Mickael SCHENKER FEST Resurrection

Mickael SCHENKER est heureux ! Cela se voit et cela s’entend !

Heureux ! Alors pour jouir de cet état, le musicien invite à sa table ses anciens chanteurs pour une fête à la bonne humeur communicative. Si communicative, qu’aux premières écoutes, on a tendance à se demander si les titres sont si bons que ça, ou si c’est l’illusion de l’euphorie de ses retrouvailles ? Il faudra donc que je tue mes premières impressions survoltées, pour prendre du recul et ressusciter un avis le plus objectif possible. Exercice ô combien difficile quand on est fan des 4 chanteurs dont 2 ex-chanteurs de RAINBOW et de celui qui aurait pu remplacer Ritchie BLACKMORE.

Alors soyons clair, cet album n’est pas le plus hard du Schenk’, mais ce n’est pas du glam non plus. Faut pas pousser ! Et s’il est vrai qu’il y a quelques 2-3 titres dispensables, ils maintiennent toutefois cet enthousiasme agréable, et ça fait du bien ! D’autant que Messin’around nous rappelle un AC/DC qu’on n’entend plus depuis longtemps nous jouer ce genre de rock’n roll brut.

Il est vrai aussi que le guitariste laisse toute la place à ses chanteurs, qui oeuvrent ensemble sur deux titres en toute harmonie. S’effacer pour le bien des compo, ne l’empêche pas de délivrer son art du solo, des riffs et des mélodies dont on le sait capable les meilleurs jours, avec ici une ambiance conviviale, et non guerrière ou dépressive. Et même Doogie WHITE qui a tendance à m’irriter parfois, arrive à s’intégrer dans l’ambiance sans se transformer en Assurancetourix. Robin McAULEY, Graham BONNET et à un degré moindre Gary BARDEN expriment leur savoir faire pour booster les mélodies. Certains refrains vous colleront aux cerveaux tout comme les riffs ou solos cisailleront à bon escient les ondes des mauvaises radios françaises notamment avec l’instrumental Salvation. Ha, si BLACKMORE et MALMSTEEN pouvaient en faire autant avec leurs ex-chanteurs … Et en parlant de guitariste, pour l’anecdote, Kirk HAMMET vient se joindre à la fête sur le titre d’ouverture.

Le frère de … a fait mieux mais il a fait pire. Un album classique de hard rock qui n’a pas pour ambition de révolutionner quoique ce soit. Ce n’est pas le propos ici qui est celui de retrouvailles, d’apaisement et de bonne humeur. Et ça fonctionne d’autant plus qu’on n’a plus vraiment l’habitude d’entendre ce genre de hard rock. Un opus qui est plaisant si on le prend pour ce qu’il est, et qui rappelle que l’allemand reste au-dessus du lot. En tout cas, il augure de bonnes choses pour le prochain, si prochain il y a.

Un ami me chambrait que le Schenk n’avait sorti que deux bons albums, ben en voilà un troisième. C’est énorme ce qu’on peut faire avec trois doigts seulement ! N’ayant pas ce talent, je m’efforcerai  de n’en lever que deux : \m/

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Une chronique que je partage, je trouve que ces derniers travaux sont plus inspirés qu’à une époque Je lève deux doigts aussi ?étant incapable comme toi de jouer avec trois?” Yves Jacquot

Tracklist

01. Heart And Soul

02. Warrior

03. Take Me To The Church

04. Night Moods

05. The Girl With The Stars In Her Eyes

06. Everest

07. Messing Around

08. Time Knows When It’s Time

09. Anchors Away

10. Salvation

11. Living A Life Worth Living

12. The Last Supper

 

Les apôtres

– Michael Schenker (guitare)

– Gary Barden (chant)

– Graham Bonnet (chant)

– Robin Mcauley (chant)

– Doogie White (chant)

– Chris Glen (basse, chœurs)

– Ted Mckenna (batterie)

– Steve Mann (claviers, guitare, chœurs)

– Michael Voss-schoen (chœurs, arrangements)

– Kirk Hammett (guitare solo sur 1)

– Wayne Findley (claviers sur 1-10)

Production – Michael Schenker

Label – Nuclear Blast

Date de sortie – 2 mars 2018

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