Ok, je suis en retard pour cette chronique mais vous allez vous en relever ! 🙂
Il m’a fallu du temps pour avoir la révélation et comprendre que ces mecs là n’ont plus rien a prouver. Et comme la pochette l’indique, ils continuent à se faire plaisir (mouhahaha cette blague…) Il est vrai qu’à une certaine époque où le jeune Mickaël connaissait de sérieux problèmes, les milieux autorisés semblaient dire que ce n’était pas toujours la grande entente avec ses chanteurs … Mais le temps a fait son oeuvre, apaiser les égos et régler l’importance qu’on donne aux insatisfactions plus ou moins mineures, souvent faîtes de mal-être personnel, plus que le fait de l’autre. Donc je reprends et ressuscite une meilleure intro : Comme la pochette l’indique, ils continuent à défendre la cause, avec vigueur et sans se prendre la tête, celle du bon hard rock fédérateur ! …
On ressentait déjà la sérénité et la bonne humeur au moment de la Résurrection. Sur ces retrouvailles, se révèle davantage l’inspiration. Comme si sur le premier opus, on se contentait juste d’être heureux de se retrouver et d’en communiquer l’enthousiasme, tout en laissant faire les choses sans forcer, en se demandant bien comment ça allait se passait, observer si tout le monde allait jouer le jeu. Rassurer de constater que ce fut le cas, et que donc tout le monde a semblé comblé et marqué par l’envie de se réunir à nouveau, soulagé, on sent donc ici une approche plus aboutie, plus sérieuse, tout en restant dans la relax attitude, comme en témoigne les clips.
Il semble même que chacun se soit davantage investi comme le précise le chef d’orchestre. En effet, alors que Mickaël VOSS s’occupait de toutes les mélodies vocales et des paroles sur le premier tome, bien que ce soit encore plus ou moins le cas ici, cette fois, Graham BONNET a tenu à s’en charger sur les titres qui lui ont été confiés. Tout le monde semble être venu en studio aussi, alors qu’on vit une époque où désormais chacun enregistre ses parties chez lui et maile tout ça. Le décès de Ted Mc KENNA en cours d’enregistrement a peut-être aussi ressoudé les troupes autour du ”sacrifié”, comme Simon PHILIPS et Bodo SCHOPFE, membres de la famille MSG, venus à la rescousse pour enregistrer le reste. Toutefois ce drame a retardé et donc annulé le projet du guitariste de faire participer davantage d’invités que lors du premier rendez-vous. Seul Ronnie ROMERO, nouveau guest, aura eu le temps d’enregistrer. On aura donc droit à trois chanteurs de RAINBOW, une façon de colorer les jours suivant ceux obscurs du deuil.
Alors, si ses détracteurs ont sorti les lances et les clous, SCHENKER, lui, a aiguisé les lames de ses mélodies. Encore inspiré, incisif, mélodique tant en solos qu’en riffs, toujours au service du titre, ce messie fait partie des rares qui ont LE son, et surtout qui l’ont toujours. Car comment ne pas craquer sur ses interventions ? Quelle mélodicité sur les Under A Blood Red Sky, Behind The Smile, The Beast In The Shadows appuyé par son final clavecin bref mais décisif … je pourrais quasiment tous les citer, on en redemande ! Mais il ne faudra pas oublier l’instrumental Ascension, qui résume presqu’à lui seul le talent du guitariste.
De plus, il sait optimiser les grandes voix qui se sont jointes à la fête. Chacun brille à son tour et dans son registre particulier. Plus épique avec BONNET, plus heavy avec WHITE, plus mélodieux avec McAULEY, ou plus bluesy avec BARDEN, chacun oeuvre au service de la cause, tout en gardant une homogénéité et ce, au sommet de la qualité. Ils s’en donnent à coeur joie, notamment sur les trois titres sur lesquels ils interviennent tous les quatre : Rock Steady, Sleeping With The Light On, Old Man. Et comment résister aux refrains des Under A Blood Red Sky, Lead You Astray, Still In The Fight, Headed For The Sun, We are The Voice titre chanté par ROMERO, etc …. ?
J’avais apprécié l’album précédent réunissant ces vieux potes désormais apaisés, délaissant égo superficiels et autres exigences futiles, cette suite va dans le même sens et est même bonifiée. Les compositions sont bonnes, quasiment toutes accrocheuses, personne n’en fait des tonnes et le blond allemand est toujours aussi princier. Tous les ingrédients sont là pour passer un bon moment … Et on en redemande … En somme, tout le monde a posé de belles offrandes sur l’autel de la qualité et du fun.
Et peu importe si il a pu faire mieux ou pas dans le passé. Des fois, je me demande si les dits Top-albums du passé seraient autant considérés si ils sortaient aujourd’hui et inversement, si ceux sortis en nos jours, ne seraient pas davantage appréciés s’ils avaient 30 ou 40 ans ? J’avoue que c’est la question que je me pose avant de chroniquer, puis question que je laisse vite tomber sous peine de ”migrainovirus” ou de cloutage sur la croix de la blasitude ! Je prends ce qu’on me donne : j’aime ou j’aime pas et j’arrête de comparer ! Mieux, je préfère même oublier ce qu’il y a eu avant sous peine de tomber dans la déprime de la nostalgie. A partir de là, on apprécie les choses différemment, je crois !
Alors pour ceux qui n’aimeront pas, on leur dira : ”Causes toujours, tu m’intéresses !” La cause du bon Hard Rock, ”celui qui crache”*, sera défendue ! …
A la fin de l’écoute, j’ai eu une révélation : Mickaël SCHENKER n’est pas mort ! Vive Mickaël SCHENKER ! Fieeeeesta !!!
Seul Judas présent à cette scène, la faux qui a empêché Ted Mc KENNA de se joindre à cette fête. Nul doute que de là-haut, il sera fier de ces apôtres-là et qu’il aura su entendre leur voix dévouée à la bonne musique.
* Sketch des Inconnus
Et vous, hérétiques ? Venez donc confesser vos avis sur facebook !
Commandements
01. Rock Steady
02. Under A Blood Red Sky
03. Silent Again
04. Sleeping With The Light On
05. The Beast In The Shadows
06. Behind The Smile
07. Crazy Daze
08. Lead You Astray
09. We Are The Voice
10. Headed For The Sun
11. Old Man
12. Still In The Fight
13. Ascension
Bonus
14. Armed And Ready (live)
15. Bad Boys (live)
16. Rock Bottom (live)
Les Saints
Michael Schenker (guitare)
Gary Barden – Graham Bonnet – Robin McAuley – Ronnie Romero – Doogie White (chant) Mickael Voss (choeurs)
Chris Glen ( basse)
Ted Mc Kenna – Simon Philips – Bodo Schopfe (batterie)
Steve Mann (guitare – claviers)
Production Michael Schenker – Mickael Voss
Label Nuclear Blast – Amazon
Sortie 20 septembre 2019
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2 commentaires sur “Mickael SCHENKER FEST Révélation”
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