WHITESNAKE Come An’Get It

En ce onzième jour d’avril 1981, se glissait dans nos écoutilles, un quatrième SERPENT BLANC affectueusement invitatoire nommé Viens Le Chercher ; doublement invitatoire avec sa pochette sulfureuse. Constitué de véritables perles de boogie blues rock, et dont le titre Du Vin, Des Femmes Et Des Chansons, pourrait résumer presqu’à lui seul l’état d’esprit de cette fine équipe, composée de LORD et PAICE, du solide Neil MURRAY et de la paire MOODY-MARDSEN. Mais ce serait faire peu cas de ses autres qualités. Car il n’en est pas moins dénué de soul et d’une certaine finesse comme peuvent en témoigner les sensuels Lonely Days Lonely Nights, Child Of Babylon, Till The Day I Die, trois nectars qui pourraient nous faire oublier les titres directs, voire coquins (comment ?) 🙂 tels que Hot Stuff et son solo clavier très … chaud, le LORDien Don’t Break My Heart Again (pauvre poussin lol) consolé par un solo lumineux du sous-estimé MARDSEN, l’insistant Hit An’ Run, ou les légers et plus dispensables Girl et Would I Lie To You. Il n’y a rien à jeter dans cet album avec lequel on ne peut passer qu’un excellent moment de distractions. Un […]

GILLAN Future Shock

Ce Future Shock de l’équipe GILLAN est à la fois une frustration et une grande réussite. Alors qu’avec ce ”troisième” album, une telle dénomination, les expérimentations prog-jazzy du Ian GILLAN BAND et ”deux” albums aux sons assez novateurs grâce à un Colin TOWNS créatif, on pouvait s’attendre à une suite dans la recherche d’une certaine modernité, dans l’imagination d’un futur. Ce sera plutôt un choc de constater un léger retour en arrière, un retour vers le rock n’roll. Un RN’R certes durci, punky, mais on oscille ici vraiment en terrain connu. Dès l’ouverture, on œuvre sur un boogie vitaminé que n’aurait pas renié le WHITESNAKE de la même époque. La suite, The Lucitania Express, Sacre Bleu, Bite The Bullet pourraient être intégrés dans le répertoire de MOTORHEAD avec leur côté RN’R punky. Le hurleur de Speed King prend plaisir à revenir à ses sources, celles de la période du rockàbilly des années 50-60, celles d’ELVIS et de Jerry LEE LEWIS avec notamment la reprise d’un succès des années 60, le très bon boogie New Orléans. Et puis les duels TOWNS-TORME ne sont pas sans rappeller ceux de LORD-BLACKMORE à la différence du son futuriste du […]

RAINBOW Difficult To Cure

Lorsque jeune adulte, je m’achète le magazine hors série HARD ROCK BIBLE, je ne pensais pas en voir de toutes les couleurs !! Car si je connaissais DEEP PURPLE, RAINBOW n’était encore qu’un nom pour moi ! Aussi, quand j’entendis sur le CD-compilation joint, cette reprise de Russ BALLARD, ce fut le coup de coeur pour ce refrain et ces jeux de guitares si mélodiques et cette voix si haut perchée ! I Surrendeeeeerrrrr !  Combien de fois me suis-je explosé les cordes vocales en essayant de chanter ce refrain trop aigü sur mes allers-retours quasi quotidien Agen-Marmande du temps de mon ”pioniquat” la nuit en tant que maître d’internat à Agen et mes études le jour à Marmande ! Tu t’en fous ? ok ! Mais je n’abandonnerai pas cette chronique pour autant 😉 Donc oui, je partais sur la route de l’Arc-En-Ciel avec ”l’avantage” de découvrir cette orientation de Ritchie BLACKMORE faisant appel à l’ex-FANDANGO, Joe Lynn TURNER au chant, et non Ronnie James DIO ou même Graham BONNET. Comprendre que je partais donc sans à-priori, dégustant mon premier album de RAINBOW, l’appréciant brut, comptant, sans connaître son passé encore plus lumineux et […]

WHITESNAKE Live In The Heart Of The City

Ce 3 novembre 1980 sortait ce grand live qui suinte le boogie, le blues et la suavité ! La meilleure équipe du SNAKE pour beaucoup et donc la meilleure période avec un COVERDALE au somment de son sex-appeal vocal et visuel, même si plus tard comme beaucoup de femmes se perdant en chirurgie esthétique car trop délaissées par des conjoints ingrats et avares en compliments , il ira se fourvoyer à la mode kitchesque américaine de MTV. Heureusement, il nous a laissé ce monument de fun et tout simplement de bonne vie. Que des pépites oubliées par la version contemporaine du SERPENT BLANC comme Walking In The Shadows Of The Blues, Sweet Talker, Ain’t Gonna Cry No More Today qui résument à eux seuls le pouvoir hypnotique du SERPENT, etc … des brûlots rendant incandescentes toutes salles froides, avec aussi, un Ain’t No Love In The Heart Of The City déchirant et un Mistreated sur lequel Bernie MARSDEN arrivera presque à faire oublier Ritchie BLACKMORE grâce à un solo lumineux des plus inspirés et qui sera tout simplement la plus belle interprétation de ce solo classique de Maître Ritchie. … Bernie MARSDEN qui sera à […]

WHITESNAKE Ready An’Willing

Il y a des pochettes qui reflète bien la musique. A la fois simple, directe mais gardant un zeste de mystères suffisant pour attiser la curiosité. Ne dévoilant qu’une partie des visages, tel un joli décolleté, on désire y découvrir ses secrets,  voir quelles douceurs peuvent bien s’y cacher dessous. Cette métaphore n’est pas choisie par hasard tant la musique de ce serpent là est érogène. Les musiciens se font ardents en mettant notamment en avant la basse – un comble quand on a deux guitaristes, un claviériste et un chanteur de ce niveau. C’est dire l’espièglerie qui règne ici. En effet, cet instrument vient d abord vous inviter, puis vous charme à entrer dans ce repère un peu sombre qui vous noue la gorge. Puis mise en confiance, elle vous susurre de vous abandonner aux délices du streap-tease. Car tout dans ce disque est sensualité et vous appelle au bien-être, à casser vos chaînes, à la coquinerie au bon sens du terme. La musique se fait tour à tour swing, boogie, bluesy, esprit cabaret monté clandestinement derrière un vieux garage, et transpire l’érotisme comme sous une chaleur tropicale.  Madame ? Vous résistez ? Vous […]

RAINBOW Down To Earth

Ce 28 juillet 1979 était publié le quatrième album de l’ARC EN CIEL et le seul avec Graham BONNET au micro : une magistrale transition entre la période DIO et celle qui va suivre avec TURNER. Commercial d’un côté avec les hits Since You’ve Been Gone et All Night Long tout en conservant un côté épique de la période précédente avec le magique Eyes of the World, le somptueux Love’s No Friend, les groovy Danger Zone et Makin’ Love, les telluriques Lost in Hollywood ou No Time to Lose, tous survoltés par cette voix démentielle et sous-estimée du nouveau hurleur, non dénué de lyrisme : quel fabuleux chant sur Love’s No Friend : frissons ! On pense souvent à GILLAN, DIO, et COVERDALE comme les top-chanteurs de l’époque et donc de la DPF, mais BONNET me semble injustement dévalué. J’oserai même croire qu’il aurait été le parfait remplaçant à Freddie MERCURY, avec de surcroît son look totalement décalé !? Il aurait marqué davantage les masses s’il était resté dans RAINBOW, même si son passage au sein du Mickaël SCHENKER GROUP fut aussi évidemment remarquable … mais tout autant écourté. Notons aussi que les faces B, […]

GILLAN The Japonese Album

Après la période jazzy prog du Ian GILLAN BAND, l’ex-chanteur de DP revient vers un état d’esprit davantage pourpre. Pourpre dans le sens où il s’alliera à un compositeur et claviériste de grand talent, Colin TOWNS. Celui-ci rappellera dans un certain sens Jon LORD bien qu’il ait un style différent comme le suggère l’intro futuriste et intrigante Street Theater (ou Second Sight selon votre version du disque). Mais il a dans sa palette, tous les styles, qu’ils soient futuriste, boogie piano ou ”Hamondien”. Le talent de TOWNS se vérifiera tout du long des albums du projet GILLAN et ailleurs. Pour ma part, j’ai toujours pensé qu’il aurait pu apporter un renouvellement autre que celui de Don AIREY au sein de DP, comme le laisse à penser aussi sa carrière en tant que musicien de studio, de bandes originales de films, de musiques pour la télévision et autres. Mais ceci est un autre débat dont on n’aura jamais la réponse. Pourpre ? Car le gros rock est de retour avec le speed punky Secret Of The Dance (esprit Speed King en moins hurlé), le lourd (Sabbathien et esprit Into The Fire sans les cris) I’m Your Man, […]

WHITESNAKE Snakebite

Juin 1978, jour  de sortie inconnu, Snakebite est un EP qui fait suite aux deux albums solo de David COVERDALE.  Le désormais ex-chanteur de DEEP PURPLE, essaie de trouver son chemin dans le blues, en nous priant, par un Come On explicite, de le rejoindre sur ce qui va devenir son groupe : WHITESNAKE ! Le sympathique boogie Bloody Mary appuie cet élan, mais reste encore gentillet par rapport à ce qui va suivre. On surfe pour l’instant entre du FREE en plus rock et du Rory GALLAGHER ou du THIN LIZZY. Cet EP sera réédité en format vinyle 33t dans lequel sera rajouté des titres de ses albums solos précédents. Come On et la reprise Ain’t No Love In The Heart Of The City figurant sur le live d’anthologie à venir, aussi, ce disque si il a le mérite de présenter la nouvelle orientation et la nouvelle équipe avec un Bernie MARDSEN lumineux, ne s’adressera qu’aux collectionneurs. Venez nous éclairer sur ce disque sur sa page facebook consacrée Side A Bloody Mary (Coverdale) Steal Away (Coverdale, Micky Moody, Marsden, Neil Murray, Peter Solley, Dave Dowle) Side B Ain’t No Love in the Heart of […]

RAINBOW Long Live Rock n’Roll

En ce 9 avril 1978, dans les bacs, on craquait aussi sa tirelire pour ce monument qu’est ce Long Live Rock N’ Roll, avec autour du chef d’oeuvre Gates Of Babylon, la tuerie qu’est Kill The King qui prétend à rivaliser avec Burn et Highway Star, l’hymne au Titre Éponyme, le sous-estimé Lady Of The Lake ou la douce ballade Rainbow Eyes interprétée par la voix en ivoire, de feu, Ronnie James DIO. PS : Il est rare qu’une chronique fasse l’unanimité et qu’elle traduise tout d’un album et son univers, mais ma foi, je ferai une exception avec cette excellente chronique qui dit tout – pas mieux, bravo à son auteur – et vivement conseillée par www.vinylestimes.fr à lire ici sur hardrock80fr. Venez le commenter sur Facebook, ils en ont dit, entre autres choses : ” Si je pouvais, je mettrais 6788 j’aime … :)” Alain Llado ” Quel album, je l’ai acheté à sa sortie, j’avais 14 ans, la claque” Alain Rabiat Titres composés par Blackmore & Dio sauf () Long Live Rock ‘n’ Roll – 4:21 Lady of the Lake – 3:39 L.A. Connection – 5:02 Gates of Babylon – 6:49 Kill […]

David COVERDALE Northwinds

Après un délicieux premier jet, White Snake (chronique), le désormais ex-chanteur de DEEP PURPLE, et futur créateur du groupe WHITESNAKE, publie une seconde merveille de soul et rhythm’n blues, avec un pointe de funk et de gospel (”Sing my sister, sing my brother” sur Give Me Kindness), et déjà quelques prémices boogie rock blues, qui fleurent bon les seventies, et donc toute l’ambiance qui va autour. Une atmosphère superbement retranscrite aussi par ces deux pochettes dont on ressent même le développement de la pellicule, à une époque où les logiciels ne venaient pas fabriquer ou travestir une vue avec sa force et sa fragilité, dans son instantané magique. Cette introduction qui devrait déjà vous donner l’envie d’aller humer les odeurs de feuilles humides et autres champignons de forêt automnales avec une telle musique de fonds, on œuvre là du côté des Joe COCKER, Rod STEWART, Stevie WONDER, et autres FREE et BAD CO’ de Paul RODGERS. Mais là, où ces artistes, pour ma part, se sont un peu égarés ou trop stylisés, le jeune David s’empare du meilleur de chacun, l’optimise, l’amène au niveau supérieur, et diffuse toute son aura, tant physique, musicale, que vocale. […]