Reb BEACH rayonne ! C’est un peu normal vous me direz quand on porte un tel nom haha ! … au sens non argotique du terme évidemment.
Si on place au dessus le trio MALMSTEEN-SATRIANI-VAI, de la génération des guitares virtuoses sortis dans les années 80 (Nuno BETTENCOURT, Marty FRIEDMAN, Richie KOTZEN, Tony McALPINE, Vinnie MOORE, …), Reb BEACH n’était pas forcément le plus mis en avant.
Epanoui dans l’excellent WINGER, faisant quelques piges avec des Alice COOPER, DOKKEN, NIGHTRANGER … ou même les BEE GEES et pléthores de grands noms, il s’installera tranquillement dans WHITESNAKE depuis 2002, ce qui fait de lui, le guitariste ayant eu le plus d’ancienneté dans la bande à COVERDALE. Restreint dans un premier temps au cadre du Serpent et dans l’ombre d’un Doug ALDRICH qu’avait nommé capitaine des musiciens Monsieur Dave, il prendra le capitanat au départ du blond guitariste en 2014. Avec son remplaçant, Joel HOEKSTRA, on le vit proposer des arrangements et des solos enfin plus aventureux pour le Purple Album, et à un divers degré sur Flesh & Blood.
Avec le BLACK SWAN de cette année, clairement tel un phénix, il irradie ! 19 ans après son second album solo Masquerade, l’américain se lance à nouveau dans l’exercice de l’album instrumental. Autrefois, la crainte était de subir des démonstrations de techniques principalement adressées aux musiciens mais peu à l’auditeur lambda. Depuis l’arrivée de Joe SATRIANI, clairement, tous font un effort de mélodies sur l’ensemble de leurs albums. Alors, bien sûr, ici, ça shredde à mort avec du tapping un peu partout, mais jamais la mélodie et le groove ne sont absents.
N’étant pas musicien, je ne vous ferai pas une analyse des gammes. Par contre, clairement, c’est un album qui s’écoute en boucle avec la forte envie de siffloter les mélodies. Jamais on ne perd le fil par du bavardage ou un passage moins inspiré. En plus, le virtuose cherche avant tout à mettre en avant ses morceaux et non pas son talent. Il fait donc appel parfois à quelques touches raffinées de claviers-cuivre sur le léger funky Little Robots, ou en aérant le propos en laissant place par moments à la basse et la batterie ou aux claviers (The Way Home, Attack of The Massive ici avec un jeu saccadé façon BLACKMORE sur l’album Stormbringer). Il clôture avec une ballade de toute beauté, apaisé (Sea of Tranquility).
On pourrait regretté l’absence de morceaux chantés car le guitariste, sans être exceptionnelle, a une bonne voix comme il le démontre en tenant les choeurs de Kip WINGER et David COVERDALE ou sur Masquerade, qui lui est un album chanté. Mais au final, l’ensemble est tellement cohérent et entraînant que cette absence ne nuit nullement. Au contraire, un titre chanté viendrait couper l’homogénéité parfaite de ce disque. C’est ”mon point de vue” héhé !
Si le SATRIANI sorti en début d’année et chroniqué par l’ami Barjozo, est plus diversifié dans les styles musicaux, clairement, il y a match entre les deux. Peut-être que certains d’entre vous auront une préférence pour l’un ou l’autre. Quoiqu’il en soit, on tient là deux albums instrumentaux qui font honneur à l’idée que l’on peut se faire de la musique, ni plus ni moins. Car quand comme votre serviteur, vous vous écoutez en boucle de tels albums et que de surcroît vous faîtes danser quelque chose en vous ou vous vous surprenez à fredonner les mélodies tout du long, c’est que c’est bon, un point c’est tout ! 2020, année de BEACH !
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” Je suis en train de l’écouter, c’est très bon. Comme tu le dis, il en a sous les mains … C’est une vraie réussite sachant qu’un album instrumental est un exercice beaucoup plus casse gueule qu’un disque dirons nous “chanté” ( ). La comparaison avec Satriani est de mise. Si compétition il doit y avoir, je te répondrais que je ne suis pas objectif, on ne touche pas au Satch qui pour moi est la référence des albums instrumentaux avec un savoir faire inégalable … Pour être honnête, on m’aurait fait écouter cet album sans aucune précision, j’aurais affirmer que ce nouveau Satriani est très bon. Belle surprise indéniablement … Je ne sais pas si c’est le résultat de la pénurie de concert mais on a eu droit à une flopée de surprises et d’excellents albums cette année. Je note :” c’est un album qui s’écoute en boucle avec la forte envie de siffloter les mélodies” . Voilà, tout est résumé . Merci pour ta (belle) chronique de cet excellent album qu’il faut que je commande d’ailleurs.” Steph Simeon
Musique
1. Black Magic
2. Little Robots
3. Aurora Borealis
4. Infinito 1122
5. Attack Of The Massive
6. The Way Home
7. Whiplash
8. Hawkdance
9. Cutting Loose
10. Sea Of Tranquility
Musiciens
Reb Beach – guitars, bass on 4, 9, keyboards on 4, 6, strings on 10
David Throckmorton – drums (except on 6)
Robert Langley – drums on 6
Michele Luppi – piano on 3, 10
Phillip Bynoe – bass on 1, 2, 3, 8, 10, 11
John Hall – bass on 5, 6, 7
Paul Brown – keyboards on 1, 2, 5, 7
Production
Label Frontiers Records
Sortie 6 novembre 2020
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