DEEP PURPLE Paris Bercy 26/02/1991

Souvenirs de fans :

”Ce moment que j’attendais avec impatience au plus au point ! Du haut de mes 14 ans, j’allais vivre un rêve éveillé : celui de voir mes idoles sur scène pour la 1ère fois !

DEEP PURPLE, ce groupe que j’admire sans limite depuis l’âge de 5 ans. Depuis ce fameux jour, où mon père monta le volume de la radio pour me faire écouter “Smoke on the Water“… L’électrochoc !

Puis je reçus mon 1er vinyle “Deepest Purple” que je regardais matin et soir chaque détail, chaque photo encore et encore et suppliais ma mère le mercredi de le remettre sur la platine, parce que j’avais été sage ! Platine qui était au sommet de la chaîne hi-fi du salon et que je n’atteignais pas, sauf si je grimpais sur le recoin du canapé, afin d’observer le label Harvest tourné sur lui-même, telle une séance d’hypnose ! Le temps s’arrêtait et plus rien ne pouvait m’atteindre, même la fièvre quand je chopais un rhume et n’allais pas à l’école.

Ce lieu où il m’arriva même un jour d’y apporter mon vinyle, tel un trésor pour le montrer aux copains ! Mais subitement intercepté par ma maîtresse qui surveillait l’entrée après la pause-déjeuner, elle reconnut la pochette et me dit qu’elle est fan ! Ma veine ce jour-là de ne pas avoir convoqué mes parents ! Cette gentille maîtresse décida de passer mon disque sur le vieil électrophone de la classe, en forme de valise, durant un contrôle de conjugaison ! Pendant que je récitais le verbe Marcher au présent de l’indicatif sur ma copie, j’entendais ma maîtresse fredonner “Highway Star” et les filles de la classe râler en se demandant : “c’est quoi cette musique de sauvages” ! Drôle de tableau pour un garçon de 8 ans, mais un souvenir inoubliable…

Puis, ma passion pour D.Purple poursuivit son bonhomme de chemin avec l’acquisition de In Rock, Burn, Last concert in Japan et surtout l’événement du moment : la sortie de Perfect Strangers, que par chance je vécus à ce moment là.

Il y avait cette pochette reproduite dans tout le rayon 33 tours du Carrefour en guise de promo. J’étais heureux !

Et les articles de magazines, de journaux et ce passage dans l’émission de P.Manoeuvre “les enfants du Rock” avec interview du groupe en Allemagne, vers 87/88 et en cadeau “Smoke on the Water” extrait du California Jam, à la fin de l’émission. (ndFAF : Ian GILLAN n’a pas du apprécier de voir un extrait diffusé avec le line-up Mk III. Toutefois, rappelons qu’en ce temps-là, il n’existait pas de vidéo de Smoke avec la Mk II)

J’étais dingue, survolté, la 1ère fois que je voyais une vidéo de la grande époque ! Mes parents voyant ma réaction, démesurée certes mais qui en disait long sur mon admiration pour ce groupe, alors que mes 3 frères préféraient le foot, décidaient donc ce 26 février 1991 de m’offrir la place pour le POPB de Bercy.

Estimant que j’avais atteint un âge suffisant pour aller à un 1er concert de Rock, ma mère insista un peu auprès de mon père qui disait que Purple était devenu un vieux groupe et qui les avait déjà vu en 1975 ! Il trouvait cela sans intérêts mais fit malgré tout l’effort de m’y emmener !

Nous voici tous les deux, dans l’obscurité de cette large salle à la structure intérieure très rouge ce qui frappa mon regard d’enfant émerveillé par autant de fans inconditionnels réunis cette soirée. Mon père décida de nous installer dans les gradins de l’aile Est mais assez proche de la scène, car il estimait trop dangereux la fausse !

Les lumières se coupent, VIXEN apparaît sur scène avec un son qui me couple le souffle ! Je ne connaissais pas jusque là l’ambiance d’une grosse sono de concert de cette dimension. Je me souviens surtout de jolies jeunes femmes toutes vêtues de couleurs très fluo et flashy ! Ça assurait autant rythmiquement que le chant et les solos… j’étais impressionné car moi-même avait commencé à jouer de la guitare électrique depuis 4 ans, à ce moment là.

Puis vint le moment tant attendu, l’entrée de DEEP PURPLE…

La foule était dingue et acclamait en rythme de toute ses forces : PURPLE ! Telle une armée qui entre en guerre. Un écran, derrière la montagne d’amplis Marshall tout blancs, s’allume avec la pochette de Slaves & Masters tandis que des lasers verts vifs en forme de mains tournent autour de la boule de cristal ! Je regarde mon père qui reste bouche bée face à ce spectacle assez inédit pour l’époque et qui diffère des concerts de PURPLE, THE WHO ou LED ZEP qu’il a pu voir dans les 70’s !

Je me mets à hurler de toute mes forces et faire des bonds sur mon siège de gradin dès que Purple apparaît enfin sur l’intro de Burn, avec un volume sonore impressionnant ! J’avais atteint les cieux, je flottais dans les airs, le temps s’était de nouveau suspendu comme à ma 1ère écoute de “Smoke on the Water“, des années auparavant. Nous nous trouvions du côté de mon héros BLACKMORE qui allait et venait vers ses amplis et qui parfois disparaissait sur le côté, ne l’ayant plus dans notre champ de vision. J’hurlais Ritchie, tandis que mon père râlait me disant de rester tranquille !

Seul bémol, Joe Lynn TURNER qui remplaçait Ian GILLAN. Je suis de ceux qui pense que Joe excellait dans RAINBOW mais faisait sonner DEEP PURPLE d’une autre manière. Les compos de Slaves And Masters  étaient très bonnes malgré tout. J’adorais King of Dreams et son clip de l’époque et leur version de Cut Runs Deep était excellente sur scène. J’ai été surpris d’entendre Hey Joe, Child in Time, l’intro de Them Changes (du BAND OF GYPSIES) et Hush.

L’avantage de cette formation de PURPLE Mark V était cette setlist imprévisible, au grand bonheur des fans que je suis et resterais. Ce concert s’acheva avec l’inconditionnel rappel de “SOTW“, dont mon père chanta en chœur le refrain avec la foule, ce qui me fit comprendre qu’il ne s’était pas ennuyé comme il le prévoyait pourtant avant le show !

Nous rentrèrent avec des souvenirs plein l’esprit, le cœur et les yeux. Et même un t-shirt de la tournée, un badge et quelques clichés que je réussis à prendre avec un appareil photo très modeste dissimulé sous ma doudoune d’hiver, bien loin de cette époque de smartphone que nous vivons à l’heure actuelle, maintenant que j’ai 44 ans !

Merci à ma défunte mère qui insista auprès de mon père pour m’emmener à ce 1er concert de Purple et bien sûr merci à toi papa d’avoir bien voulu partager ce grand moment avec moi.

Le début de ma grande aventure aux couleurs pourpres…” par Willy Papama

 

– Excellent témoignage ! Comme je le rappelle dans le livre, il est assez marrant aujourd’hui de voir les réactions d’époque liées à la reformation : On considérait vraiment le rock comme une musique pour jeunes et qu’au final après 15-20 ans d’existence, ces groupes des années 70 étaient considérés comme vieux, dépassés. Autres temps, autres mentalités, à voir la longévité du groupe, des Rolling Stones, des Scorpions et autres, cela en devient amusant.  Amusant aussi l’oubli du jeune Willy de ne pas avoir enchainer la conjugaison du verbe ”marcher” par celui de ”courrir’ (= ”run” en anglais)’ et clôturer sa récitation par The Cuts Run Deep en duo avec la prof hahaha ! 😉 (Franck AndFurious)

**

Vu au POPB, son moyen… show superbe!!! JLT au top, Blackmore fidèle à lui même… J’ai une dizaine de videos de la tournée, et autant de bootlegs…pour l’un des 3 meilleurs concerts de Deep Purple, que j’ai vu, avec le 1er soir de 85 au POPB, et en 95 à l’Olympia…” Frédéric Gandon

**

J’étais allé à BERCY, encore un bon souvenir de ces belles années… ” Jean-Jacques Guilpin

**

Bercy : son pourri écho insupportable. Ritchie minimum syndical mais Joe Lynn Turner John Lord et la section rythmique au top comme d’hab’. Heureusement 95 avec le retour de Gillan à l’Olympia, et un Steve Morse tout neuf a reboosté l’affaire ????????” Emmanuel Pitchelu

**

” Je les ai vus le 26 février. C’était d’ailleurs l’anniversaire de ma femme. A ce titre, j’ai frôlé l’incident…..diplomatique. (rires) Pour revenir au concert que j’ai réécouté récemment en boot, j’avais trouvé notre JLT à la ramasse sur les titres purpleiens notamment sur Burn mais après coup, ce fut finalement un bon concert avec des versions excellentes entre autres de The Cut Runs Deep et Fire In The Basement. Je me souviens d’une ambiance un peu particulière que l’on qualifiera de “méfiante”. Bah oui, Paris ’87 était encore dans les mémoires…..Quelle baston dans la fosse !!!!!!!! (rires)” Phil Debray

”JLT est ”limité” sur certains titres qui ne lui correspondent pas et est excellent sur d’autres. Je le trouve même plus intéressant que GILLAN sur certains passages, rares certes, mais tout de même ! Dans tous les cas, il fait le job !
On oublie qu il doit reprendre le répertoire de GILLAN COVERDALE HUGHES et même ceux de DIO et BONNET, excusez du peu !!
Dès lors quand on sait que ce sont le top chanteurs mondial, on devrait d’autant plus lui tirer un coup de chapeau ! pas facile ! Quand on lit certaines critiques acerbes sur Paul RODGERS dans QUEEN, c’est dire ! ” Franck AndFurious

 

Retour sur les autres dates françaises de la tournée 1991