pas prendre cette œuvre comme un disque de hard rock, une suite à Toolbox ou même à Naked Thunder ! Vous seriez déçu. On serait même plus prêt d’un Cherkazoo assez folk, mais là par contre en plus festif. Mais si vous êtes ouvert et avez l’envie de vous passer la crème solaire, vous passerez un excellent moment car les compositions sont soignées et invitatoires. Et que dire de cette voix suave unique ?

On en arriverait même à se croire sur ce yatch ou en bord de mer à son écoute, presque voir apparaître ANTOINE avec ses chemises à fleurs sur un Better Days … et même à espérer un disque de swing jazz crooner à la clôture de l’envoutant Always The Traveller avec son saxo et cette voix, … pfff quelle voix !!!

A écouter lors des vacances, en voyage ou les jours de blues. Tout simplement exquis ! ”Garçon ? Un autre cocktail s’il vous plait et auriez-vous l’amabilité de remettre en route ce vinyle empli de grâce ? En vous remerciant, voici votre pourboire !” … Relax ! 🙂

Et vous, comment trouvez-vous ce nectar ? facebook