VOODOO HILL Wild Seed Of Mother Earth

Second album avec l’excellent guitariste italien Dario MOLLO, ce VOODOO HILL surfe toujours sur les cendres de BLACK SABBATH période Seventh Star, du RAINBOW de BONNET avec un zest de LED ZEPPELIN et de prog, le tout amené à la sauce moderne, j’oserai presque dire, à la succulente sauce italienne.

Il suffit d’écouter les riffs lourds et puissants à faire applaudir de ses huit doigts et demi, Tony IOMMI : quelle puissance d’entrée avec Make Believe ou ses interludes exquises à la BLACKMORE dont le solo final de Nothing Stays The Same. Le surprenant Dying To Live, viendrait presque chatouiller les Thrashers si son refrain ne se faisait pas plus doux et son passage mystique oriental rassurant. Bref toujours les mêmes bonnes références mais sans pour autant les copier et donc en apportant une belle couleur personnelle, comme l’invite aussi le solo de Dying To Live ou l’intro de Nothing Stays The Same.

Dario MOLLO s’inspire du meilleur par le côté heavy du métal, par le côté épique qui fait du hard rock un genre d’exception et par des ingrédients mélodiques suffisamment présents pour attirer l’oreille du plus grand nombre. Il s’en inspire mais apporte sa patte, son son ! Comme les bons guitaristes, il sait shredder mais sait surtout poser une ambiance, varier les plaisirs, parfois les simplifier, parfois les enrichir et porte un titre à son summum. On n’œuvre pas ici dans un hard rock binaire, surproduit, on œuvre dans le classieux, flirtant avec le grandiose, ; même la ballade 16 Guns ne dégouline pas comme certaines de ses consoeurs des années 80 fabriquées pour MTV et aurait pu être une référence, tout comme probablement cet album, si paru dans un autre temps.

Et pour le grandiose, il faut un grand chanteur ! Dire que Glenn HUGHES est lumineux frôle le pléonasme. Mais par Jules César, que ce gars-là sait être fantastique ! Toujours dans le ton juste, modulant avec une expertise rare. Qui peut passer de la suavité à la folie furieuse avec une telle intensité ? Glenn HUGHES porte les délires de l’italien comme un grand Chef étoilé et compose des interprétations hallucinantes, comme si il oeuvrait à la Commedia Dell’ Arte. Les choeurs de Soul Protector, limite Opéra, n’auraient pas déplu à la bande à Freddie MERCURY sans pour autant, là encore, les imiter vulgairement : un travail au laser qu’il ne m’aurait pas déplu d’entendre live accompagné d’un orchestre et une chorale ! Je suis épaté par cette justesse, ce feeling, notamment sur le titre éponyme mais aussi tout du long d’un album. Ce disque pourrait presque être prolongé comme un Opéra, or, Maître Glenn s’occupe de tout : incroyable !

La recherche qualitative est telle qu’on a beau toujours comparer chez les meilleurs, que ce soit aussi auprès du HUGHES/THRALL sans le côté funk, d’un PHENOMENA avec un côté beaucoup plus hard ou du premier BLUE MURDER de John SYKES, il n’empêche que VOODOO HILL a sa propre personnalité, une qualité qui se fait rare et laquelle il ne manque pas grand chose pour passer à l’étage supérieur de la renommée : bénéficier d’un meilleur soutien ? Etre sorti à la bonne époque peut-être, celle des années 70 jusqu’au milieu des années 80 ?

A ranger entre les albums solo de Glenn, Addiction et Song Of The Key Of Rock et à la suite des Seventh Star, Down To Earth, Blue Murder.

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J’adore les 3 Voodoo Hill. Des compos excellentes aux fabuleuses envolées de guitares où la voix de Glenn Hughes règne en maître. ” Manuel François

” Très bon ” Ian Cozy

Titres

1. Make Believe

2. Dying to Live

3. Still Evergreen

4. Atmosphere

5. Wild Seed of Mother Earth

6. My Eyes Don’t See It

7. Can’t Stop Falling

8. Nothing Stays the Same

9. Soul Protector

10. She Cast No Shadow

11. 16 Guns

Voodoo

Dario Mollo guitare

Glenn Hughes chant

Roberto Gualdi batterie

Dario Patti claviers

Fulvio Gaslini basse

Label  Frontiers Records  // Amazon CD

Sortie  23 juin 2004 // www.dariomollo.com

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