Disneyland After Dark – The Overmuch Box – 25th (EMI) – le trouver via Discog
164 pages Booklet + Bonus album
(démo+raretés) (1984)-1985 => 2008-(2009)
12 albums originaux remasterisés dont un de démos+raretés
Box publiée en 2009.
Le coffret est tellement dense que je le chroniquerai en deux parties : le visuel puis la musique.
Partie 1 – Le visuel
Je vous préviens ! Ceux qui passaient des heures, gamin, à reluquer les aventures du ”Poulain” en BD sur les boites de chocolat pendant leur jeunesse, en faisant tourner la boîte et espérer y voir une suite, puis plus tard en grandissant, glander à disséquer en long et en travers, les artworks des disques et des livrets, seront gâtés ici, tant l’ensemble est gavé de détails. Il y en a pour des heures pour tout déceler.
En se replongeant sur l’indispensable clip de l’énorme tube Sleeping My Day Away, tout l’esprit du groupe semble y résumer. Et le mot qui le résume, c’est celui constitué aussi de trois lettres : F.U.N !
Ces mecs là ont tout compris au rock n’ roll : Ne pas se prendre au sérieux, s’amuser, tout en ayant cette pointe de subversion et de révolte!
Aussi, tout le design reflète cet esprit, à commencer par le nom de la box : The Overmuch Box !
D’abord les pochettes !
En général, je n’aime pas les photos de groupe en Une, notamment pour le genre Hard Rock. Pas forcément que je privilégie les artworks des groupes de Rock Prog, quoique, mais j’aime bien que les artistes du design se décarcassent un peu et nous évitent ces photomatons qu’on a subit pendant notre jeunesse, des pochettes de nos chanteurs français de variétés qu’on nous imposait. Oui, Capri, c’est bien fini!
Comme je l’ai parfois écrit, grâce à ce même support qu’est le disque, on a accès pour pas cher, à une triple culture artistique : la musique, la photo de qualité et/ou la peinture pour le visuel et parfois la poésie. Donc profitons-en ! Et ici, on en a pour son argent ! Environ 100€ la box.
Sur les treize artworks, si on inclut celui de la box, seulement cinq ne proposent pas les têtes du quatuor. Je pourrai donc émettre une critique négative à ce sujet mais il s’avère qu’il y a toujours une pointe de … fun qui vient relever le niveau.
Déjà, les mecs ont un charisme indéniable, un charisme qui fait passer un groupe de 3e division en seconde.
Ensuite, leur photographe et leur tailleur savent mettre en valeur ces danois. C’est fou comme un simple bidon d’essence ou un canapé bien ”désigné” peuvent faire la différence, sur ce qui pourrait passer à la base, pour une photo ”banale” … C’est ce qu’on appelle avoir du goût et le sens de la créativité.
Les 5 artworks restants, présentent toujours un concept humoristique ou sarcastique. Même celui qui pourrait paraître pour le moins réussi (davantage dans sa réalisation que dans son concept) de l’album Simpatico nous devient … (non ! Il va pas le faire le jeu de mot ? Ben si!) … sympathique avec son petit côté dérangeant.
Et puis il y a le logo du nom du groupe, ainsi que son emblème, qui sont utilisés de la meilleure des façons. Le logo n’est jamais le même, et pourtant à chaque fois, le nouveau concept colle parfaitement à l’ambiance du moment et à l’esprit de ces nordistes. Leur symbole, le crane du buffle, est lui aussi souvent amené de façon plus ou moins subliminale et parfois de façon hilarante, notamment sur la pochette de l’album Helpyourselfish.
Notons aussi que le véritable nom du groupe a pu être maintenu sur ces pochettes originelles, vu qu’elles sont non visibles de l’extérieur. Rappelons que ”Mickey” avait fait un procès pour l’utilisation du nom, probablement sous les recommandations de Picsou ou d’une Minnie Sharon (Osbourne). On peut faire des dessins animés humoristiques et néanmoins avoir moins d’humour quand il s’agit de business. Les Rapetous apprécieront. Ce respect des droits d’auteur du nom Disney, fera rapetisser le nom en ses seules initiales, D.A.D.
Intérieur cuir ?
Quand vous ouvrez cette caverne d’Ali Dad(a), le socle de la box est lui aussi dessiné des quatre côtés. Et là, tu te revoies minot à tourner cette boite de Poulain – à droite à gauche, en haut en … heu non ! pas en bas sans tenir le couvercle – parce que tu ne sais pas quoi faire d’autres que lire cette boite pendant le p’tit déj’. Il te tarderait même de la vider pour que maman en achète une autre et que tu puisses lire une nouvelle histoire de ce poney à la con qui, ô misère, de mémoire, ne devait proposer que 4 dessins et ce, d’une histoire toute aussi pathétique que celle que je te raconte.
Et oui, en ce temps là, point de technologies pour nous occuper, ni point de télé dans la cuisine pour nous polluer l’esprit. On lisait tout ce qu’on pouvait ou on espérait voir si les veines du bois de la table que l’on connaissait par cœur, avaient changé de direction pendant la nuit par un coup de baguette de Merlin ce branleur. J’étais tellement tenté d’en dessiner les pourtours avec ce couteau à beurre bien gras. Mais avoir vu les sueurs de papa à poncer cette table m’en dissuadait … en vrai, une bonne engueulade surtout … Bref, on s’emmerdait grave ! Si bien que des fois, on finissait tout de même par ”cutterer” cette table juste pour qu’une p’tite engueulade vienne fracasser cette solitude pesante et mette un peu de vie dans cette campagne pourtant si belle, si luxueuse mais parfois si silencieuse. ça doit être pour ça que j’aime le hard rock : pour que ça gueule un peu !! (Breaking The Silence!) … Et puis j’adorais voir mon père réparer les meubles. (morpion va!)
Je m’égare un peu. Mais tu sais, dans la famille, sans être Cosette, on ne roulait pas suffisamment sur l’or pour aller voir Disney au ciné ! D’autant que quand on y allait, mon père, dès les premières lumières éteintes, se mettait à imiter la ”pouffe au bois dormant” et Shrek, en ronflant en pleine salle ; il était du genre à se lever à 5h, donc loin du cycle de sommeil des lutins de la nuit. Je n’aurai donc jamais vu un de ces films animés. Alors, j’aurai plutôt tendance à vouloir mettre un grand coup de pied dans la queue de Mickey et de participer aux blagues tordues des danois envers ce royaume dit enchanté, qui devenait pour nous, plutôt un royaume empêtré ! Alors, revenons à nos troublions ! Ce ”bas de caisse” est donc amusant à regarder. De vrais chenapans!
Les dessus des CD et leurs emballages sont aussi bourrés jusqu’à la gueule, de design. On imagine même qu’ils seraient allés jusqu’à redessiner les dents cassées de Dingo afin de combler tous les espaces … et surtout aussi, pour mieux les lui casser à nouveau, à coup de tête de buffle dans la gueule … d’où probablement le côté Dark de leur ”Disney”. Il y a chez D.A.D., un petit côté Orange Mécanique sans le côté violent.
The Overmuch Book
Le livret de 164 pages, hors taxe, propose un historique, les paroles de chaque disque, des photos live, des photo pas live mais pas d(e)ad non plus (ha ha le jeu de mot pourri digne de Donald) et des dessins, toujours et encore des dessins ! D’ailleurs, n’ont-ils pas nommé un de leur opus D.A.D Dessine?… Bref un must !
On y aperçoit aussi la face espiègle du bassiste qui ne joue que sur un instrument à deux cordes, comme pour nous dire « Pas de chichis entre nous ! Allons directement à l’essentiel ! » Il se fait fabriquer à cet effet, des instruments tous aussi délirants les uns que les autres. On sent bien chez lui, mais les autres ne semblent pas en reste, le morveux qui te sale ton café, te pose sur ton siège un coussin péteur ou balance une boule puante dans la salle de cours … Des photos qui donc annoncent l’ambiance générale.
Je n’ai pas les albums originaux – oui ce n’est que maintenant que je le dis ! Et alors ? bataille de polochons ? – donc mis à part l’historique, je ne peux vous dire quelle est la part de nouveautés. Je pense qu’il n’y en a pas hormis le CD bonus qu porte bien son nom (bonus). Mais ce book a le mérite de tout reprendre en un bloc.
De plus, mon anglais n’est pas assez bon pour vous le présenter. Mais au lieu de taillader ta table, tu auras enfin de quoi lire … et observer.
25 ans de ”desseins” animés
Ces box ont le mérite, en nous replongeant dans les discographies, de nous faire apprécier à nouveau, voire sous un nouvel angle, tout le côté artistique d’un groupe, et du message qu’il a souhaité communiquer tout le long d’une (partie de) carrière. Plongeon plaisant donc … comme peut l’être un plongeon de Picsou dans ses pièces d’or. … Heu ! Enfin, j’imagine parce que moi, j’ai plutôt des pièces de dix centimes!
Il est aussi assez surprenant de voir à quel point l’univers US a marqué ces danois. De Disney à l’ambiance Far West, rien ne pourrait nous faire deviner leur véritable nationalité.
Cette box, cette carrière : du bon délire, du bel ouvrage ! Du fun !
Une box à offrir à tout bon … dad ! (rolalala ! oui j’ai osé la vanne facile ! C’est glop non ? )
Ps : Pour les collectionneurs :
Une faute de frappe au dos du box concernant la date de l’album DAD Draw A Circle inscrite ”1897” au lieu de ”1987” … à vous de vous (et nous?) renseigner si cela concerne toute la série de production… ou simplement mon exemplaire, ou si l’erreur est volontaire suite à un jeu de mots et/ou de chiffres danois ?
Partie 2 : la musique (à suivre) …
Si on peut apprécier que D.A.D. est un des rares groupes à avoir conservé la grande majorité de ses membres d’origines, avoir un chanteur dont la voix se situe entre celles de Bon SCOTT et de LEMMY est un sacré atout, entre autres … chronique à venir …
mais en amuse-gueule ”signature”, le clip qui a lancé vraiment le délire :