DEEP PURPLE Hellfest 25 juin 2022 report

Après l’annulation de The DEAD DAISIES pour cause de covid, la journée commençait mal ! Alors quoi s’attendre à un show de DP en 2022 et ce dans le cadre d’un fest ?

Pour ma part, pas grand chose si ce n’est voir si nos idoles sont encore en forme après deux ans de covid et surtout y voir aussi l’impact du remplacement provisoire de Steve MORSE par Simon McBRIDE.

Niveau forme, Ian PAICE, habituellement immense, n’aura été ”que” grand. Il faut dire qu’il a fait très chaud et qu’à 73 ans, ça doit compter un peu. Reste qu’il a encore une belle marge.

 

Ian GILLAN est à 76 ans, encore bluffant sur certains passages. Je n’irai pas à écrire qu’il a ressorti quelques cris aigus des plus beaux jours, vu que je m’étais fait avoir par les cris de fans dans la foule en 2017 et que la retransmission d’Arte avait donc pointé mon erreur dans mon report. Question cris, ça sort quand ça peut sortir ! Alors qu’il prend son élan sur Smoke, il se ravisera : ”Ha ! Non ! Ça va pas sortir !” haha ! mais arrivera à le sortir sur le final de Space, hélas couvert par les instruments, ou encore sur Highway Star. Mais cri aigu ou pas, il garde encore un joli lyrisme, notamment sur la ballade When A Blindman Cries qui bénéficiera d’un joli accompagnement au piano en intro. Il serait d’ailleurs vraiment inspiré de ne chanter que des titres où sa superbe soul et son lyrisme peuvent encore s’exprimer sur des bons titres dont le catalogue ne manque pas, même si ce ne sont pas les classiques attendus par les jeunes festivaliers. Fallait naître plutôt et les dvd sont là pour combler l’histoire et nos soirées.

A ce titre, malgré un timing réduit, fest oblige, le groupe nous offre tout de même un ”inédit”, le rafraichissant, No Need To Shoot et maintient encore The Uncommon Man dans la set-list. J’aurai préféré One Night In Vegas qui aurait été ici de circonstance vu que le Hellfest est surnommé le Disneyland du Metal (terme que je ne juge absolument pas péjorativement, Disney étant le rêve merveilleux d’enfant, c’est donc pour moi un compliment). Mais ne boudons pas notre plaisir avec cette nouveauté qui passe bien le cap de la scène. On en voudrait d’autres au lieu d’un Space Struckin.

Le reste du show dans le cadre d’un fest est des plus classiques. Le solo de Don AIREY en quatre parties est le même depuis 20 ans en France (sic). Le die-hard fan que je suis s’en arracherait les boules quies, quand on connait le talent et la discographie du claviériste qui se la joue minimaliste à souhait ce soir. Mais à comparer aux autres dinosaures qui font tous pareil, je préfère encore ça aux solos descentes de manches ”bruitesques” ou aux faux duels de guitares tellement usités et ennuyeux à mourir (GHOST, WHITESNAKE …) ou encore aux bavardages incessants des STEEL PANTHER et SABATON. Mais bon, avec le pot pourri Caught In The Act vieillot à mourir, pourquoi ne reprennent-ils pas des extraits de leurs propres titres ? (April, In The Adress, …) ils en ont tant …

Glover : ”Je t’ai vu” ^^

La surprise amusante donc n’est plus vraiment dans la musique mais dans les erreurs des membres comme GILLAN qui démarre à tort le couplet de Hush au lieu d’en reprendre le refrain : ”She’s … heu … Na Na na ” ! Son numéro d’équilibriste pour reprendre le flow m’aura fait bien rire, bravo l’artiste ! Tout comme la moue et un geste de la main dubitatifs de Roger GLOVER peu satisfait, qu’il adressera à Benji, le photographe de Rock Hard Mag, après avoir un peu raté son solo sur Pictures Of Home. Au final, ce sont ces petits errements qui me feront sourire et qui les rendent attachants.

Gillan : Je t’ai vu ! ^^

Et McBRIDE dans tous ça ? Et bien le bonhomme s’en sort très bien. Son style est davantage plus rock que celui de MORSE et se rapproche ainsi davantage de celui de BLACKMORE. Il reproduit d’ailleurs assez fidèlement les solos en apportant parfois une petite touche plus actuelle. Toutefois, il ne fait pas sonner sa guitare comme le faisait l’Homme en Noir. Aussi, s’il apporte un côté plus rock limite plus punky, il n’en a pas la flamboyance. Son charisme ne rivalise d’ailleurs ni avec MORSE ni avec BLACKMORE. Ceci dit, il faut garder une réserve tant il est difficile de juger quelqu’un qui doit se contenter de jouer sur un catalogue d’un autre, et ici, en l’occurrence de deux autres. Car qui peut nous dire comment il sonnerait sur ses compo ?

Car je me demande si le problème de MCBRIDE découle de ses prédécesseurs ou plutôt des quatre autres musiciens qu’il accompagne ? Car si lui est bien rock, eux le sont-ils toujours ? Je ne le crois pas ! Ce soir-là il y avait comme une sorte de décalage entre lui et les autres. D’où mon appel à jouer des titres plus groovy, plus lyriques, plus bluesy, plus prog mais pas hard ! Le groupe aurait tant à y gagner !

J’essaie de me projeter en 94 ! Oui ! Mc BRIDE aurait fait un bon remplaçant à Ritchie en 93 quand le groupe était encore capable de rocker dur ! Mais aurait-il su composer un Purpendicular ? J’en doute tant MORSE a su exceller et relancer le groupe. Mais on ne le saura jamais ! Le groupe aujourd’hui n’est plus ”qu’un” excellent groupe de rock prog. Et dans ce style, MORSE me semble le plus qualifié ! Quoi qu’il en serait, McBRIDE a assuré dignement le job ! A voir dans un concert à la set-list plus ”complète” …

Set List :

Highway Star – Pictures of Home – No Need To Shout – Solo McBride – When a Blindman Cries – Solo Airey – Lazy – Solo Mc Bride Uncommon Man – Perfect Strangers – Space Truckin – Smoke On The Water – Caught In The Act – Hush – solos – Black Night

 

Rappel des dates françaises de la tournée

Quelques vidéos amateurs

Bah ! combien de jeunes chanteurs arrivent à pousser ce cri aigu sur Lazy ? pas mal à 6’15 l’ancêtre !