WHITESNAKE Slide It In – 35ème anniversaire Super Deluxe Edition Box

Chronique par Eric Penot ! puis avis complémentaire sur le Live In Glasgow par Phil ”Lizzy” Debray et présentation de la box par le maestro lui -même

 

Quel merdier ce disque, tout le monde est passé sur  les bandes !

Au départ,  un groupe  de six musiciens qui enregistrent  un album de 10 titres. Un groupe qui à un succès grandissant en GB. Du blues électrique de grande qualité. Le leader, DC, décide d’aller de l’avant, sortir de sa maison de disque et de voir plus grand. Il signe un contrat chez EMI pour l’Europe ( progrès ) et entame des discussions avec un label US, tout nouveau (GEFFEN ) pour les US. Accord des parties pour un producteur, Eddie KRAMER, pas le garçon de la porte d’à-côté.

Un single sort en 45 tours de 2 des 10 titres..C’est bizarre cette notion aujourd’hui. Ils ne s’entendent pas, DC revient vers Martin BIRCH ( kador aussi ) et produit l’album original pour l’Europe ( appelé Original Mix UK ).

En parallèle, GEFFEN pour les US propose un Remix par un autre producteur ( Keith OLSEN ). DC veux faire une paire de couilles ( pierre deux coups ) et obtient de faire refaire les piste de claviers, de basses et d’un nouveau guitariste moins blues, plus proche de ce qu’il veut faire pour la suite de la carrière du groupe ! Le deal passe, mais le taulier US veut revoir le Running Order pour le marché Transatlantique Stratégie payante !

Dans mon trajet de vie, le Mix Européen fait l’objet d’une copie sur K7 vierge. Les parties de batterie vont m’ouvrir un horizon sur cet instrument… J’ai usé la bande 4.25 cm par seconde comme jamais je crois. Puis, à l’air du CD, je l’achète sans savoir que c’est le pressage US repris… je ne reconnais plus le disque. La version qui m’est habituelle n’existe pas sous ce format.
La suite des titres me perturbe, c’est n’importe quoi ! Mais je vis avec  pendant des années…

2009, ils sortent une édition anniversaire avec DVD avec la version US. Je prends et dedans, une interview de DC explique dans le détail tout le processus.  Ils mettent en bonus 8/10 des titres UK. En 2009, des pontes ont pensé revoir la suite des titres… Je me procure le format CD UK que je savais sorti depuis longtemps… Je retrouve le disque que j’avais dans le citron….

En 2017, une nouvelle parution plus confidentielle avec encore une suite différente…. Je n’ai jamais aimé l’idée de refaire un disque studio avec des musiciens différents, même si  je peux accepter l’ambition d’avoir du succès.

En 2019, ils remettent cela ! Ils gardent l’ordre de 2017 ! Pourquoi pas, c’est pas un concept album, les dix compositions sont de grande qualité, pas de ventre mou, tous les titres sont cohérent et je les aime. Et puis le temps à  fait que je n’attends plus passer, mes écoutes de 84 sur ma vielle K7 sont loin, les transitions d’un titre à l’autre… 2019, Je prends l’objet en 2 CD, avec le Single Kramer. Je gagne de la place, moins de ménage à faire, il va remplacer le vieux CD UK et Remaster 2009 ( mais sans le livret instructif dont mes propos sont très largement issus).
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Alors cet exercice ? D’abord le mixage d’origine :

Très décrié mais bon. Le partie pris, il me semble, était de s’appuyer sur la qualité des prises batteries d’un point de vue sonore. Elle sonne merveilleusement. Très organique avec une acoustique parfaite. Ce disque représente pour moi un disque qui met cet instrument en évidence et de quelle manière ! Cozy POWELL  reste un de mes batteurs de prédilection et c’est son meilleur travail que je connaisse. Je pourrais écouter les 40 minutes du disque uniquement avec les prises batteries. Ce batteur est puissant, créatif et surtout ne s’écoute pas. il s’appuie sur l’architecture des morceaux en essayant d’appuyer les lignes de chant. C’est pas si souvent ! BIRCH semble prendre le son pur de l’instrument et construit son mix dessus. Les guitares sont incisives. Il mixe la basse en retrait pour booster  le tout, sauf lorsqu’il pense qu’un polochon ou un oreiller semble nécessaire aux ébats… Comme le disque traite plutôt de plaisir physique, je me permet cet incartade. On néglige trop souvent l’apport qualitatif de la plume dans les transports câlins… Il fait la part belle au claviers, pianos et orgue. Le chant est bien placé dans le spectre.

Le tout donne un rendu très efficace et puissant, frontal, en 2D. pleine face ! Un peu à l’ancienne en 1984. Quel fond de sauce ces drums !!!! Une grande réussite. Un album de batterie quoi !
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Le Remix US, maintenant :

Sans revenir sur les choix artistiques du changement de line-up, l’idée du label US, c’est de produire un mix plus attractif pour le marché US ( cela avait du sens en 84 ).

Un producteur plus jeune, plus moderne. Il tente une approche plus immersive. Cela passe par l’apport d’un nouveau guitariste avec l’apport d’un son bien plus gras, qui vient se superposer au son des musiciens anglais, moins blues, dans l’air du temps de 84. Pas de priorisation particulière, un environnement à 360°, avec le chanteur au centre du cercle. La batterie sera mis au même niveau que tous les autres instruments.  Cela passe par une refonte complète de la place de l’ivoire… une mise en avant des sons de basses plus audibles aussi.
L’initiative est louable. Pour ma part, je m’y retrouve moins, les pulsations des percussions qui apportaient tant  à l’exécution manquent de relief, aveuglé que j’étais avec le mixage originel.

Quoi qu’il en soit, l’album dans ces deux versions tient le pavé tant la qualité de composition et d’interprétation est présente.
Cependant, je reste globalement sur le pressage UK, après cet analyse.

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J’ai analysé titre par titre :

A tout saigneur tout honneur, le Remix US fait merveille sur Love Ain’t No Stranger et Give Me More Time ! Je l’explique par la structure des compositions qui s’apprête bien au retraitement.

Il y a deux foirrages total : Le morceau titre et Hungry For Love.

Le premier a perdu toute sa particularité, presque un morceau différent, la particularité qui faisait de Slide It In un morceau de haute volée ! Pour Hungry For Love, le mix transforme un poulet de grain en poulet KFC…. j’en dis pas plus. Pour les autres titres, c’est plus subtil ! Et cela tient la route… Match Nul et en cas de nul, je reste sur la batterie UK original. Non, Guilty of Love est une bouse avec sa lourdeur grasse…. Mon préféré, Standing in The Shadow, impossible de choisir, tellement la composition dépasse ces critères.

Mon SLIDE IT IN parfait, vu que ce disque reste un Patchwork :

Gambler  7′ Kramer
Slide It In ( UK )
Slow An’ Easy ( UK )
Love Ain’t no stranger ( US remix )
Give Me More Time ( Remix US )
Standing  In The Shadow ( roll of the dice )
Hungry for Love ( UK )
All Or Nothing ( UK )
Spit It Out ( UK)
Guilty Of Love ( 7′ Kramer )

Mise à jour édition 2019 –

C’est le bagne ! un bon pote m’a fait l’amitié de me faire parvenir le Remix 2019 du coffret luxe ! Alors, Qu’est ce que cela donne ?

Bon,  c’est un comparatif MP3 versus CD mix US. J’ai comparé, et c’est la dernière fois ! Sans trop chercher, j’ai découvert, après analyse que ce remix 2019 avait été fait avec toutes les bandes disponibles.  C’est un compromis entre les prises UK avec le line up correspondant et les overdubs  US. Quoiqu’il en soit, c’est un travail d’orfèvre. Le mix reste assez plat, comme je l’apprécie dans le mix UK, moins enveloppant à 360° de celui US. Pan dans ta gueule ! Il a mis quelques effets sur les tambours, mais pas trop. Surtout, et c’est une découverte, il a amplifié les respirations du chanteur, perceptibles sur le UK et quasiment gommé du US première formule… J’avais pas vu ! C’est fondamental sur ce disque, je n’avais pas pris conscience. Le Thriller de Michael JACKSON  repose beaucoup là-dessus et c’est un bonheur ! Il a remis les gaz sur les séquences claviers et orgues, et traiter la basse comme il se doit.

Je me suis moins intéressé sur les guitares, tant je croyais qu’il avait traité uniquement le mix US. Que l’on me pardonne cette faiblesse…Par contre, dans les points négatifs ( il faut bien  en trouver ), il a massacré, et c’est le seul point noir, Standing in the shadow. parasité par les claviers et le son genre guitare synthé…. Il a magnifié ” Hungry for Love “. Je rappelle que ce titre US est une catastrophe. Plus polémique, le  final du morceau titre ralenti dans une version inédite qui cautionne le fait que le mec a eu accès à TOUT.

En conclusion, so far, c’est le truc ultime ! Mais quel honte de l’avoir réservé au coffret, inabordable par beaucoup.

Le “Slide it in” en 2019, après correction :

Gambler   ( 2019 Remix )
Slide It In ( 2019 Remix ) après écoute, sinon UK
Slow An’ Easy ( 2019 Remix )
Love Ain’t no stranger ( 2019 Remix )
Give Me More Time( 2019 Remix )
Standing  In The Shadow ( roll of the dice ), Remaster
Hungry for Love ( 2019 Remix )
All Or Nothing ( 2019 Remix )
Spit It Out ( 2019 Remix )
Guilty Of Love ( 7′ Kramer )
Bonus Track : Standing  In The Shadow ( 2019 Remix )

Disc One 1 : U.S. Mix (1985) 35th Anniversary Remaster

“Gambler”
“Slide It In”
“Slow An’ Easy”
“Love Ain’t No Stranger”
“Give Me More Time”
“Standing In The Shadow”
“Hungry For Love”
“All Or Nothing”
“Spit It Out”
“Guilty Of Love”

Disc Two 2 : U.K. Mix (1984) 35th Anniversary Remaster

“Gambler”
“Slide It In”
“Slow An’ Easy”
“Love Ain’t No Stranger”
“Give Me More Time”
“Standing In The Shadow”
“Hungry For Love”
“All Or Nothing”
“Spit It Out”
“Guilty Of Love”

Bonus Tracks

“Need Your Love So Bad” – Single B-Side
“Gambler” – 7” Eddie Kramer Mix (1983)
“Guilty Of Love” – 7” Eddie Kramer Mix (1983)

Disc Three 3 : 35th Anniversary Remixes (2019)

“Slide It In” *
“Slow An’ Easy” *
“Love Ain’t No Stranger” *
“Give Me More Time” *
“Guilty Of Love” *
“All Or Nothing” *
“Spit It Out” *
“Standing In The Shadow” *
“Hungry For Love” *
“Gambler” *
“Need Your Love So Bad” *

Disc Four 4 : Monitor Mixes & Intros (September 1983)

Intro to “Gambler” from David Coverdale
“Gambler” *
“Standing in the Shadow” *
Intro to “Slide It In” from David Coverdale
“Slide It In” *
“Give Me More Time” *
Intro to “Love Ain’t No Stranger” from David Coverdale
“Love Ain’t No Stranger” *
“Hungry For Love” *
Intro to “Guilty Of Love” from David Coverdale
“Guilty Of Love” *
“Spit It Out” *
Intro to “Slow An’ Easy” from David Coverdale
“Slow An’ Easy” *
“All Or Nothing” *
David Coverdale discusses the U.S. vs U.K. versions of Slide It In

Jon Lord’s Last Whitesnake Show (Sweden, April 16, 1984)
“Gambler”
“Guilty Of Love”
“Love Ain’t No Stranger”
“Reading An’ Willing (Sweet Satisfaction)”

Disc Five 5 : Live in Glasgow, Scotland (March 1, 1984)

“Gambler” *
“Guilty Of Love” *
“Reading An’ Willing (Sweet Satisfaction)” *
“Love Ain’t No Stranger” *
“Here I Go Again” *
“Slow An’ Easy” *
“Cryin’ In The Rain” *
Keyboard Solo
“Ain’t No Love In The Heart Of The City” *
“Fool For Your Loving” *
“Need Your Love So Bad / Thank You Blues” *
“Slide It In” *
“Don’t Break My Heart Again” *

”Que dire sur ce Live In Glasgow 1984 ? Si ce n’est qu’on tient là un excellent concert du COV’ and Co augmenté d’un p’tit nouveau John SYKES à peine débauché d’un THIN LIZZY qui a replié ses gaules il y a un peine un an. Lieu : le Glasgow Apollo où bon nombre d’albums live renommés y ont été enregistrés et où l’on est sûr d’être bien accueillis par un public réputé être le plus chaud du Royaume-Uni. Enfin, “bien accueillis” si l’on s’acquitte d’un superbe concert, ce qui est le cas ici. En pleine tournée Slide It In que l’on qualifiera trivialement “d’album de transition” vers quelque chose de plus US avec les coupes de cheveux permanentés en prime, le groupe nous propose une setlist de feu, une setlist qui, de toute évidence, ravit le chaleureux public écossais. Les titres, vous les connaissez mais malgré cela, on notera des versions percutantes et émouvantes de Ready An’ Willing, Need Your Love So Bad, des tout récents Slow An’ Easy et Slide It In, Fool For Your Loving et Don’t Break My Heart Again. Le Cov’ chante magnifiquement bien, supporté par un groupe de tueurs que sont John SYKES, Neil MURRAY et les regrettés Cozy POWELL, Mel GALLEZ et Jon LORD. Un live essentiel, à mon humble avis. Mais bon, il vous faut la box, Slide It In.” Phil Debray

Disc Six : Early Ruff Mixes, Original Demos and Obscurities

Early Ruff Mixes with Unfinished Lyrics
“All Or Nothing”
“Hungry For Love”
“Spit It Out”
“Give Me More Time”
“Slow An’ Easy”
“Love Ain’t No Stranger”
“Need Your Love So Bad” – Instrumental
“All Or Nothing” – acapella excerpts remix
“Slow An’ Easy” – organ and drum excerpts remix
Wheezy Interludes – various alcoholic studio antics, David and Mel “fighting a cold”

Original Demos

“Slow An’ Easy”
“Slide It In”
“Standing In The Shadow”
“All Or Nothing”
“Spit It Out”
“Guilty Of Love”
“Love Ain’t No Stranger”
Intro to “Need Your Love So Bad” from David Coverdale
“Need Your Love So Bad”

Unfinished Symphonies: Demo Ideas that Were Never Finished

“Body Heat”
“The Gypsy In You”
“Lounge Lizards”
“Great Riff In The Morning”
“The River Song”
“Can’t Make A Deal With The Devil”
“Prayer For The Dying”
“Spend The Night With Me”
“So Much To Live For”
“Riff Raff Blues”
“Thanks You Blues”

DVD: Music Videos & Live Clips

“Guilty Of Love” – Music Video
“Slow An’ Easy” – Music Video
“Love Ain’t No Stranger” – Music Video
“Give Me More Time” – Top Of The Pops
“Standing In The Shadow” – New Promo Video
“Love Ain’t No Stranger” – Live… In The Still of the Night
“Slide It In” – Live at Donington (1990)

Extra Features

Jon Lord’s Last Whitesnake Show (1984)
“Gambler”
“Guilty of Love”
“Love Ain’t No Stranger”
“Reading An’ Willing (Sweet Satisfaction)”
Whitesnake Chronicles: David Coverdale discusses the 35th anniversary of Slide It In

Line Up :

Version britannique UK

David Coverdale – chant
Mel Galley – guitare & chœurs
Micky Moody – guitare
Colin Hodgkinson – basse
Jon Lord – claviers
Cozy Powell – batterie

Version américaine US

David Coverdale – chant
Mel Galley – guitare & chœurs
John Sykes – guitare
Neil Murray – basse
Bill Cuomo – claviers
Cozy Powell – batterie

 

Voir aussi Discographie et autres chroniques

Présentation du coffret par DC et album en écoute ci-dessous