Glenn HUGHES Soul Mover

Glenn HUGHES sur le trône du Funk-Hard rock ! … Avec cet album, Glenn Hughes est au funk-hard rock, ce qu’AC/DC est au blues hard rock ! De l’énergie pure !

En cette période là, THE VOICE est à fond (comme d’hab diront certains) ! En deux ans, il sort son avant dernier album solo Songs In The Key Of Rock, le Hughes-Turner Project 2, Le Mickael Men Project alias le HTP 3, le 1996 Dep Sessions avec Tony IOMMI qu’un label daigne enfin sortir, et diverses apparitions à droite à gauche : la road team en somme (prononced la routine ; ok je sors !)

Aussi, on se demande dans quel état d’inspiration va bien nous arriver ce dixième album (ou ce douzième si on inclut le Soulfull Christmas et le From The Archives – Incenses & Peaches). L’inquiétude pèse d’autant plus que Songs In The Key Of Rock a mis la barre très haute et se positionne dans ses meilleurs albums solo, si ce n’est le meilleur. Et puis le bassiste-chanteur nous a habitué aux surprises en changeant de styles musical à chaque album et au sein même de l’album.

Etonnament ici, le disque sonne compact, homogène. Et si c’était ça la surprise !? Moins de soul, de blues, de hard fm, de classic-rock … bref pas de variantes stylistiques, peu de claviers aussi, ça enchaîne direct ! Ici on groove grassement tout du long autour d’un funk hard rock lourd, aux guitares saturées, limite à un son grungy (son qui se rapproche le plus de celui de CALIFORNIA BREED mais ici avec plus de finesse). Et s’il n’y avait pas ce groove si caractéristique, qui rappelle que GH est un putain de funkyman, et un son proche de celui des RED HOT CHILI PEPPERS dont les membres viennent ici donner un coup de main, on pourrait se croire retourner aux débuts des années 90. Ou à l’inverse, puisque j’en parlais dans mon introduction, c’est comme si Tony IOMMY se mettait à funker avec toujours son métal aussi pesant. Mélange détonant mais qui fonctionne à plein !

Il n’y a qu’à écouter le riff hyper torturé de l’opener Soul Mover ! Torturé mais groovy à souhait qui vous emballe dès la première déflagration. Quelle belle entrée en matière ! Ce titre est d’ailleurs un des rares que HUGHES veut bien faire rivaliser sur scène auprès des grands classiques Pourpres et autres. Le refrain est hyper simple mais Ô combien efficace ! On ne se méfie pas à la première approche mais il vous prend par le col et ne vous lâche plus ! Un vrai hymne dont le succès live ne trompe pas !

Et tout l’album enchaine autour de ce précepte (Orion, Miss Little Insane, …) ! Simplicité, direct, rythme lourd, hard, très hard et évidement funk ! Il n’y a pas vraiment de titres faibles ! Tout est bon avec notamment des refrains accrocheurs (Dark Star, …) ! En fait, je viens de me rendre compte qu’avec cet album aux riffs si griffant, Glenn HUGHES, avec ce disque, est au funk-hard rock, ce que AC/DC est au blues-hard-rock : de l’énergie pure, chacun dans son registre, son groove ! On le savait déjà que niveau funk, peu peuvent lui donner la leçon, mais ici il pousse la concurrence du genre encore plus loin dans les cordes.

A la limite, pour le fan de GH, ce sera l’absence de diversité qui retardera l’entrée dans le match… Car c’est bien d’un match que le bassiste chanteur nous invite à faire ! Pas de foot avec ses dribles, ces temps morts, ces tactiques et autres lenteurs .. non ! … plutôt un match de rugby ou de boxe : on se rentre dedans d’entrée et jusqu’au bout ! Mais comme on est sympa, on groove pour danser dessus  et on diffuse des mélodies qui vous servent de rafraichissants (She Moves Ghostly, Change Yourself, Dark Star, Land Of The Living, …)! Bref c’est du Mohamed ALI ! C’est élégant, efficace, ça tournoie autour de toi tel un aigle autour de sa proie et sans que tu y prennes garde, tu te prends une grosse claque ! ( le refrain et le double riff clavier-guitare d’Isolation) … Il n’y a pas vraiment de temps mort : la ballade Last Mistake arrive au 11e round, et ce même si Isolation, Let It Go et Change Yourself ont privilégié la tactique au coup gagnant ! Attention, si je mets l’accent sur la rythmique et sa puissance, les mélodies des refrains sont aussi de vrais coups marquants, d’autant plus que je trouve qu’il est difficile de rendre mélodique le funk : exploit donc réussi !

La seule différence et peut-être son petit défaut, c’est sa longueur ! 12 round d’une telle intensité, c’est peut-être trop, car comme déjà dit, quand on est habitué à beaucoup de variations chez le troisième chanteur de DEEP PURPLE. On entend significativement le clavier sur le dernier titre Don’t Let Me Bleed, c’est dire !

Mais une fois digéré toutes ses surprises, Glenn HUGHES s’est bien installé sur le trône du funk Hard ! Et ce n’est pas Chad SMITH et ses potes des RED HOT qui devraient contredire ce fait ! … ni même un JJ MARSH qui joue le jeu comme jamais, comme s’il voulait dire à Glenn ”Pas besoin que tu recrutes Dave NAVARRO et John FRUSCIANTE, je peux faire le job !” Et c’est vrai que le guitariste suédois confirme encore qu’il est doué …

Et puis comme pour le marché japonais, j’écris une seconde conclusion en bonus : Il suffit d’écouter le final du titre supplémentaire Camel Toe Stomp pour déclarer GH et ses boys, vainqueur par K.O. ! Une fois K.O., on peut plus facilement voir les Dark Stars d’Orion 😉 … Et avec une aussi belle pochette en vue, on ne peut que faire des rêves et non des cauchemars … 

Un album qui est comme une fusée spatiale : puissante et qui s’en va tout droit déchirer les Etoiles Noires !

Vos avis sur facebook :

” Bel article !” Laurent Rizzuto

” Merci beaucoup ! ” Franck andfurious

” Vu à Barcelone, pour la tournée “Soul Mover” …?” Max Sylvestre 

” A Bergara 30/09/2005 avec Chad Smith  (report ICI) ” Franck

” Je l’ai vu le 6 mars 2005 à Frankenthal (à coté de Ludwigshafen-Mannheim) en 1ère partie The Lizards avec Bobby Rondinelli / Review en allemand mais avec photos ICI ” Marcel Huckel 

”30 ans plus tôt mars ’75 juste à coté Ludwigshafen : Deep Purple avec Glenn / j’étais mal placé donc quelques photos ICI de ce concert d’un forum allemand ” Marcel Huckel 

” En mai 2008, il était aussi dans le coin au REX mais là je l’ai raté (voir détails ICI).” Marcel Huckel 

” Merci Marcel  ! Bizarre qu’il n y avait pas Chad Smith à ce concert allemand ?! il était présent à Bergara en Espagne” Franck Andfurious

Titres

Soul Mover (Hughes)

She Moves Ghostly (Hughes, Marsh)

High Road (Hughes)

Orion (Hughes, Marsh)

Change Yourself (Hughes)

Let It Go (Hughes)

Dark Star (Hughes, Marsh)

Isolation (Hughes, Marsh) (European and Australian vsn only)

Camel Toe Stomp (Hughes, Marsh, Smith) (Japanese vsn only)

Land of the Livin’ (Wonderland) (Hughes, Marsh)

Miss Little Insane (Hughes)

Last Mistake (Hughes, Marsh)

Don’t Let Me Bleed (Hughes, Marsh)

Australian Bonus Track

Nights in White Satin (Hayward)

Australian Bonus CD

Medusa (live) (Hughes)

Wherever You Go (live) (Hughes, Marsh)

Seafull (live) (Hughes)

Coast To Coast (live) (Hughes)

Mistreated (live) (Blackmore, Coverdale,)

Gettin’ Tighter (live) (Bolin, Hughes)

You Keep on Moving (live) (Coverdale, Hughes)

Exclusive Interview With Glenn Hughes and Chad Smith” – 17:22

Personnel

Glenn Hughes – Vocals/ Bass

JJ Marsh – Guitars

Chad Smith – Drums

Ed Roth – Keyboards

Dave Navarro – Guitars on track 1, intro on track 2

John Frusciante – Guitars/ Backing Vocals on track 13

Live Tracks

Glenn Hughes – Vocals/ Bass

JJ Marsh – Guitars

George Nastos – Guitars

Chad Smith – Drums

Ed Roth – Keyboards

Kevin DuBrow – Backing Vocals

Alex Ligertwood – Backing Vocals

Produit par Glenn Hughes, Chad Smith, Fabrizio Grossi

Label Frontiers Records  //  Amazon CD 

Sortie le 24 janvier 2005