DEEP PURPLE Paris AccorHotels Arena 3 JUIN 2017

Report et photos par Phil Lizzy

Il y a parfois des concerts qui se décident à la dernière minute. Eh bien, ce fut le cas pour celui-ci car, je reconnais avoir tardé, bref laissé “philer” les choses surtout que j’étais dans l’idée de m’y rendre quand même. J’y pensais donc mais après coup, mon ‘anniv’ arrivant ce moment-là, j’eus malgré tout la bonne surprise de me faire offrir une place par ma famille que je ne remercierai jamais assez pour cette délicate intention.

Mon ami François27, en provenance de Verneuil sur Avre, passa donc me chercher dans l’après-midi et après un café et une petite visite dans “l’antre”, direction l’AccorHotels Arena (un nom décidément auquel je ne m’habituerai jamais). Après un trajet sans encombres, nous nous retrouvons dans une file d’attente assez longue, attente durant la pluie s’invite. Prévus pour rentrer vers 18:00, nous atteignons ENFIN sous une averse relativement drue l’entrée aux alentours de 18:40 et ce, sous les invectives des “gros bras” de la sécurité. Une organisation vraiment “tip top” mais bon, l’actualité faisant, cela est compréhensible. Le merchandising est plutôt sympathique et donc outre les traditionnels tee-shirts, on y trouve pour une fois, le tour programme de la tournée InFinite.

MONSTER TRUCK, fort de son superbe album Sittin’ Heavy, a la lourde charge d’ouvrir les hostilités devant une fosse clairsemée. Délivrant son rock bien burné, le quatuor nous transporte (on parle de “camion”) et, ce grâce à des morceaux particulièrement accrocheurs notamment l’opener Old Train suivi d’un dévastateur Don’t Tell Me How To Live, dans son univers autoroutier qui, disons-le, ne fait pas dans la plus grande des subtilités. Un excellent groupe à revoir en tête d’affiche.

A quelques mois près (soit donc 30 ans en arrière), DEEP PURPLE revenait à Bercy (même si en 1991, le groupe y était revenu dans un surprenant line up) pour ce qui doit être The Long Goodbye Tour, une tournée supposée entériner les adieux du groupe à la scène. Y a marqué “long” par conséquent, on se dit que ça va bien durer 2-3 ans, cette histoire. Bref, on s’en tape, le groupe est là pour nous présenter son superbe dernier album Infinite et c’est donc logiquement après l’intro parlée que nos compères nous proposent un Time For Bedlam d’excellente facture. Bon, ce n’est pas non plus Highway Star dont on regrettera l’absence par la suite mais Time For Bedlam tient sacrément la route en opener. D’entrée de jeu, le son est nickel propre, GILLAN est en voix et par conséquent, ce concert s’annonce sous de meilleurs auspices que celui d’il y a 30 ans (ndFAF : vraiment ? cf le report du concert de 1987 ICI). C’est une autre époque, de toute évidence.

La scène, quant à elle, est magnifique. Dotée de 3 écrans géants, deux latéraux, et un central, celle-ci, très colorée met en valeur le quintet en action. Fireball et Bloodsucker sont expédiés dans des versions bien “couillues”. En revanche, Strange Kind Of Woman, un de mes titres favoris du combo, me déçoit, un je ne sais quoi qui manque, une sorte d’enchevêtrement de notes, bien loin de celle impeccable qui figure sur le récent live To The Rising Sun capté au mythique Budokan. Une version bien trop confuse à mon goût. Suivent Johnny’s Band, Uncommon Man et The Surprising. GILLAN chante admirablement bien sur ces deux titres, y posant parfaitement sa voix même si je trouve la version d’Uncommon Man un peu trop étirée, limite ennuyeuse. Il faut dire que ce titre de Now What ?! ne m’a jamais emballé. Des titres assez syncopés qui font de la fosse un lieu bien calme pour un concert de hard rock mais bon, en ce qui me concerne, je n’ai jamais aimé les pogoteurs et donc, ça m’arrange.

Don AIREY, pour sa part, nous gratifie d’un véritable festival “organique”. Excellentes interprétations mais c’est peut-être cette partie du concert que j’ai trouvée un peu longue. Après une intro très “AIREYenne”, on atterrit sur un Lazy qui booste bien, accompagné par des lights impressionnants à couper le souffle. Ca va, j’avais ma Ventoline…..L’ambition a toujours été de mise chez PURPLE car intégrer un morceau aussi complexe que Birds Of Prey sur une tournée que l’on qualifiera de “best of” puisque ne l’oublions pas, outre la promotion d’Infinite, il s’agit d’une tournée d’adieu, enfin, c’est ce qu’on nous dit. Par conséquent, il fallait oser. A ce moment-là, on en est au 4ème titre d’Infinite. De cet album, si j’avais dû en choisir un, j’aurais préféré entendre, et de loin One Night In Vegas.(ndFAF : idem ! quel morceau !)

On est toujours là à faire la fine bouche mais ce One Night In Vegas avait beaucoup plus sa place dans la setlist que ce Hell To Pay tellement convenu. (ndFAF : les deux ont leur place mon neveu !). Keyboard solo ponctué d’une Marseillaise remodelée suivi d’un magistral et puissant Perfect Strangers et d’un Space Truckin’ qui l’est tout autant, les écrans faisant alors apparaître l’espace intersidéral. Tout bonnement magnifique. Ensuite, grosse version de Smoke On The Water où déjà contrairement au début de l’intégration de MORSE au sein du groupe, nous n’avons heureusement plus droit aux tentatives d’interprétations écourtées mais laborieuses de classiques non-purpleiens dont entre autres le Whole Lotta Love du ZEP de sa part en guise d’intro. Là, c’est direct le célébrissime riff en pleine face plutôt bien joué. Les écrans s’animent et nous montrent des documents d’archives de l’incendie du Casino de Montreux le 4 décembre 1971. Superbe et émouvant à la fois de revoir tout ça. Vraiment donc une très bonne interprétation, une des meilleures de l’ère MORSEienne qu’il m’ait été donné d’entendre, enfin en ce qui me concerne. Fin de l’acte I.

Le groupe revient très vite pour un deuxième acte sur un Sgt Pepper Lonely Club Hearts Band de rigueur (50 ans, ça se fête, l’album des FAB FOUR étant sorti un 1er juin (mon anniv’ mddrrrr), 1967 pour ceux qui ne s’en souviennent pas, une version particulièrement décoiffante qui débouche sur un Hush à rallonge où AIREY et MORSE jouent musicalement “au chat et à la souris”. Sympa mais quand MORSE s’amuse à faire du MALMSTEEN, ça m’escagasse un peu….Tellement prévisible aussi. Black Night, introduit par le long solo de basse de GLOVER, conclut ce superbe show de fort belle façon dans une version………..superbe.

Merci Messieurs pour cet excellent concert qui, on peut encore l’espérer, ne sera peut-être pas le dernier… On veut y croire…

Setlist

Time for Bedlam – Fireball – Bloodsucker – Strange Kind of Woman  – Johnny’s Band – Uncommon Man -The Surprising -Lazy – Birds of Prey – Hell to Pay – Keyboard Solo – Perfect Strangers – Space Truckin’ – Smoke on the Water

Encore: Hush (Joe South cover) (with ‘Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band‘ intro) – Bass Solo – Black Night

 

Voir aussi les reports du Hellfest 2017 et Paris 1987

Vidéos amateur non officielles du concert

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