20 mai 2014
Ce projet Hughesien intervient un peu sur un coup de tête après la séparation de BCC. Agacé par la volonté de Bonamassa de ne pas tourner et de privilégier sa carrière personnelle et donc de ne pas promouvoir les albums de BCC dont le dernier vient de sortir, Hughes s’en va créer ce trio avec Jason Bonham et un parfait jeune inconnu, Andrew Watt, qui va le redevenir aussitôt, conseillé et présenté par le fils de John Lennon.
Cette contrariété va même se manifester médiatiquement via les fans du bassiste sur les réseaux sociaux du guitariste amenant ce dernier à fermer son forum et à communiquer sèchement après qu’une déclaration de Hughes soit-disant mal comprise, aurait mis le feu aux poudres. Blackmore aurait aimé. Au préalable, le BCC III, AFTERGLOW, fut déjà enregistré à la va-vite avec des compos de Hughes qui devaient apparaître pour un prochain album solo et que l’ambitieux Bonamassa aurait aspiré pour sa caisse à billets … et celle de Hughes au passage peu regardant ou faussement naïf. Autrement dit, on se trouve ici un peu dans une situation d’ex-aigri qui se réfugie de suite dans les bras du premier venu par pure rancune. Si les compos de cet album sont clivantes, le contexte défavorable semble exponentialiser les détracteurs et donc les avis négatifs. Fan invétéré, je trouve cet album correct avec de bons moments qui passent mieux une fois les aigreurs dispersées. On parle de Hughes tout de même et donc d’un smic qualitatif assuré avec 13emois et tickets resto-vacances. Ici, il est vrai que le sexagénaire a du mal à goûter à ce peu de respect et cela s’entend vocalement dans ce power blues. Le principal reproche à ce disque et qui semble être un avis unanime, est le son gras grungy du jeune Watt dont les fans Blackmorien ont peu l’habitude ni le désir.
Hughes n’ayant pas non plus les moyens financiers pour payer des musiciens au pédigrée élevé – je développe ce point dans le livre – l’héritier du batteur de Led Zeppelin plantera l’ami du papa décédé pour cachetonner en tournée avec Foreigner ou Heart – j’ai oublié lequel. Ce trio devient donc un duo le temps de quelques dates avec un batteur de session. Rien n’est donc fait pour mettre le bassiste-chanteur-compositeur dans une situation favorable. Le désir de l’ex-Purple de tourner avec le fils de son ami n’étant plus possible, ce disque ne verra pas de successeur. Depuis Hughes et Bonamassa se sont expliqués et remis ensemble pour un BCC IV. C’est beau l’amour. Jason a créé un tribute à devinez qui, avec des argonautes. Quant à Watt, il semble avoir grillé et s’est lancé dans la production.
Bref un album bâtard, qui ne rentrera pas dans les hauteurs du Rock ni hughesienne, mais qui a été mal aimé à sa sortie et qui mérite tout de même un peu d’affection. Car Hughes reste The Voice et ici grandement énervé, il se sort les tripes et met à genoux tous David Coverdale et Robert Plant aux alentours sur des titres direct, parfois Led Zeppelien, souvent rock, entre Rolling Stones et Red Hot Chilli Pepers. Quelle puissance hallucinante, et le comble, sans perdre la moindre once de soul ! D’ailleurs si Jimmy Page n’avait pas été ce guitariste si sur-côté, c’est lui qui devrait jouer sur cet album…. Bref, ce California Breed mérite mieux que le contexte vérolé de l’époque, et ça tombe bien, depuis, des watt ont circulé dans les fils. Et après tout, quand on a une pochette avec des palmiers faut savoir siroter en cool attitude et donc l’écouter sans la haute tension de l’époque. Parce que n’en déplaise aux détracteurs (fans d’aor de Rockmeeting), il est difficile de ne pas apprécier les SOLO (bonus), BREATHE, INVISIBLE, MIDNIGHT OIL, ALL FALL DOWN ou THE GREY.
Vous pouvez retrouver les avis d’alors ici => http://rockmeeting.com/index.php/hard-rock-heavy-metal/news/chroniques/hard-rock-heavy-metal-power-metal/5966-california-breed-california-breed#comment-2441
… et venir donner le vôtre sur la page Facebook comme certains l’ont déjà fait
” Étonnamment, je le reécoute toujours avec plaisir ” Steph Simeon
” Certains en attendait trop + sous le coup de la déception BCC, il s’est fait flingué alors qu’il n’est pas si mauvais que ça ! une fois l’aigreur passée du moment, il s’écoute bien, même si il est vrai, on aurait tous aimé un autre trio 😉 merci Steph” Franck AF LMDL
”Vite oublié celui-là !” Christophe Le Pabic
”Ha ha ! Pas inoubliable en effet, mais qlq titres se défendent ” Franck AF LMDL
1 commentaire sur “CALIFORNIA BREED S/T avec Glenn HUGHES”
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